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04/03/2009

A quand la fin des déserts médicaux ?

desert_medical-2.pngLa discussion sur le projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires » a repris cette semaine, avec l'examen du titre II relatif à l'offre de soins. Après les débats houleux des semaines passées sur l’hôpital public, c’est la question de l’installation des médecins libéraux qui a largement cristallisé les oppositions au sein de l’hémicycle.

Nous attendions de ce débat qu’il permette en effet d’assurer le droit à la santé et l’égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire, chacun ayant enfin compris que les déserts médicaux sont désormais une réalité qui éloigne de la santé et des soins des millions de Français. Mais au-delà des intentions et des discours, le projet actuel pêche cruellement par manque d’ambition et de courage. Le Gouvernement se contente d’une simple possibilité de coopération entre les professionnels de santé sans mesure incitative, sans modifier les modes de rémunération des actes, ce qui s’avère très insuffisant. Il n’ose reconnaître que la liberté absolue d’installation des médecins est la clef du problème. Il n’ose affronter les corporatismes, ni proposer aux futurs jeunes médecins un « contrat global » pour rendre plus attractive, mieux rémunérée et moins solitaire la médecine de premier recours, à la ville et à la campagne.

La situation exige pourtant des choix courageux que les français attendent, au premier rang desquels vient le plafonnement des nouvelles installations dans les zones surdotées en professionnels de santé. C’est une régulation nécessaire. Mais nos amendements, volontaristes et visant à mettre fin au laissez-faire, ont été repoussés. A noter : plusieurs députés de la majorité ont regretté publiquement les insuffisances du projet Bachelot.