30/11/2010
Le chef de l’Etat sacrifie l'éolien offshore en Vendée
En juin dernier, avec mes collègues socialistes de Loire-Atlantique, je suis intervenu afin de défendre la mutualisation des implantations d’éoliennes sur la côte atlantique (Noirmoutier en Vendée et le Croisic en Loire Atlantique). En septembre, participant à une mission d’étude « éolien en mer » au Danemark, j’ai pu mesurer le retard de la France dans ce domaine, mais aussi les perspectives industrielles que l’éolien offshore pourrait offrir à notre territoire.
Alors que toute une filière attendait que le ministère de l'Ecologie annonce enfin les zones propices puis lance les appels d'offres, Nicolas Sarkozy raye d'un trait de plume le projet vendéen. « J'ai pris bonne note de votre avis concernant le projet d'éoliennes au large de l'île de Noirmoutier, écrit le chef de l'Etat dans un courrier adressé le 12 novembre dernier à Philippe de Villiers. Je vous informe que le Gouvernement a décidé de ne pas retenir la zone au large de l'île de Noirmoutier ». Une déclaration sous forme de cadeau de départ pour Philippe de Villiers, démissionnaire en octobre de ses fonctions de Président du Conseil général de Vendée. L'élu MPF était en effet le principal opposant à ce projet.
En juin dernier puis en août, le préfet des Pays de la Loire classait pourtant cet espace maritime parmi les zones prioritaires. C’est même le seul en France à avoir fait l'objet d'un vote favorable du comité régional des pêches. Il est soutenu par les élus de l'île d'Yeu et par une partie de ceux de Noirmoutier. Le Conseil régional des Pays de la Loire a également voté un soutien au développement de l'éolien sur cette zone.
L’autre projet éolien offshore de même envergure, au large du Croisic, a toutes les chances de figurer parmi les quatre à cinq zones qui devraient être annoncées au plan national. Malheureusement, pour qu'une véritable filière industrielle émerge, ces deux projets auraient dû être lancés simultanément.
Les propos du chef de l'Etat ne manquent pas d’inquiéter la filière industrielle régionale, qui voit dans l'éolien offshore une diversification naturelle à l'industrie navale. STX, le Grand Port maritime de Nantes Saint-Nazaire ou bien Neopolia, groupement d'une centaine d'industriels régionaux, ont déjà mené un important travail pour se placer sur ces marchés.
Encore une fois, le chef de l’Etat manque d’ambition et préfère remercier ses amis pour leur soutien plutôt que de défendre l’Environnement et l’avenir de l’industrie. Décidément, le développement durable est une notion qui lui reste étrangère…
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10/09/2010
Eolien en mer : de l’exemple danois à l’application sur notre territoire
La semaine dernière, avec d’autres élus de Loire-Atlantique, j’ai participé à une mission d’étude des impacts économiques de l’éolien offshore, au Danemark (où l’éolien représente déjà plusieurs milliers d’emplois), et des répercussions de ces installations sur la pêche et sur l’environnement.
Avec ses 80 éoliennes, le parc éolien offshore de « HORNS REV 1 », installé en 2002 à 14 kilomètres de Blavandshuk, couvre la même surface que celui qui pourrait voir le jour sur le banc de Guérande (soit 100 km²) et se situe à une distance équivalente à celle qui sépare la côte française et le futur parc du banc de Guérande (à 12 km de la pointe du Croisic). Ce parc, qui pourrait fournir 15% de la consommation électrique totale de la Loire-Atlantique (particuliers et entreprises), représente un investissement de 1,5 milliard d’euros… 3,5 milliards si on y ajoutait le parc vendéen (120 éoliennes)… dont ne veut pas le Président du Conseil général de Vendée, Philippe de Villiers !!
Prise de position regrettable, si l’on considère que ce programme vise à rattraper le retard de l'Hexagone. En effet, malgré ses 5 800 kilomètres de côtes pour la seule métropole, la France ne compte encore aucune éolienne offshore, quand on en dénombrait, fin juin, quelque 950 chez nos voisins européens.
Le gouvernement français s’apprête à lancer un appel d’offres dans la perspective d’implanter 600 éoliennes au large des côtes françaises. A l’heure où l’activité industrielle française est en berne, il ne faut pas que l’Etat laisse échapper cette triple chance, économique, écologique et technologique. Aussi, je soutiendrai avec force l’appel d’offre de l’Etat pour développer enfin l’éolien offshore sur nos côtes.
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