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22/09/2009

Grève du lait : Sortir de la logique actuelle…

crise lait.pngCollectes interrompues, laiteries bloquées, tonnes de lait déversées dans les champs… La colère des producteurs de lait est encore montée d’un cran ces derniers jours. L’exaspération est à son comble face à un système économique qui ne leur permet pas d’être justement rémunérés pour leur travail et ils multiplient les opérations d’envergure, prenant à témoin l’opinion publique, pour enfin être entendus de l’Europe et du Gouvernement Français. Je tiens à les assurer de mon soutien dans leur mobilisation.

Le Gouvernement joue face à eux un double jeu. Le nouveau Ministre de l’Agriculture se déclarait, à sa prise de fonction, favorable à la disparition des quotas laitiers. Son discours a évolué depuis, qui invoque « de nécessaires régulations », mais ses gesticulations actuelles et les quelques dizaines de millions d’euros distribués ont pour seul objectif de contenir la colère des agriculteurs les plus en difficulté. Car la restructuration en cours dans la filière laitière a bel et bien été planifiée par les libéraux européens avec l’accord du Gouvernement français. Une restructuration qui a pour objectif inavoué la concentration de la production laitière à l’échelle européenne, au nom de la seule compétitivité économique, au profit des industries de transformation et de la distribution. La méthode est brutale, le résultat imparable. La profession sera passée au tamis, ne subsisteront que quelques vastes « usines à lait » standardisées. Cette perspective est d’autant plus absurde au moment où il faudrait au contraire se donner les moyens de construire  l’agriculture écologique et durable qu’attendent les Français.

Evidemment une autre voie est possible, que nous défendons au côté de la profession. L’heure n’est plus aux rafistolages, mais à un changement radical de politique agricole. Les décisions désastreuses décidées sous la présidence française de l’Union Européenne fin 2008 doivent être abandonnées. Des outils publics de gestion de l’offre, de régulation du marché doivent être restaurés pour assurer un prix du lait juste et rémunérateur, seul gage d’une production économiquement, socialement et territorialement équilibrée. Le principe des quotas doit être rétabli et défendu par tous à l’échelle européenne. Pour enfin sortir les éleveurs de leur désarroi.