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Attention, opération de communication : la revalorisation de l’AAH (26/02/2009)

ALeqM5gqWXV8kEXgy9zX4HzLB1T96Tcihg.pngLes annonces trompeuses sinon mensongères du Chef de l’Etat et des membres de son Gouvernement se multiplient singulièrement ces dernières semaines : Après les conditions de nomination du Président de France Télévision (nécessaire validation par le 1/3 et non les 2/3 des parlementaires), les conditions de la nomination de François PEROL (proche du Chef de l’Etat) à la tête du Groupe Caisse d’Epargne/Banque Populaire (la commission de déontologie n’a pas rendu d’avis) et j’en passe, la revalorisation de l'allocation adulte handicapé (AAH) annoncée par le Ministre du Travail cette semaine est sujette à précisions et rectifications.

Et ce sont cette fois les associations, en l’occurrence les associations de personnes handicapées, qui ont dénoncé et rectifié les propos de Brice HORTEFEUX qui annonçait, à grand renfort de communication, « un coup de pouce » de 54 euros à l’AAH. Car dans les faits la dite revalorisation (non immédiate) ne correspond ni plus ni moins qu'à l’augmentation prévue cette année, pour atteindre les +25 % en cinq ans promis par le chef de l’Etat avant son élection. Et l’augmentation réelle perçue en 2009 par les bénéficiaires de l’AAH ne sera que de 29 euros (les 54 euros annoncés devant s’entendre au regard du montant de l’AAH en janvier 2008, montant revalorisé en septembre dernier…).

Outre le caractère trompeur de la dite communication gouvernementale, notons que cette dernière augmentation de l’AAH laissera encore 800 000 personnes handicapées sous le seuil de pauvreté en 2009. Quand le seul objectif décent devrait être d’atteindre progressivement et d’ici à la fin de la législature la parité entre l’AAH et le Smic, préalable incontournable pour un accès à une citoyenneté pleine et entière des personnes en situation de handicap.

On regrettera en revanche que la question de l’accessibilité n’ait fait l’objet d’aucune annonce ces dernières semaines. Cette préoccupation aurait en effet pu faire l’objet d’un investissement programmé dans le cadre du plan de relance face à la crise. Encore une occasion manquée. La question du handicap nécessite pourtant bien plus que des effets d’annonce ou un traitement marginal. Elle doit être au cœur d’une politique sociale ambitieuse. On en est loin…

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