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22/10/2010

Retraites des parlementaires : pédagogie vaut mieux que démagogie

assemblee nationale retraites parlementaires.jpgLes régimes de retraite des députés et des sénateurs vont eux aussi être réformés contrairement à ce que peut laisser croire le "rejet" d'un amendement des 4 députés Verts au projet de loi sur les retraites visant à aligner le régime des pensions des parlementaires sur le régime général. Tout simplement parce que députés et sénateurs sont affiliés à des caisses de retraite autonomes dont les règles de fonctionnement sont du seul ressort du Bureau de chacune des deux assemblées... Ce que n'ignoraient pas les députés auteurs de cet amendement, qui ne se sont d’ailleurs pas concertés avec les autres députés de l’opposition. Cet amendement, déposé au dernier moment et sans avoir été présenté en Commission, avait juste pour but de faire « le buzz », ce qui est réussi, convenons-en !

Pour autant, les députés socialistes présents en séance ont voté en faveur de cet amendement. Ce vote a eu lieu à main levée, car aucun scrutin public n’avait été demandé comme pour la majorité des amendements. Cet amendement a été repoussé à la demande conjointe d’Eric Woerth et du rapporteur UMP, M. Denis Jacquat qui a renvoyé le traitement de cette question à la réflexion entamée par le bureau de l’Assemblée Nationale à ce sujet.

Pour ma part, je suis favorable à l’application, pour la retraite des députés, des règles de calcul du régime général. Et je suis opposé à la possibilité de cumuler une retraite et un travail.

Il appartient au Bureau de l’Assemblée Nationale de modifier le régime de pension des parlementaires, en cohérence avec l’effort demandé à tous les Français. Le Bureau de l’Assemblée Nationale doit se réunir le 27 octobre prochain. Les Socialistes y défendront des mesures de justice et d’équité.

Mais, ne nous trompons pas d’enjeu, il importe que les parlementaires de gauche restent unis pour faire reculer le Gouvernement et le contraindre à renoncer à cette réforme des retraites injuste et inefficace (passage du report de l’âge légal de 60 à 62 ans, retraite à taux plein de 65 à 67 ans, et non prise en compte de la pénibilité…).

 

18/10/2010

19 octobre : le pouvoir fera-t-il encore la sourde oreille ?

IMG_1963.JPGSur la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy a décidé de passer en force. Cherchant à faire la preuve de son prétendu courage, il montre en fait une obstination aveugle à réformer en mettant à genoux les syndicats et en imposant une régression sociale majeure.  Comme cet été avec les roms  et la sécurité, il essaie à la fois de monter les Français les uns contre les autres et de dissimuler l’inefficacité de sa politique. Encore une fois, Il n’est pas dans l’exercice de sa fonction de Président mais dans sa posture d’éternel candidat.

Et le  constat est sans appel : aucune  négociation avec les syndicats, un débat parlementaire tronqué, aucun respect envers la grogne sociale qui tend à se généraliser. Si le pays venait à être bloqué, Nicolas Sarkozy en porterait seul la responsabilité.

Ces derniers jours, le débat au Sénat a été l’illustration des mises en scène élyséennes   : amendements marginaux arrivés directement de l’Elysée en pleine séance au moment de la discussion de l’article 1, passage direct, avant même de commencer l’article 1, aux articles  5 et 6 sur le report de l’âge légal, comme une provocation à la veille de la manifestation du 12 octobre.

Le Président et son Gouvernement s’obstinent à ne pas entendre les slogans des manifestants. Un entêtement qui ne mène nulle part si ce n’est à un risque d’affrontement. Cette réforme des retraites, si elle est nécessaire, doit se faire avec les Français, pas contre eux.

A la veille d’une nouvelle mobilisation, j’en appelle, avec mes collègues socialistes, au Président de la République, garant de l'unité de notre pays et de la cohésion sociale. Je lui demande de retirer son projet, de recevoir les syndicats et les partis de gauche, afin d'engager de vraies négociations pour définir la réforme de retraite qu’attendent les Français, une réforme juste et efficace. 

