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29/05/2009

GOSS: L'Etat doit enfin prendre ses responsabilités !

Sans titre.pngL’entreprise GOSS, spécialisée dans la fabrication de rotatives de presse d’imprimerie, subit depuis des mois les affres des stratégies financières de son actionnaire, le fonds d’investissement américain Matlin et Patterson (voir note précédente sur le sujet). Après le limogeage du directeur de GOSS Nantes (très largement reconnu et soutenu par les salariés), l’annonce de la réorganisation des sites français et de la fermeture de l’usine de Nantes, il est aujourd’hui question d’un accord insupportable conclu par l’actionnaire américain avec une société chinoise, déjà présente sur le marché des rotatives d’imprimerie.

1 000 emplois et un outil industriel performant seraient menacés à très court terme. Et si les considérations purement financières de l’actionnaire doivent évidemment être condamnées, la responsabilité de ce gâchis en incomberait aussi à l’Etat. Parce qu’il a « laissé faire », malgré le droit d’alerte exercé par les syndicats et les mises en garde des collectivités très impliquées sur le dossier, fermant les yeux sur les agissements de l’actionnaire dont il est très probable qu’il ait sciemment organisé la faillite des sites français (pour économiser le coût d’un plan social) et aujourd’hui, donc, leur délocalisation sauvage via une société chinoise.

Je tiens aujourd’hui à assurer les salariés des usines de Nantes et de Montataire (60) de ma solidarité devant cette situation scandaleuse qui voit une nouvelle fois des considérations financières prendre le pas sur des considérations industrielles. Une offre de reprise basée sur un projet industriel solide existe, présentée par l’ancien directeur du site de Nantes. Elle a été refusée par le Groupe GOSS. L’Etat doit enfin prendre ses responsabilités et transmettre le dossier à la justice. Je m’associe ainsi à l’appel des collectivités qui ont interpellé en ce sens le Gouvernement, demandant également la convocation d’une table ronde afin d’examiner les solutions permettant de préserver l’outil industriel et l’emploi sur les deux sites français.

Publié dans Economie et emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : goss, licenciements boursiers | |  Facebook |  Imprimer | |

09/03/2009

GOSS (Nantes) : Non aux licenciements boursiers !

Sans titre.pngL’entreprise GOSS Systèmes Graphiques, implantée route de Paris sur l’ancien site des Batignolles à Nantes est la filiale d'un groupe américain, leader mondial de la fabrication de rotatives de presse d’imprimerie. Détenue à 100% par un fonds de pension américain (Matlin Patterson), elle pourrait faire les frais de décisions purement financières. Les 300 salariés du site se mobilisent depuis quelques jours, faisant jouer le droit d’alerte. Interpellé par quelques salariés, je suis de près l’évolution de ce dossier, en lien avec Jean-Marc AYRAULT, Député Maire de Nantes et les services de Nantes-Métropole.

L’actionnaire américain vient de démettre de ses fonctions le directeur de l’établissement (très largement soutenu par les salariés) et les rumeurs de cession du site se font de plus en plus pressantes. Le fonds de pension arrive au terme de son engagement dans l'actionnariat et chercherait à vendre la totalité de ses parts. Un groupe chinois serait susceptible de faire une proposition, mais qui risque de signifier la fermeture du site nantais. L’acquéreur potentiel dispose en effet déjà d’une branche de machines d’impression et il est probable que le but de l’opération soit de réduire la concurrence sur ce marché.

Le limogeage du directeur (remplacé par le directeur financier) laisse présager un changement de stratégie de l’actionnaire, dans une logique purement boursière. Le site nantais affiche des rentabilités fortes, les plus fortes, d’ailleurs, des établissements du groupe. Sa remise en cause n’aurait aucun fondement industriel ni économique. C’est tout simplement inacceptable, scandaleux. Et je me mobilise aux côtés de Jean-Marc AYRAULT afin que les considérations financières d’une poignée d’actionnaires ne prennent pas le pas, une nouvelle fois,  sur des considérations industrielles au détriment des salariés.