Histoire-géographie en Terminale scientifique : un horaire satisfaisant (20/06/2013)
C’était l’un des engagements du président de la République. Alors que 665000 lycéens passent leur bac cette semaine, j’ai souhaité porter à votre connaissance la réponse faite par le ministre de l’Education nationale à une question que je lui avais posée sur le remaniement en cours de l’enseignement de l'histoire-géographie pour les classes scientifiques.
La suppression de l'histoire-géographie en terminale S annoncée en 2009 par Luc Chatel avait provoqué, à juste titre, l’indignation. Une vingtaine d’universitaires dont des historiens de renom -Pierre Milza, Jean-Pierre Azéma ou Serge Bernstein pour ne citer qu’eux-, avait lancé un appel dans le Journal du dimanche pour que le Ministère revienne sur cette décision, sans succès. Hubert Tison secrétaire général de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) s’en était également ému : «On a voulu faire de l'histoire-géographie un enseignement de spécialité, alors qu'il est une pièce maîtresse du raisonnement des élèves. Priver les lycéens de cet enseignement l'année de leur majorité, quand ils accèdent à la citoyenneté, n'a aucun sens».
Dès son arrivée au pouvoir, la majorité socialiste a réinséré cette matière sous forme d’option facultative en Terminale Scientifique, dans la perspective de sa réintégration obligatoire dans les programmes de cette série l’année du bac à la rentrée 2014. Néanmoins des inquiétudes se faisaient jour quant à la dotation horaire envisagée, estimée insuffisante par de nombreux enseignants. C’est sur ce point précis que j’ai interpellé le Ministre en novembre, relayant par là-même les préconisations de l’APHG soit 2h30 d’enseignement en 1ère S et 2h30 également en Terminale S.
Le 30 mai dernier, celui-ci m’a communiqué via un courrier que vous trouverez ICI, la nouvelle configuration horaire décidée par ses services pour cette matière: 2h30 en 1ère S et 2h en Terminale S pour redonner à cette matière la place qu’elle mérite sans alourdir un volume horaire déjà conséquent. De fait, à compter de 2015, elle sera une épreuve terminale pour les élèves de cette série et non plus une épreuve anticipée comme c’est le cas aujourd’hui.
Le Ministre a justifié cette décision en rappelant, «le caractère formateur de ces disciplines pour la compréhension du monde contemporain et la préparation des élèves à l’exercice de leurs droits de futurs citoyens, [qui] en [fait] une des composantes majeures de la culture générale dans toutes les séries».
Particulièrement attaché à la qualité de la formation que doit recevoir la jeunesse de notre pays, je me réjouis de cette décision. Car comme l’affirmait le prix Nobel de la Paix (1986) Elie Wiesel : «Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence»…
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