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Pour le droit de mourir dans la dignité (09/03/2017)

20170308 fin de vie.jpgEn 2009, je m'étais exprimé sur la nécessité d’engager un débat sur un texte légalisant l’euthanasie sous certaines conditions. Bien qu’une majorité de Français et le Conseil d’État y étaient favorables, ce débat n’a pas eu lieu. Dès son arrivée à la tête en l’État en 2012, François Hollande a souhaité la création de nouveaux droits des malades et des personnes en fin de vie, soucieux du plus large consensus sur ce sujet.

Le quotidien Presse-Océan a récemment ouvert un débat sur le sujet, m'interrogeant sur la question de la légalisation de l'euthanasie. Je vous livre la réponse que j'ai apportée, présentée en trois points. Vous pourrez prendre connaissance de l'article dans son intégralité en cliquant sur l'image ci-dessus.

Mort sans souffrance. Si l’expression grecque euthanasia signifie littéralement une «mort douce», euthanasie désigne sur le plan médical l’acte consistant à ménager une mort sans souffrance à un malade atteint d'une affection incurable entraînant des douleurs intolérables (déf. Larousse). L’expression que je privilégie est «le droit de mourir dans la dignité».

2015: une étape. La loi Léonetti de 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie, interdit l'acharnement thérapeutique et autorise le soulagement de la douleur au risque d'abréger la vie. Cette loi a marqué une première étape importante, mais seulement une étape. Un nouveau cap a été franchi en mars 2015 lors du vote de la proposition de loi des députés Claeys et Léonetti instaurant pour des situations précises le droit à une sédation profonde et continue.

Respect de la volonté de la personne. La dépénalisation de l’exception d’euthanasie assortie d’un cadre garantissant le respect absolu de la volonté de la personne concernée, et la possibilité d’une aide active par des médecins volontaires, sous conditions précises pour les personnes ayant exprimé ce souhait et l’ayant réitéré en toute conscience, permettraient à chacun de mieux maîtriser sa fin de vie. Je fais le vœu d’une évolution de la loi dans ce sens, à condition que des garanties soient prises contre les pressions d’intérêts extérieurs (héritiers indélicats, intérêts du centre hospitalier). Toute évolution en la matière ne saurait remettre en cause le développement des soins palliatifs. Il s’agit de deux démarches différentes, mais non concurrentes.

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