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02/10/2008

La crise financière en débat à l'Assemblée

cartes.gifLes traditionnelles questions d’actualité ont repris hier à l’Assemblée avec la réouverture de la session ordinaire. Au cœur des débats, la crise qui secoue actuellement le monde économique, sujet des quatre questions posées par les députés du Groupe Socialiste.

Car cette crise n’est pas un accident, elle est la manifestation de la crise d’un système, celui de la dérégulation voulue par les gouvernements libéraux. De même, la crise ne date pas de ces derniers mois, elle remonte à plus d’un an. Et pendant un an, le Gouvernement a largement sous-estimé l’impact de la crise sur notre économie. Combien de fois durant cette année a-t-on entendu, dans l’hémicycle ou ailleurs, le Premier ministre ou le Ministre de l’Economie et des Finances, affirmer qu’il n’y avait pas de danger, que cette crise ne nous toucherait pas, que le système financier européen était solide, à la différence du système financier américain, qu’aucun établissement financier français n’était menacé ! Aujourd’hui, les mêmes s’affolent, appellent à l’unité nationale sur cette question… La confusion entretenue par le Gouvernement sur la crise actuelle, ses causes et les moyens à mettre en place pour y faire face a conduit la Gauche à rejeter cet appel, et à réclamer plutôt la tenue d’un débat national, au Parlement, pour que majorité et opposition examinent ensemble les réponses à apporter.

François Hollande, dans son intervention lors des questions au Gouvernement, a précisé dans cette optique les propositions du PS visant à sortir de la crise et surtout, à en atténuer les conséquences pour les ménages français. Deux objectifs doivent être poursuivis en priorité : la sécurisation du dépôt des épargnants et la préservation de l’accès des entreprises et des particuliers au crédit, le risque étant que les établissements financiers resserrent la distribution des prêts, faute d’avoir une sécurité sur leurs propres engagements. Deux propositions ont été faites en ce sens : la première consistant à créer un fonds de garantie des prêts permettant l’accès au crédit des PME et des ménages afin d’assurer leur rôle de distribution de liquidités à l’ensemble de l’économie ; la seconde visant à soutenir l’investissement privé et public en modulant d’une part l’impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est réinvesti ou distribué aux actionnaires et en rendant d’autre part aux collectivités locales des marges de manœuvre budgétaires afin qu’elles puissent participer à soutenir les efforts d’équipements publics.

Nous avons appris ce matin que le Gouvernement acceptait finalement l’organisation d’un tel débat qui aura lieu mercredi prochain à l'Assemblée Nationale. J’espère et j’attends, avec mes collègues socialistes, un vrai débat de fond constructif et positif pour les Français.

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