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17/04/2009

Délit de solidarité : un ciné-débat qui fait le plein

Ménard - Cuvillier.pngSalle comble au cinéma Eden à Ancenis mardi dernier : 250 personnes ont assisté à la projection du film WELCOME ! Une affluence dont je me félicite, et ce d’autant que les 3/4 des personnes présentes sont restées après le film pour participer au débat que j’animais avec mon collègue Frédéric CUVILLIER, Député-maire de Boulogne-sur-Mer.

Revenant sur les conditions de (sur)vie des immigrants clandestins aux abords des ports transmanche, Frédéric Cuvillier a ainsi témoigné des difficultés que les collectivités locales rencontrent dans les actions qu’elles engagent pour faire face à cette situation au quotidien. Il a notamment rappelé que la fermeture fin 2002 du camp de Sangatte, présentée comme une solution courageuse et définitive par Nicolas SARKOZY, alors Ministre de l’Intérieur, n’a rien réglé. Au contraire, elle a rendu beaucoup plus difficile le suivi sanitaire des migrants. Les municipalités, elles, continuent de participer  à de nombreuses opérations (comme les collectes de vêtements). Elles soutiennent également les associations qui viennent directement en aide aux migrants. Mais ces dernières subissent depuis 2003 un climat d’intimidation croissant qui menace d’interrompre leur action (voir à ce sujet un précédent article).

Nous avons expliqué la proposition de loi présentée par les députés socialistes et qui  a pour objet la suppression du délit de solidarité pour les associations et les individus qui ont envers les migrants des gestes d’humanité. Si les passeurs et autres trafiquants doivent être durement sanctionnés, comment accepter que la loi permette d’inquiéter ceux qui, agissant par solidarité, proposent un repas, une douche, prêtent ou rechargent un téléphone…

La commission des lois à l’Assemblée Nationale a d’ores et déjà rejeté notre proposition, démontrant l’hostilité que les députés UMP portent à ce texte. Le 30 avril prochain, ce sera à l’ensemble des  parlementaires de se prononcer pour ou contre la suppression de cet amalgame honteux entre passeurs et bénévoles solidaires. Souhaitons que, d’ici là, chacun ait pris toute la mesure de la situation.

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