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24/06/2010

Journée test pour la réforme des retraites

faites-du-bruit-pour-nos-retraites-avec-la-vuvuzela-du-ps-26212.pngCombien seront nous ce jeudi dans les rues pour protester contre le projet gouvernemental de réforme des retraites ? Les organisations syndicales misent sur une très forte participation, un millions de manifestants. Les conditions sont réunies : Réforme injuste et inefficace, parodie de dialogue et de concertation. Et tous ces signes qui annoncent une mobilisation exceptionnelle, les messages reçus de ceux qui nous disent prévoir d’aller manifester pour la première fois depuis longtemps… L’ampleur de la mobilisation aura son importance quoiqu’en diront ce soir les membres du Gouvernement. Evidemment, ça ne suffira pas à entamer leur détermination, mais gardez bien en tête que ce n’est qu’un début. Nous n’en sommes d’ailleurs, dans le processus, qu’au stade de l’annonce d’un projet de loi… La pression doit être mise dès aujourd’hui dans la rue et maintenue à la rentrée en vue du débat parlementaire sur le texte prévu à l’automne. Pour faire plier le Gouvernement, chacun à notre niveau, salariés, organisations syndicales, parlementaires, nous devrons donner des signes convergeants et ininterrompus ces prochains mois.

Réforme injuste, donc. Parce que le recul de l’âge légal de départ en retraite (de 60 à 62 ans) pénalisera les ouvriers qui commencent à travailler plus jeunes et qui devront cotiser un plus grand nombre d’années. Parce que le recul de l’âge de départ à taux plein (de 65 à 67 ans) pénalisera particulièrement les femmes qui n’ont pas de carrières complètes. Parce que la question de la pénibilité n’est pas prise en compte. Parce que 90% de la réforme proposée serait payée par les salariés. Rien pour le capital. Et inefficace. Par un tour de passe-passe, le Gouvernement « oublie » 15 milliards d'euros qui ne sont pas financés dans le projet de réforme. Dans trois ou quatre ans, il faudrait y revenir.

Face à ce projet, nous défendons un projet alternatif, crédible, juste, qui prend en compte les besoins de financement des retraites et l’allongement de la durée de la vie, contrairement à ce qu’affirme le Gouvernement. Je vous invite à ce titre à prendre connaissance du tableau de comparaison, projet contre projet, des mesures gouvernementales et de nos propositions (ici).

Je prendrai part au rassemblement organisé cet après-midi à Nantes et je vous invite à participer massivement à cette journée de mobilisation.

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17/06/2010

Retraites : le début du combat contre une réforme injuste

Retraites.pngLe projet de réforme des retraites, présenté par Eric Woerth hier matin, est conforme à ce que le Gouvernement avait prévu depuis des mois. Toutes les fausses concertations du printemps ne furent que poudre aux yeux, signes ostentatoires du mépris pour les partenaires sociaux et l’opposition. Le bilan est lourd : l’âge légal de départ passe de 60 à 62 ans, la pénibilité n’est pas prise en compte, le Fonds de Réserve pour les Retraites – créé sous le Gouvernement Jospin pour sécuriser la retraite des jeunes - est pillé, les efforts financiers ne seront pas partagés, mais portés uniquement par le monde du travail, non par le capital et les hauts revenus.

A l’injustice de cette réforme s’ajoute l’irresponsabilité. En effet, la contribution des hauts revenus, du capital et du patrimoine ne sera que de 1,7 milliard d’euros, celle des entreprises sera de 2 milliards. Ces 3,7 milliards de contribution ne représentent que 10% des besoins nécessaires (40 milliards) à l’équilibre pour 2020. Le reste sera pris en charge uniquement par les salariés. Et il reste 15 milliards à trouver. Même les 36 milliards pris sur le Fonds de Réserve pour les Retraites ne suffiront pas. Et rien n’est prévu après 2018. Le problème n’est donc en rien réglé.

Face à cette fausse réforme, le Parti Socialiste, dès le mois dernier, a proposé une perspective qui est aussi une alternative (voir note précédente sur le sujet). En 2012, il nous faudra réparer les injustices et assurer les financements. En attendant, je vais continuer, à l’Assemblée Nationale, à défendre un système de retraite juste et crédible et je compte sur vous tous pour une mobilisation massive afin que le Gouvernement se décide enfin à ouvrir un vrai débat sur le dossier des retraites. Il n’est pas trop tard. Rappelez-vous le CPE…

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