Essais nucléaires : Assumer le passé (21/01/2008)
J’ai rencontré le 21 janvier dernier à Ancenis les représentants de l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires (AVEN) de Loire-Atlantique. Ils m’ont fait part à cette occasion de la situation des milliers de vétérans des essais nucléaires d’Algérie ou de Polynésie. Ceux-ci développent aujourd’hui un nombre de maladies bien supérieur à la moyenne de la population française : Hypertension, cancers, paralysie faciale, cataracte. Autant de maladies qui résultent de l’exposition aux radiations nucléaires… mais qui ne sont pas à ce jour reconnues comme telles par l’État.
Cette reconnaissance du lien de causalité entre les maladies développées et l’exposition aux radiations subies par les vétérans est précisément la principale revendication de l’AVEN, avec également l’ouverture des dossiers médicaux de ces derniers, archivés à Bordeaux. A cela l’État oppose le secret défense et joue la montre, contestant la dangerosité des essais nucléaires… avec une mauvaise foi qui pourrait rappeler celle avec laquelle on a affirmé, en d’autres temps, que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté aux frontières de la France…
Il est peut-être temps de changer d’époque et, pour l’État, d’assumer ses responsabilités. Et justement, une proposition de loi a été déposée en décembre dernier par Christiane Taubira, Députée de Guyane, visant à la reconnaissance et à l'indemnisation des personnes victimes des essais ou accidents nucléaires. J’en suis signataire, comme la majorité de mes collègues députés du Groupe Socialiste. Espérons que cette proposition, comme d’autres, ne sera par esquivée par le Gouvernement et sera bien inscrite à l’ordre du jour des débats parlementaires dans les mois qui viennent.
Le texte de la proposition de loi déposé sur le sujet par Christiane Taubira est disponible ici : Proposition loi vétérans essais nucléaires
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