UA-89942617-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/12/2009

Enseigner est un métier qui s’apprend…

tableau_1239368171.pngAprès la suppression des enseignants remplaçants et la suppression des enseignants spécialisés (RASED), c’est la suppression des enseignants… stagiaires qui est annoncée pour 2010. Engagée dans la confusion la plus totale en juin 2008, la réforme de la formation des enseignants a constitué l’un des motifs principaux des mobilisations universitaires de cette année. Et elle continue de susciter de fortes oppositions alors que les deux ministres de tutelle tentent de l’amener à son terme.

La réforme en question prévoit le recrutement des futurs enseignants au niveau master (bac +5) alors que jusqu’à présent ils étaient recrutés après une licence (bac +3). Mais elle prévoit également de renvoyer la formation des enseignants aux universités via des masters classiques et généralistes, de cantonner les concours de recrutement à des épreuves disciplinaires (au détriment des épreuves de pédagogie) et de supprimer l’année (rémunérée) d'enseignant stagiaire en IUFM…

Avec cette réforme, c’est la fin de la formation professionnelle des enseignants qui se profile. Les enseignants prendront leur poste après une préparation académique à l’université, mais sans formation pédagogique, parfois même sans stage en situation scolaire. Alors les conséquences, il n’est pas difficile de les imaginer. Les élèves en feront les frais, mais les jeunes enseignants aussi, qui réclament depuis plusieurs années une meilleure préparation à leurs missions et notamment au face à face avec les élèves.

Le métier d’enseignant est un métier difficile et qui a considérablement évolué ces dernières années. C’est un métier qui exige une formation spécifique. Une réforme est nécessaire, mais précisément pour renforcer la formation et l’accompagnement pédagogique des futurs enseignants, pas pour la supprimer au profit des compétences disciplinaires.

Les étudiants, les directeurs d’IUFM et présidents d’Université, les enseignants récusent le projet de réforme actuel. Je les soutiens et m’associe à leur mouvement lancé cette semaine sous le mot d’ordre « enseigner est un métier qui s’apprend », pour la défense d’un service public de l’éducation, renforcé et revalorisé.

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iufm, formation des enseignants, masterisation | |  Facebook |  Imprimer | |

Les commentaires sont fermés.