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10/02/2011

Grève des magistrats : à qui la « faute » ?

justice,magistrats,nantesCommuniqué -Jeudi 3 février dernier, quelques jours après le meurtre de la jeune Laetitia, de Pornic, et la rencontre entre sa famille et le Chef de l’Etat, ce denier promettait des sanctions  à ceux qui « ont couvert ou laissé faire ». En accusant directement et sans éléments d’enquête les magistrats Nantais d’être au moins responsables, sinon coupables dans cette affaire, le Président de la République s’est dédouané de sa propre inaction.

Et le résultat ne s’est pas faire attendre. Ce coup de semonce arbitraire et indigne s’est répercuté sur l’ensemble de la profession en occultant un fait pourtant essentiel : la France est au 37ème rang sur 43 pays européens en termes de dépenses consacrées à la Justice, 39ème  sur 45 pour le nombre de fonctionnaires de Justice. Pire, le nombre de juges professionnels pour 100.000 habitants n’est que de 9,1 contre 20,6 en moyenne dans les pays du Conseil de l’Europe.

A qui la « faute » ? Comment attendre de la Justice qu’elle soit irréprochable quand le nombre de dossiers à traiter ne cesse de croître ? Le Chef de l’Etat doit être le garant de l’indépendance de la Justice et lui donner les moyens de fonctionner. Deux manquements de Nicolas Sarkozy.

La fronde des magistrats révèle donc le malaise d’une profession totalement délaissée par la politique du Chef de l’Etat. Aussi, je soutiens le mouvement de mécontentement des magistrats et policiers injustement critiqués. La manifestation nationale prévue ce jeudi 10 février, à 14 heures devant le Palais de Justice de Nantes doit mettre à jour le manque criant de moyens et sanctionner l’ingérence de Nicolas Sarkozy. 

15/05/2009

La France en libertés surveillées

Sans titre.pngInvité à introduire hier soir la réunion publique organisée par plusieurs associations de gauche du Pays d’Ancenis sur les médias et leur influence (mon collègue Michel FRANCAIX, Député de l’Oise et ancien chargé de communication de François MITERRAND, en était l’invité « vedette »), j’ai voulu resituer le sujet dans le cadre plus global de restriction des libertés et d’encadrement des contre-pouvoirs par l'actuelle majorité.

La semaine écoulée au Parlement, avec le vote d’HADOPI et le débat sur le nouveau règlement de l’Assemblée (voir les deux notes précédentes) se prêtait particulièrement à l’exercice ! En fait, à la réflexion, tout ce que la majorité s’applique à mettre en œuvre depuis maintenant 2 ans concourt directement ou indirectement à  la restriction des libertés publiques et individuelles. L’inventaire est cruel : Mise sous tutelle politique et financière de l’audiovisuel public, mise au pas de la justice (rétention de sûreté, suppression des juges d’instruction), musellement de l’opposition parlementaire, étranglement des collectivités territoriales (contre-pouvoirs locaux)… Et aussi, généralisation des tests ADN, création de fichiers de police particulièrement intrusifs (EDVIGE), restriction des droits des immigrés, des délinquants, des détenus…

Ces attaques envers les libertés publiques et individuelles, le PS les a consignées dans un livre intitulé « La France en libertés surveillées » qui présente sous la forme d’un abécédaire (d’ADN à Zones d’attente) et en une centaine de pages le portrait d’une France sécuritaire. La France en "libertés surveillées". Les mots ont leur poids : les libertés sont encore là, mais chacune a été progressivement mise sous tutelle. Les principes au cœur du Pacte Républicain sont écornés méthodiquement par le pouvoir en place qui cherche ainsi à redessiner la société sur un modèle vertical et une conception personnelle, autoritaire et arbitraire du pouvoir.

Face à ces attaques systématiques, face aux régressions auxquelles nous assistons, la mobilisation pour la préservation et la promotion des libertés est devenue l’une de nos priorités en tant qu’opposition parlementaire. Car au fond, qu’il s’agisse du projet de loi HADOPI, de l’évolution de la procédure parlementaire ou de la réforme du service public de l’audiovisuel, c'est bien une vision de la République que nous défondons. Et qu'il nous faudra encore défendre demain...