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26/01/2009

Hôpital d'Ancenis : le silence du Ministère est inadmissible !

ancenis1.pngLe rapport et les conclusions de l’audit engagé en juin dernier sur l’hôpital d’Ancenis devaient être rendus publics à l’automne dernier. C’est du moins ce dont nous avaient assurés les deux experts chargés de l’évaluation du plateau technique par le Ministère que j’avais rencontrés, dans le cadre de leurs travaux, avec les autres membres du comité de vigilance créé autour de l’hôpital. Le calendrier nous avait d’ailleurs été confirmé par le directeur de l’Agence Régionale d’Hospitalisation (ARH).

Or aujourd’hui, plus de 6 mois après la fin de la mission et malgré mes relances régulières auprès de l’ARH, aucune information ne nous a été faite concernant les résultats de cet audit quoiqu’un rapport ait pourtant bien été remis par les experts au Ministère où il serait actuellement en cours de « validation ». Mais qu’est-il besoin de validation sur ce type d’étude ? Depuis des mois, les personnels de l’établissement et leurs représentants, la population, les associations et les élus locaux attendent la restitution de cet audit qui pourrait engager l’avenir de l’hôpital. Malgré les signes encourageants perçus depuis l’été (arrivée de nouveaux praticiens hospitaliers, développement de l’activité chirurgicale et obstétrique), des craintes subsistent, liées au silence des autorités hospitalières et aux menaces qu’elles ont régulièrement fait peser, ces dernières années, sur le maintien de certaines activités de cet hôpital.

Une telle attitude de la part du Ministère n’est pas acceptable. Aussi, j’ai interpellé ce jour la Ministre de la Santé et des Sports, madame Roselyne BACHELOT, sollicitant une restitution des résultats de cet audit dans les meilleurs délais. J’ai également réitéré à cette occasion mon attachement au maintien et au développement du centre hospitalier d’Ancenis, déjà exprimé auprès d’elle à de nombreuses reprises, de même que mon souhait que les conclusions de l’audit permettent d’attester de l’efficience de cet établissement, assurant et légitimant ainsi son existence sur la durée.

Commentaires

n'est ce pas purement politicien de la part du ministere?

Écrit par : belleil | 06/02/2009

Au delà de la situation particulière d'Ancenis, la politique globale qui consiste à faire des centres hospitaliers tentaculaires et à supprimer les centres à taille humaine me parait contre-productif :
- Malgrès la mutualisation de certains moyens (équipements pointus et onéreux), comment croire qu'il est plus facile et efficace de gérer une ville dans la ville, plutôt qu'un hôpital de taille raisonnable ?
- En cas d'infection dans l'établissement (maladie nosocomiale), les risques de propagation sont moindres dans un établissement de taille modeste
- Localisés sur les grandes agglomérations, qui plus est souvent en centre ville, les "Plateaux hospitaliers" sont loin des non-citadins, difficiles d'accès, et donc génèrent des couts cachés en terme de déplacement et des délais problématiques pour les rejoindre : est-il normal d'être à plus d'1h d'une maternité ou d'un service d'urgence ? Faudra-t-il remplacer les voitures personnelles par des hélicoptères ?

Je citerais une expérience qui a eu lieu dans l'Hérault dans les années 90 : le CHU de Montpellier étant trop loin pour nombre d'habitants du département, il a été mis en place une structure pour les urgences légères (la multitude d'incidents de la vie qui peuvent se soigner simplement mais qu'un généraliste ne peut pas toujours prendre en charge, surtout le week-end : fractures / radiographies, coupures profondes / points de suture, etc ...). Peu couteuse, localisée dans une ville secondaire (il me semble que c'était à Lunel), cette structure permettait de désengorger le CHU et prenait en charge rapidement et sans transports excessifs de nombreux patients. Il serait intéressant de savoir ce qu'a donné cette expérience hélas peu médiatisée...

Il me semble plus rationnel et plus conforme à la mission de service public de maintenir un maillage de proximité, en spécialisant certains établissements pour ce qui est des équipements et des services particulièrement couteux. Un peu de créativité permettrait de trouver des solutions économiques et efficaces.

Quant au silence suite à l'audit réalisé, faut-il l'interpréter comme étant "embarrassé" tant ses conclusions ne peuvent qu'être soit politiquement correctes (supprimer l'établissement), soit socialement correctes (maintenir l'établissement) ?

Écrit par : Francis GIBERT | 08/02/2009

Bonjour.

Concernant le délai de réponse ,existe-t-il des textes qui obligent à fournir aux élus de la république une réponse dans un temps donné.
Il y a-t-il des recours possible de la part des parlementaires ?
Comme contribuable, nous nous devons de nous acquiter en temps du paiement de l'impot.
Comme citoyen, les personnes qui traitent ces dossiers devraient au moins rendrent compte des
raisons du retard.
Bon courage

Écrit par : PELLOQUIN | 09/02/2009

Les délais anormalement longs de restitution des conclusions de l'audit suscitent des questions nombreuses... et légitimes. Pour répondre à la question que vous posez les uns et les autres sur les raisons de ces délais, nous en voyons de notre côté plusieurs possibles: la volonté du Ministère de coordonner la communication du résultat de cette étude sur les différents sites audités (Ancenis n'était pas le seul concerné dans la région) et peut être aussi la volonté d'attendre l'examen au Parlement de la loi "Hopital, patients, santé et territoires" qui pourrait leur permettre de "prendre le poul du terrain"... L'examen de ce texte à l'Assemblée débute d'ailleurs aujourd'hui (10.02).
Pour autant, ces délais ne doivent pas nécessairement être interprétés de manière négative. Ce n'est du moins pas notre interprétation des choses. Rappelons le: le "bilan" de l'activité de l'hôpital est bon ! Ca n'empêche pas d'être vigilant et de se faire pressant auprès du Ministère...
Pour répondre à la question des obligations et des recours possibles face à ces délais, aucun texte ne prévoit de telles contraintes. D'où le choix de l'interpellation "classique" de la Ministre.

Écrit par : Equipe parlementaire | 10/02/2009

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