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1981-2012 : redonner du sens au progrès (09/05/2011)

mitterrand.pngIl y a trente ans, les Français élisaient François Mitterrand, premier président socialiste de la Vème  République. L’image numérique du visage de François Mitterrand se dévoilant progressivement sur les écrans de télévision, ce 10 mai 1981 à 20 h, restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Avec 51,75 % pour Mitterrand et 48,25 % pour le président sortant Valéry Giscard d’Estaing, le peuple de gauche va le soir même fêter sa victoire à la Bastille, lieu symbole par excellence des grands bouleversements politiques et sociaux. Les partisans de Giscard sont, eux, sous le choc, sonnés. Effrayés aussi. Dès le soir du 10 mai, les douanes françaises renforcent leur surveillance pour empêcher toute fuite de capitaux vers l’étranger. L’intensité des réactions illustre la rupture politique que constitue l’élection de François Mitterrand.

Forte d’une majorité absolue à l’Assemblée élue un mois après la présidentielle, la gauche mettra en œuvre plusieurs mesures phares. Le premier septennat de François Mitterrand restera ainsi marqué du sceau des nationalisations, de l'abolition de la peine de mort, de la retraite à 60 ans, de la création des ZEP, d'une politique culturelle d'envergure... En 1988, suite à la première cohabitation de l'histoire de la Vème République (avec Jacques Chirac, Premier Ministre), François Mitterrand décide d’être à nouveau candidat. Réélu, il met en œuvre le SMIC, la réforme de la PAC (politique agricole commune), poursuit une politique culturelle et patrimoniale ambitieuse, nomme une femme Premier Ministre, avant de connaître une deuxième cohabitation avec Edouard Balladur.

Présenté comme « l’homme du passé » par Giscard pendant la campagne, Mitterrand  a réussi à être le rassembleur de la Gauche. Ce rassemblement fut long à se dessiner. Le Programme commun de la Gauche, initié en 1972 et transformé en victoire en 1981, doit permettre au Parti Socialiste d’aujourd’hui de réfléchir à son rôle de catalyseur de la Gauche pour une victoire en 2012. Non comme une finalité, mais comme le début d’une nouvelle ère sociale et politique pour notre pays.

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