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14/11/2008

Plan Barnier (agriculture) : Encore insuffisant !

Crise agricole.pngJe doute sincèrement que le Plan d’urgence présenté ces derniers jours par Michel BARNIER suffise à compenser les effets de la crise profonde que traverse aujourd’hui la profession agricole. Le constat est lourd : Baisse importante des revenus agricoles, retraites au plus bas, conditions climatiques désastreuses… Face à cette situation, et dans un contexte socio-économique et budgétaire lui aussi difficile, il faut encore une fois s’y résoudre : les réponses gouvernementales ne pourront suffire à soutenir la production agricole.

Devant l’inquiétude grandissante de la profession (et particulièrement des éleveurs) dont témoignent les manifestations de ces dernières semaines, le Ministre de l’Agriculture a finalement annoncé une panoplie d’aides de près de 250 millions d’euros pour aider les agriculteurs à « passer le cap de 2009 », dans l’attente d’une réorientation de la Politique Agricole Commune (PAC) prévue en 2010.

Difficile d’imaginer que les sommes annoncées permettent de passer un cap quand elles s’avèrent bien inférieures aux besoins exprimés, notamment par les éleveurs de la filière ovine (la plus touchée). Victimes d’une crise sanitaire sans précédent (la fièvre catarrhale ovine), les éleveurs subissent dans le même temps la flambée des charges d’exploitation (énergie, alimentation des animaux, etc.), la baisse de la consommation de viande et la chute des exportations. Le Gouvernement leur propose 50 millions d’euros, quand ils évaluent leurs besoins au triple de cette somme. Les aides directes semblent également insuffisantes : 12 € par brebis, pour des besoins estimés à 35 € par les éleveurs.

La chute des revenus agricoles, qui touche de nombreux secteurs (élevage ovin, bovin, porcin, lait, vin, fruits et légumes), est estimée pour 2008 à près de 20 %. Sans une réaction efficace des pouvoirs publics, c’est bien la pérennité de plusieurs filières agricoles nationales qui, à terme, est menacée. Enfin, ce n’est plus seulement un besoin de solidarité minimale qui s’exprime mais un enjeu de survie pour de très nombreux agriculteurs qui appellent aujourd’hui au secours.

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