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06/05/2008

Elections présidentielles : 1 an déjà

2110923048.jpgIl y a 1 an, Nicolas Sarkozy remportait les élections présidentielles. Ce scrutin, marqué par une forte participation (supérieure à 80 %) et par une victoire nette du candidat de droite (avec plus de 2 millions de voix d’avance sur Ségolène Royal), lui donnait une réelle marge de manœuvre pour appliquer son programme de « rupture ». Un an plus tard, et bien qu’il soit évidemment trop tôt pour dresser un bilan, le constat est sévère.

Si le chef de l’Etat a tenu ses promesses à destination des plus riches, et ce dès juillet 2007 avec le paquet fiscal, les plus pauvres, les familles aux revenus modestes et les classes moyennes attendent toujours le « président du pouvoir d’achat ». A cela s’ajoute une attitude qui déconcerte aujourd’hui plus qu’elle ne séduit. L’activité du Président est devenue agitation, et l’indifférence avec laquelle le Gouvernement traite le Parlement est dénoncée jusque dans les rangs de la majorité.

Conséquence : La popularité de Nicolas Sarkozy atteint des niveaux historiquement bas à mesure que des électeurs qui lui avaient apporté leur vote déchantent. Cette déception se change en inquiétude depuis que le volontarisme affiché du Président apparaît incapable de répondre aux attentes d’une majorité de français, mais aussi de tracer des perspectives politiques claires pour les années à venir.

De plus en plus, les décisions paraissent improvisées, guidées par le seul souci de satisfaire aux intérêts d’une minorité fortunée. Les annonces sur le possible déremboursement des soins optiques et dentaires, la tentative pour revenir sur la carte famille nombreuse… Tout cela témoigne de l’impuissance du Gouvernement à faire face à la situation économique autrement qu’en menant une politique de droite classique et inégalitaire.

En tant qu’électeur et élu de gauche, je ne peux pas dire que je sois surpris par la politique de Nicolas Sarkozy et de sa majorité : Les mesures annoncées produisent les effets que nous redoutions hier et que nous dénonçons aujourd’hui, bien loin des promesses de campagne. Je m’en inquiète, conscient de la difficulté accrue dans laquelle se retrouvent de nombreux hommes et femmes et préoccupé par la défiance à l’égard des politiques qu’une telle situation risque de renforcer.

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