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19/04/2010

Retraites : Mettre toutes les options sur la table (des consultations)…

article_photo_1233086730751-1-0.pngQue retenir des premières journées de concertation entre le Ministre du Travail et les partenaires sociaux, sur le grand chantier social de l’année 2010, à savoir la réforme des retraites ?

Un calendrier trop court. Je partage en cela le scepticisme des partenaires sociaux. Le Gouvernement a annoncé un document d’orientation dès la mi-mai, un projet plus détaillé vers la mi-juin, un passage en conseil des Ministres durant l’été (encore ?) et au Parlement à la rentrée de septembre… Comment ne pas se laisser aller à croire que tout ou presque est en fait déjà calé et que la majorité s’apprête à passer en force ?

Une concertation tronquée. D’ailleurs, dès le début des consultations (vous aurez noté qu’il ne s’agit pas de "négociations", sur ce sujet des retraites…), le Ministre a affirmé que la réforme serait clairement centrée sur la maîtrise des dépenses. Avant de juger impossible, mercredi, de refinancer le régime de retraite par une augmentation des cotisations ou de nouveaux prélèvements. Comprendre : « Il n’y a d’autres solutions que l'augmentation des durées de cotisation et le recul de l'âge du départ »…

Une réforme douloureuse ? Si je partage les soupçons émis à l’encontre du Gouvernement dont il est probable qu’il cherche à marquer l’opinion avec de nouvelles prévisions de déficits toujours plus alarmistes afin de préparer les esprits à un relèvement de l’âge de départ (que peuvent valoir ainsi des prévisions à 40 ans ?), on ne peut non plus s’exonérer d’un constat immédiat : le système français des retraites est en quasi faillite. Et il faudra probablement jouer sur plusieurs paramètres, qu’il s’agisse de la durée de cotisation, du niveau de cotisation, ou de pensions, ou encore des sources de financement… Des décisions lourdes et urgentes sont à prendre, des mesures qui pourraient être douloureuses et difficiles à assumer. La réussite de la réforme se jouera ainsi à mon sens sur deux points : la lisibilité et surtout l'équité. C’est d’ailleurs à ce titre que de nouvelles solidarités financières doivent être inventées : Les salaires ne doivent plus seuls financer les retraites. L’une des priorités consiste ainsi à mettre à contribution les revenus aujourd’hui exonérés de cotisations sociales, notamment les revenus financiers.

Le Parti socialiste a également entamé un cycle de rencontres avec les partenaires sociaux sur le sujet. Des propositions sur la réforme globale du système de retraire seront présentées d’ici quelques mois, avant l’été. 3 principes de base ont néanmoins déjà été posés : la sauvegarde du système de répartition, le maintien du droit de départ à 60 ans et enfin l'allocation, pour chaque retraité, d'un niveau de pension qui lui permette de vivre décemment.  Je vous en reparle bientôt…

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