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23/06/2009

Congrès de Versailles: une mascarade !

photo_1245148397411-9-0.pngLes parlementaires socialistes étaient donc hier à Versailles. La question d’y aller (ou pas) avait fait l’objet d’un débat entre nous la semaine passée. Et la position fut tranchée de manière quasi unanime : nous assisterions au discours du chef de l’Etat par respect républicain pour les nouvelles dispositions prévues par la Constitution (quoique celle qui permet dorénavant au Président de la République de venir s’exprimer devant le Parlement n’ait jamais franchement recueilli notre assentiment), mais quitterions la salle à sa suite pour ne pas prendre part au simulacre de débat organisé après son départ.

Le discours du Président, nous l’avons donc entendu. Mais que dire de ce moment, trop vite qualifié d’historique (parce qu’aucun Président de la République ne s’était exprimé devant le Parlement depuis 1873) sinon qu’il a fait « pschitt », qu’il a été le rendez-vous manqué d’un discours pour partie convenu, pour partie déjà connu : non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, report de l’âge de la retraite, disparition de la taxe professionnelle, maintien d’HADOPI. Pas un mot en revanche sur la protection des salariés menacés dans leur emploi ni sur la réorientation d’une politique fiscale profondément injuste. Aucune précision non plus sur la réforme de l’organisation territoriale que nous étions un certain nombre à attendre… Même les conditions de lancement du « grand emprunt » sont restées plus que floues. Elles seront l’objet d’un débat avec le Parlement a-t-il été précisé ensuite…

Sauf qu’hier, le débat n’était pas à l’ordre du jour. A peine avait-il achevé son discours que le Président de la République était déjà parti, laissant derrière lui un hémicycle largement déserté, y compris par les parlementaires de la majorité, qui pas plus que nous ne tenaient à participer aux pseudo-discussions prévues à suivre. Le rendez-vous de Versailles n’aura été qu’une manifestation de plus de la dérive plébiscitaire et référendaire du chef de l’Etat. Tout ça pour ça…

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