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14/01/2011

Répression en Tunisie : condamnation plutôt que complaisance

rassemblementmars3.pngComme nombre de Français, j’ai suivi, ces derniers jours,  les graves événements qui se sont déroulés en Tunisie, et qui témoignent du désespoir de la population, et plus particulièrement de la jeunesse. La brutalité avec laquelle le pouvoir a répondu aux revendications sociales et politiques des citoyens aurait fait plusieurs dizaines de morts.

Membre du Groupe d’amitié France – République Tunisienne de l’Assemblée Nationale, je condamne la répression armée contre les manifestants et je souhaite  affirmer ma solidarité avec les partis, organisations et mouvements démocratiques, qui luttent pour plus de justice sociale, plus de liberté, et avant tout pour plus de considération de la part d’un pouvoir qui reste sourd à leurs revendications. Dans un contexte difficile, le choix de maintenir une politique de fermeture et de répression d’une part, et l’enrichissement illicite de quelques familles proches du pouvoir, d’autre part, ne peut à la longue bénéficier qu'aux extrémismes et mettre en danger l’avenir du pays.

Ce qui semble plus grave, c’est la complaisance dont fait preuve le Gouvernement français qui, par ses positions, s’affiche comme complice de cette répression. Pour  preuve, la scandaleuse réponse de Mme Alliot-Marie aux interpellations de la gauche mardi dernier à l’Assemblée nationale : « On ne peut que déplorer les violences concernant les peuples amis. Pour autant, je rappelle que cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier permette de régler des situations sécuritaires de ce type ». La ministre des Affaires étrangères se rend-elle compte de ce qu’elle dit ? Au moment où la police tunisienne tire sur des manifestants sans défense, le seul message de la France aux Tunisiens est de proposer son aide pour…  les réprimer plus proprement. 

Les récentes déclarations du Président Ben Ali  qui a promis, en signe d’apaisement, la fin des répressions, une ouverture démocratique de la Tunisie et son départ du pouvoir pour 2014, sont les premiers signes d’un apaisement. Mais je resterai, avec mes collègues socialistes, attentif aux mouvements qui animent le peuple tunisien, afin que  les forces qui partagent leurs valeurs de liberté et de justice ouvrent la voie à une nouvelle coopération pour préparer l’avenir de la région. 

Le parti socialiste de Loire-Atlantique organise un rassemblement ce samedi 15 janvier à 16h, place Royale à Nantes en soutien au peuple tunisien, victime de la répression armée.

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