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18/01/2011

Diplomatie française et situation tunisienne : le monde à l’envers

h-4-2371025-1295018854.jpgJe me félicite du refus du peuple tunisien de se soumettre à la brutalité d’un pouvoir qui a trop longtemps sévi. Cette révolte aura ainsi conduit au départ du Président Ben Ali. Il est maintenant vital pour les partis historiquement opposés de profiter de cette période de transition pour instaurer un véritable renouveau démocratique. Souhaitons pour cela que la communauté internationale apporte toute l’aide économique, financière et politique dont cette nouvelle Tunisie aura besoin. 

Je regrette cependant que cet élan démocratique n’ait pas reçu le soutien inconditionnel du Gouvernement français qui, faute d’avoir anticipé cette situation, aurait dû, pour le moins, éviter de sombrer dans le soutien borné du pouvoir en place. Comment ne pas s’offusquer quand un gouvernement prétendument démocratique répond par les armes à son peuple désespéré ?

La réaction a minima de la diplomatie (un communiqué enjoignant au simple apaisement de la situation) et les récentes déclarations tenues par Michèle Alliot-Marie  proposant que « le savoir-faire des forces de sécurité françaises (…) permette de régler des situations sécuritaires de ce type » ne sont pas dignes de notre pays ni de ceux d’une démocratie (cf. article précédent sur le sujet).

Ce mardi, en audition à l’Assemblée Nationale, la ministre des Affaires Etrangères persiste et signe, se déclarant scandalisée par la polémique qu’auraient provoqué l’opposition et les médias.  Défendre l’indéfendable et accuser ceux qui accusent, voilà pour le Gouvernement la seule façon de masquer ses dérapages… 

 

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