14/10/2011
5 ans, et déjà fiché !!
L’Éducation Nationale s’apprête à imposer aux élèves âgés de cinq ans une évaluation en école maternelle afin de repérer les enfants "à risque" et à "haut risque" et de passer au crible leurs comportements et apprentissages.
Ainsi, des enfants de cinq ou six ans seront déclarés en échec, comme si, à cet âge, tout était joué ! La qualité pédagogique de nos enseignant(e)s leur permet de repérer, dans le cadre habituel des activités en classe, les enfants qui ont besoin d’accompagnement particulier. C’est leur métier. Ils n’ont nul besoin de ce dispositif inadapté et pernicieux.
Cette décision est injustifiable, parce qu’on ne peut faire une politique de repérage des difficultés scolaires sans se donner les moyens de les prévenir et d’y remédier. Or, avec 16000 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2011, portant à plus de 80000 le nombre de postes supprimés depuis 2007, les équipes éducatives n’ont plus les moyens d’assurer sur le terrain, au quotidien et de façon décente, un accompagnement individuel, d’autant que les RASED, qui ont la charge d’accompagner les élèves en difficultés, ont été réduits à peau de chagrin. De plus, avec la mise à mal de la formation initiale, les futurs enseignants seront de moins en moins préparés à la prévention et à la prise en charge des difficultés scolaires.
On se souvient des intentions de Nicolas Sarkozy en 2006 de repérage précoce des troubles du comportement qui visaient à identifier les futurs délinquants dès l’âge de… deux ans. Cette nouvelle tentative de stigmatisation des enfants est inadmissible car, plutôt que d’apporter des réponses concrètes et adaptées à leurs difficultés, pour leur donner confiance en eux et en leur avenir, ces méthodes contribuent dangereusement à les dévaloriser et à les stigmatiser durablement.
Aussi, j’appelle le gouvernement à renoncer à ce projet dans les plus brefs délais.
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04/10/2011
Sénat : élections et nouvelle présidence historiques
Le 25 septembre dernier, les Socialistes et l’ensemble de la gauche ont remporté une victoire historique : pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, le Sénat connaît l’alternance si longtemps attendue.
Cette victoire est l’aboutissement d’un long combat et la fin d’une anomalie démocratique : elle est obtenue en dépit d’un mode de scrutin particulièrement défavorable à la gauche.
Ce basculement est une lourde sanction pour l’UMP et le gouvernement, qui doivent y voir le rejet massif de la politique d’étouffoir menée contre les territoires et les collectivités locales. C’est une défaite personnelle pour le Président de la République. Les élus locaux, les plus proches des citoyens, se sont fait les porte-voix de l’exaspération des Français et de leur profonde volonté de changement.
J’adresse mes félicitations les plus chaleureuses à tous les candidats et sénateurs socialistes et particulièrement aux trois sénateurs de gauche élus en Loire-Atlantique : Yannick Vaugrenard, Michelle Meunier et Ronan Dantec pour la formidable victoire qu’ils viennent d’offrir à la gauche qui a su se rassembler dans notre département.
Ce samedi 1er octobre, l’élection de Jean-Pierre Bel à la tête du Sénat est un autre moment historique pour la France. Pour la première fois, un Socialiste accède à la tête de la Haute Assemblée.
Pour les Français, cette élection est la promesse d’un Sénat plus moderne, plus ouvert, plus transparent, comme le veut le nouveau Président. Ce sera un Sénat qui tiendra toute sa place dans nos institutions, face au gouvernement, pour défendre les territoires et servir les aspirations des Français à plus de justice sociale. Aussi, je félicite chaleureusement Jean-Pierre Bel, dont l'élection est aujourd'hui source de grande fierté et d'espoir pour la gauche.
Avec cette victoire, la gauche va faire du Sénat l’Assemblée de la défense des territoires, des libertés locales, de la solidarité et des services publics locaux. Mais ce scrutin est aussi une répétition générale avant la bataille de 2012. Il constitue le premier acte de la reconquête pour la gauche.
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