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12/03/2010

Réforme des collectivités = culture en danger !

culture en danger.pngAprès le sport (voir note précédente), la culture ! Elle aussi menacée par la remise en cause des principes et des moyens de l’intervention publique en faveur de la création artistique et de l’action culturelle à travers la réforme territoriale.

Compagnies, festivals, salles de spectacle…Les collectivités territoriales financent désormais près de 70% de la culture. Demain, si la réforme des collectivités telle qu’entend la mener le Gouvernement est effectivement votée, ni les Départements ni les Régions ne pourront plus financer les actions culturelles. Et par effet domino, les Villes seront contraintes de diminuer leurs aides de manière drastique. Les conséquences seraient incalculables pour la création artistique professionnelle, les projets éducatifs et l’emploi !

De quoi inquiéter et mobiliser les acteurs culturels (après le milieu sportif…) réunis avec des élus des différentes collectivités par Jet FM mardi 9 mars dernier… afin d’y voir un peu plus clair. D’autant que cette nouvelle menace pesant sur le financement de leurs structures fait suite à bon nombre d’attaques engagées à leur encontre ces dernières années (réforme de l’intermittence, érosion des financements publics d’Etat…). Une centaine de professionnels de la culture, artistes, structures culturelles, ont participé à ce débat sur la réforme des collectivités et ses répercussions sur le financement de la culture. Un débat que je vous invite à réécouter sur le site de la Fédération des radios associatives des Pays de la Loire : http://www.lafrap.fr/content/attention-culture-en-danger.

09/03/2010

Une mission d’information parlementaire sur les revenus agricoles

revenus agricoles.pngJean-Marc AYRAULT, en tant que président du Groupe Socialiste de l'Assemblée Nationale, a écrit vendredi dernier à Bernard ACCOYER afin de demander la création d'une mission d'information sur les revenus agricoles. C’était peu après une rencontre avec la Confédération Paysanne de Loire-Atlantique à laquelle je participais également. Ils souhaitaient nous alerter sur la crise économique et sociale qui affecte les campagnes, après les chutes brutales des revenus des agriculteurs en 2008 (20%) et 2009 (34%). Nous alerter aussi sur le contenu et les orientations du projet de loi de modernisation agricole (LMA) qui doit être examiné par le Parlement ces prochains mois et dont il est à craindre qu’il ne conduise juste un peu plus vite l’agriculture française droit dans le mur…

La « contractualisation » est la solution avancée par le Gouvernement à travers ce texte pour remédier à la crise emblématique que traverse l’agriculture. Une contractualisation entre producteurs et acheteurs dont on nous assure qu’elle permettra de réguler la production et les prix. En clair, l’agriculteur connaîtra à l’avance les volumes de livraison et le prix auquel sa production sera achetée et pourra ainsi mieux anticiper les retournements du marché. Un leurre. Les contrats fixeront les prix, sans doute. Mais le prix fixé sera-t-il un juste prix ? La contractualisation ne protégera pas les producteurs. Les contrats resteront des contrats inéquitables, entre des acheteurs aujourd’hui en situation d’exercer un chantage à l’accès au marché dans une situation de crise et les producteurs. Surtout, instaurer la contractualisation reviendrait à généraliser le principe d’une gestion privée des volumes et des prix , sans aucune régulation publique de l’offre…

Le texte s’inscrit dans une vision de l’économie agricole, privilégiant le libéralisme au détriment de la gestion publique et ignorant l’aspect social et territorial : production de masse, concentration de l’agriculture, promotion de l’agro-entreprenariat… C’est la vision de nos dirigeants actuels, celle de la droite, française et européenne. Pas la nôtre. Nous défendons, à l’opposé de ce modèle « capitalistique », une agriculture durable et relocalisée qui seule permettra de préserver les territoires, les emplois, la diversité culturelle mais également, au-delà de nos frontières, de rééquilibrer les productions à l’échelle mondiale.

La LMA ne sera pas examinée à l’Assemblée Nationale avant la rentrée parlementaire de septembre. Nous souhaitons d’ici là pouvoir réaliser un état des lieux de la situation, analyser les conditions d'évolution des revenus des agriculteurs français et les causes de leur  paupérisation. D’où cette demande de création de mission d’information parlementaire. Je me suis dès à présent porté candidat pour intégrer cette mission d’information dont on saura à la fin du mois si la création est ou non acceptée par le Président de l’Assemblée Nationale, Bernard ACCOYER.

Téléchargez ici la tribune de Germinal PEIRO, Député PS de la Dordogne : « Il faut relocaliser les productions agricoles »

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