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02/04/2010

Jeux en ligne : la République de l'indécence

76202-jeu-argent-arjel-casino-cartes.pngLe premier projet de loi examiné par l'Assemblée nationale après les élections régionales et la lourde défaite de l'UMP ne traite ni de chômage ni de pouvoir d'achat. Le gouvernement persiste dans son autisme face aux attentes des Français et impose ce texte qui organise l'ouverture du marché des jeux en ligne. Conséquence : la majorité n'a déposé aucun amendement et, avant même les débats, avait décidé de repousser les 200 amendements de la gauche. L'Union Européenne n'exige en aucune manière la privatisation de ce secteur ; Michel Barnier, nouveau commissaire en charge du marché intérieur, a même annoncé un prochain « Livre vert » pour une nouvelle approche européenne.

Les députés SRC dénoncent ce texte d'"amnistie" en faveur des "amis du Fouquet's" de Nicolas Sarkozy. Au premier rang : Stéphane Courbit, propriétaire de BetClick, par ailleurs pressenti pour le rachat scandaleux de la régie publicitaire de France Télévisions et grand ami du Président. Le texte a failli être rejeté mardi à l'occasion de la motion de procédure. Elle n'a pu aboutir en raison d'une manœuvre de la droite, alors minoritaire, pour repousser le vote.

Lors des débats, on a pu constater la présence inhabituelle dans l'hémicycle de Patrick Balkany, dont le fils est l'un des dirigeants de Poker Stars, une entreprise de jeux en ligne. Encore plus stupéfiant, on a vu Olivier Marleix, conseiller de Nicolas Sarkozy, monter au perchoir de l'Assemblée sous les regards ébahis des députés ! La séparation des pouvoirs a vécu !

Présent jusqu'à la fin de l'examen du texte, j'ai pu constater que le seul objectif du Gouvernement était que le texte soit adopté en termes identiques à la rédaction du Sénat pour que la loi soit applicable avant la Coupe du Monde de Football.