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18/06/2009

Grenelle 1 : oui, mais (2)…

terre_bleue_4.pngLe Projet de loi Grenelle 1 a été adopté hier par l’Assemblée en deuxième lecture. Parce que nous en approuvons les grands principes et objectifs, nous avons voté pour ce texte. En déplorant toutefois qu’au fil des lectures au Parlement, il ait été affaibli, que tant d’exceptions y aient été greffées. En rappelant aussi et surtout l’urgence d’agir. Car deux ans après le lancement du Grenelle, il reste bien du chemin à parcourir avant de voir déclinés les engagements sur le terrain. Et dans le même temps, les indicateurs environnementaux n'ont cessé de s'aggraver.

Le Grenelle 1 n’est qu’un texte d’orientation. Seul le Grenelle 2 viendra traduire concrètement les grands principes énoncés par ce texte en réalité très consensuel. Et ce dernier projet ne devrait être examiné en première lecture au Sénat qu’à l’automne. Sur le sujet, l’urgence n’a pas été déclarée. En fait, la lenteur est même à mon sens assez symptomatique de l'état d'esprit du Gouvernement : la question écologique est reléguée au second plan, le grenelle est surtout une caution… A faire durer donc.

La crise économique que nous traversons aurait dû être l’occasion d’engager une révolution écologique, de relever le défi de la sobriété énergétique et de la protection des écosystèmes. Ce rendez-vous a été manqué, le plan de relance français est l'un des plus décevants à cet égard : rien ou presque sur la lutte contre la précarité énergétique ni sur la rénovation thermique des logements, aucune contrepartie à l'enveloppe consacrée à l'industrie automobile… La liste est longue, les engagements en matière environnementale représentent moins de 2,5% des 26 milliards d’euros annoncés. Alors qu’il suffisait de suivre le fil conducteur du Grenelle…

Ainsi nous remettons en cause, non le texte de la loi, mais bien l’ambition et la capacité du Gouvernement d’atteindre ses objectifs par une mobilisation citoyenne et un effort équitablement partagé. Au-delà des paroles et des plans de communication, nous attendons des actes et une politique cohérente qui prenne réellement en compte l’urgence écologique.