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12/02/2010

La "LOPPSI 2" ou le projet de construire une société de la peur et de la surveillance

videosurveillance4.pngA quelques semaines des élections régionales, la majorité revient à l’une de ses thématiques fétiches : la sécurité intérieure. Une énième loi est donc sur les rails, qui était à l’ordre du jour de nos travaux toute cette semaine. La LOPPSI (pour loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) ou plus exactement la LOPPSI 2 (après après la LOPSI de 2002 déposée par… Nicolas SARKOZY, alors Ministre de l’Intérieur) dresse la feuille de route de la police et de la gendarmerie mais aussi de la sécurité civile sur la période 2009-2013.

Des discours démagogiques de fermeté devant les médias, des moyens insuffisants et des mesures attentatoires aux libertés publiques. Ainsi peut-on résumer la politique menée par la droite depuis 2002 sur le terrain de la sécurité. Et la LOPPSI 2 n’échappe pas à la règle, qui présente un cumul de dispositifs à l’application hasardeuse (tel le couvre-feu pour les moins de 13 ans) ayant pour principale raison d’être de venir compenser une baisse drastique des moyens humains. Pêle-mêle, il est prévu l’instauration d’un filtrage de la correspondance électronique (toujours le fantasme du contrôle d’internet, après l’adoption d’HADOPI...), l’extension de la vidéosurveillance des sociétés privées dans l’espace public, la mise en œuvre d’un couvre-feu administratif pour les mineurs, le renforcement du contrôle des chômeurs, mais aussi la mise sous tutelle de la police municipale, par les préfets, pour pallier la baisse d’effectif de la police nationale. Soit un nouveau transfert de charge, en matière de sécurité, vers les collectivités territoriales…

Le texte, inefficace et une nouvelle fois attentatoire aux droits individuels, a suscité une forte opposition de notre part. Une centaine d’amendements ont été défendus cette semaine, par lesquels nous nous sommes notamment prononcés pour un meilleur encadrement de la vidéosurveillance ou encore contre le transfert des étrangers en rétention par des sociétés privées… Le vote sur le texte est prévu pour mardi prochain.