18/10/2010
19 octobre : le pouvoir fera-t-il encore la sourde oreille ?
Sur la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy a décidé de passer en force. Cherchant à faire la preuve de son prétendu courage, il montre en fait une obstination aveugle à réformer en mettant à genoux les syndicats et en imposant une régression sociale majeure. Comme cet été avec les roms et la sécurité, il essaie à la fois de monter les Français les uns contre les autres et de dissimuler l’inefficacité de sa politique. Encore une fois, Il n’est pas dans l’exercice de sa fonction de Président mais dans sa posture d’éternel candidat.
Et le constat est sans appel : aucune négociation avec les syndicats, un débat parlementaire tronqué, aucun respect envers la grogne sociale qui tend à se généraliser. Si le pays venait à être bloqué, Nicolas Sarkozy en porterait seul la responsabilité.
Ces derniers jours, le débat au Sénat a été l’illustration des mises en scène élyséennes : amendements marginaux arrivés directement de l’Elysée en pleine séance au moment de la discussion de l’article 1, passage direct, avant même de commencer l’article 1, aux articles 5 et 6 sur le report de l’âge légal, comme une provocation à la veille de la manifestation du 12 octobre.
Le Président et son Gouvernement s’obstinent à ne pas entendre les slogans des manifestants. Un entêtement qui ne mène nulle part si ce n’est à un risque d’affrontement. Cette réforme des retraites, si elle est nécessaire, doit se faire avec les Français, pas contre eux.
A la veille d’une nouvelle mobilisation, j’en appelle, avec mes collègues socialistes, au Président de la République, garant de l'unité de notre pays et de la cohésion sociale. Je lui demande de retirer son projet, de recevoir les syndicats et les partis de gauche, afin d'engager de vraies négociations pour définir la réforme de retraite qu’attendent les Français, une réforme juste et efficace.
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10/09/2010
Retraites : un nouveau rendez-vous le 23 septembre !
Plus de 2,5 millions de manifestants !! La journée de mobilisation du 7 septembre 2010 a été historique par son ampleur. Ce mardi, un grand nombre de salariés n’avait pas hésité à sacrifier le salaire d’une journée pour faire grève et signifier leur mécontentement. Cette mobilisation est à la mesure de l’inquiétude engendrée par la politique menée par Nicolas Sarkozy. Les annonces faites depuis constituent une véritable provocation et un déni de démocratie. Ni écoutée, ni respectée, la parole des citoyens se heurte à un système hermétique où le Président décide de tout, tout seul.
Si les mesures du gouvernement étaient appliquées, elles aboutiraient, via le relèvement de l’âge légal à 62 ans et de l’âge du taux plein à 67 ans, à faire peser l’essentiel de l’effort sur les salariés qui ont eu les carrières les plus longues, les plus pénibles ou les plus fragmentées. Dans le même temps, il n’y aurait toujours pas de réelle mise à contribution des revenus du capital.
Les Français sont parfaitement prêts à faire des efforts… à condition qu’ils soient justes, partagés équitablement et utiles. Tout le contraire de cette réforme.
Contrairement aux mensonges de la droite, l’alternative n’est pas entre cette réforme et le chaos, mais entre une réforme profondément injuste et qui ne règle rien, et une autre réforme, possible, concertée, juste, équilibrée et durable.
Pour l’adoption du texte, le gouvernement a fait une nouvelle fois le choix du passage en force. Il a imposé un débat expéditif au Parlement. Avec mes collègues socialistes, je continue, à l’Assemblée, de défendre une réforme plus juste. Le combat se poursuit non seulement dans l’hémicycle, mais dans la rue… le 23 septembre.
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