02/10/2009
Privatisation de la Poste : C’est non !
Il y a tout juste un an, je vous alertais sur ce blog sur le projet de modification des statuts de la Poste visant sa transformation en société anonyme et l’ouverture de son capital (voir note du 17.09.2008). Le Conseil d’Administration du groupe venait de laisser entrevoir de telles perspectives, le Gouvernement d’exprimer son approbation. Un projet de loi s’en est suivi, dont l’exécutif prépare actuellement le passage en force devant l’Assemblée Nationale, probablement pour ces prochaines semaines.
L’ouverture de capital est évidemment le prélude à une privatisation. Nous la refusons ! Le Gouvernement a beau clamer que le capital restera à 100% public, il ne trompe personne. Rappelons juste qu’il s’y était engagé pour EDF-GDF pour mieux privatiser ensuite. Les problèmes soulevés par une privatisation de la Poste sont multiples, j’ai déjà eu l’occasion de les préciser : banalisation de la Banque Postale (et remise en cause de l’accessibilité bancaire), risque de révision de la fréquence de distribution du courrier (à la baisse, cela va sans dire…) et de fermeture de bureaux de poste, remise en cause du prix unique du timbre, etc.
Nouvelle offensive contre le service public, cette ouverture de capital de La Poste constitue aussi une attaque contre un symbole cher aux Français. Selon un sondage paru ces derniers jours, 63% d’entre eux seraient opposés à une modification de statut et 75% à la privatisation de la Poste. La mobilisation des citoyens contre ce projet gouvernemental, c’est le pari du Comité National contre la Privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service postal, un collectif qui réunit partis politiques (dont le PS), syndicats, associations, et organise ce week-end une votation citoyenne dans toute la France. Une votation pour permettre à chacun de dire non à ce projet libéral.
Ce combat n’est pas un baroud d’honneur, il doit être le point de départ de la reconquête de nos services publics. A travers cette bataille, c’est toute la gauche qui est rassemblée, les syndicats qui sont unis, des territoires et des élus qui s’organisent parfois au-delà même des clivages gauche-droite, des milliers de citoyens qui ont décidé de prendre la parole et d’agir. La votation, c’est demain et c'est dans près de 5 000 points de vote à l’échelle du pays, une centaine sur le département et une dizaine sur la Circonscription (plus de précisions ici). Le succès de l’initiative a déjà surpris, il doit désormais contraindre le Gouvernement à renoncer. Pour cela, nous devons faire le plein de voix. Alors, demain, votez, votons !
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