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Un nouveau pas vers la retraite à 62 ans franchi en commission des Affaires sociales… (22/07/2010)

Réforme retraites.pngL’examen du projet de loi de réforme des retraites par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée s’achève tout juste. Que peut-on en dire ? Déjà, que le débat se sera déroulé dans des conditions tout sauf démocratiques : des discussions en plein mois de juillet, à huit clos, après que le Gouvernement ait engagé la procédure accélérée sur le texte et annoncé son refus d’en modifier autrement qu’à la marge le contenu, confirmant ainsi son intention de passer en force…

De fait, comme on nous en avait prévenus, le texte adopté est à peu de choses près le texte gouvernemental. Le report de l’âge légal à 62 ans d’ici 2018 et le recul parallèle de l’âge du départ à taux plein (à 65 ans) ont été confirmés. Rien n’a bougé non plus sur le volet sensible de la pénibilité quoique de nombreuses voix se soient élevées sur le sujet, y compris à droite.

Les débats en commission ont toutefois contraint la majorité à reconnaître plusieurs choses : La réforme n'est financée que jusqu’en 2018. Eric WOERTH l’a dit. En clair, le passage à 62 et 67 ans n’est garanti que jusqu’à cette date… Le fonds de réserve pour les retraites, ensuite, instauré en 1999 et destiné au financement des retraites des générations qui partiront après 2020, sera siphonné dans le cadre de cette réforme. Enfin, les personnes qui auront eu une carrière fractionnée, notamment les femmes, vont être pénalisées. Dans les faits on assistera à une baisse des pensions. C’est cette fois Chantal BRUNEL, députée UMP qui l’a reconnu.

L'ampleur de la mobilisation à la rentrée sera déterminante pour faire évoluer ce mauvais texte. Une réforme est nécessaire, nous en sommes tous d’accord. Mais pas celle que nous propose le Gouvernement. Rendez-vous le 7 septembre pour le début de l'examen de la réforme en séance publique et la grande journée de mobilisation.

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