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05/04/2013

"Affaire Cahuzac" : stupeur, colère

Logo_de_la_République_française_300_dpi.pngStupeur, colère… à l’annonce de la culpabilité de Jérôme Cahuzac qui, avouant détenir un compte secret à l’étranger, a été mis en examen ce mardi pour blanchiment de fraude fiscale.

Stupeur, car le ministre chargé du Budget avait systématiquement affirmé son innocence devant le Président de la République, devant le Premier ministre, les membres du Gouvernement, les parlementaires, devant le peuple français.

Colère, car cette faute personnelle, qui  entache la parole publique, vient renforcer le doute installé dans l’opinion sur l’action et le sens moral des responsables politiques. À droite et à son extrême, ou ailleurs, des manœuvres s’engagent ainsi pour faire de la faute d’un homme un motif de remise en cause de la légitimité du gouvernement, pour chercher à ébranler notre démocratie. Harlem Désir a souligné, en annonçant l’éviction de Jérôme Cahuzac du Parti socialiste, que la dérive d’un homme n’est pas celle de sa famille politique.

Il est donc important de rappeler que, depuis la mise en place de la nouvelle majorité il y a 10 mois, les règles de déontologie et d’éthique qu’elle s’est fixées ont été scrupuleusement respectées : liberté de la presse, respect de l’indépendance de la justice, sanctions dès lors qu’il y a manquement aux règles établies.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont immédiatement tiré les conséquences qui s’imposaient, en demandant au ministre de se démettre de ses fonctions et ce, dès l’ouverture de l’instruction judiciaire à son encontre, le 19 mars. Ce faisant, et contrairement à certaines pratiques antérieures, le gouvernement s’en est remis à l’action de la justice et a refusé de recourir à des enquêtes parallèles des services de renseignements de l’État ou d’officines extérieures.

Le Président et le Premier ministre ont sans délai annoncé trois mesures pour renforcer l’exemplarité exigible pour tout responsable public, et qui vont dans le sens des engagements de François Hollande pour une République digne de la confiance des Français :

- Le renforcement de l’indépendance de la justice avec la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Ce sera voté l’été prochain.

- Un projet de loi permettant une lutte en toute efficacité contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés, et qui garantira la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et des parlementaires.

- L’inéligibilité des ministres ou des élus condamnés pénalement pour corruption ou fraude fiscale.

Aucun gouvernement n’a décidé aussi rapidement en de telles circonstances. Aucun gouvernement n’a respecté avec tant de rigueur l’action de la presse et de la justice. Quoi qu’il en coûte.

La presse a fait son travail. La justice s’est exercée librement et va poursuivre son travail de la même façon.

Pour les formations républicaines, l’heure est aujourd’hui au rassemblement, il faut mener ces  réformes à bien et veiller à ne pas laisser s’installer la tentation populiste.

Enfin, ne perdons pas de vue que les efforts du gouvernement doivent se concentrer sur la lutte contre le chômage, le redressement de la France, la réduction des inégalités. Pour ma part, je continuerai à travailler en proximité avec les habitants et les élus de la circonscription, en gardant la même ligne de conduite : l'intérêt général et la justice.

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Commentaires

Mr ménard,
hier, dans un cadre professionnel, j'ai eu l'occasion de vous rencontrer. En marge de cette entrevue, j'aurai aimé discuter avec vous de l'affaire Cahuzac. j'aurai souhaité échanger sur la tristesse que j'ai ressenti en tant que citoyen, la colère et la déception que celà m'a provoqué en tant que sympathisant de gauche. Et de l'espoir que je veux garder en tant que militant associatif. Je suis heureux de lire vos mots ici. Sincèrement.

Écrit par : G.H. | 05/04/2013

Le travail de la majorité est sali par un homme. Il faut continuer le travail commencer, respecter les promesses. Toutes les promesses le vote des étrangers aux municipales, la limitations du cumul des mandats, l'interdiction d'être candidat aux élections républicaines pour personnes condamnées dans l'exercice de son mandat, pour tout fraudeur fiscal.
Respecter le travail de la justice.

Écrit par : Jean-Claude Guillot | 08/04/2013

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