26/01/2011
Mon bilan de mandat 2010 vient de paraître
Erratum : une coquille s’est glissée sur la version papier du bilan de mandat : dans le texte « Environnement : l’éolien en mer », [(…) au large du Kent] il faut bien sûr lire 350 MW et non 35.000 MW. La version en ligne est corrigée.
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21/01/2011
Vœux du Président au monde de l’Education : un changement de cap est indispensable
Communiqué - Mercredi matin, le Président présentait ses vœux au monde de l’Education. Pour la première fois, les trois principaux syndicats de l’Education (FSU, l'Unsa Education et le Sgen-CFDT), boycottaient la cérémonie. Une façon pour eux de dénoncer la dégradation du climat et le mépris du chef de l’Etat à l’encontre du corps enseignant et de l’Education en général.
Manque de dialogue, autoritarisme, la politique éducative du chef de l’Etat lui a permis jusque-là d’économiser sur la formation initiale des générations futures et l’égalité républicaine. Résultat, des mesures déplorables, injustes et inefficaces.
La suppression de plus de 50.000 postes d’enseignants depuis 2007, la réforme de la formation des enseignants, les pressions hiérarchiques injustifiées sur certains fonctionnaires, les mesures à l’encontre de la scolarisation des élèves handicapés laissent en effet un goût amer à ceux qui ont pu être séduits par les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007. Il prétendait « rendre aux enseignants toute la considération qui leur est due » et s’engageait à ce qu’ils soient « mieux formés, mieux accompagnés, mieux soutenus et moins isolés ». On en est bien loin…
A de nombreuses reprises, je suis intervenu auprès du Ministre de l’Education pour lui demander de revoir la formation des enseignants en prenant en compte la nécessité d’une vraie formation pédagogique. Luc Châtel refusait avec dédain les propositions de l’opposition. Mercredi, Nicolas Sarkozy a dû reconnaitre les insuffisances de la formation des enseignants. Tant mieux. Espérons que ce n’est pas qu’un effet d’annonce !
Dernière polémique en date, l’évaluation de niveau des CM2. Réalisée en janvier pour contrôler les acquis de l’année (un comble !), et ce à des fins purement statistiques, elle est refusée en bloc par les enseignants et la majorité des parents d’élèves, et contestée au sein même de l’administration pour son caractère discriminant, arbitraire et inefficace.
L’éducation doit être une priorité du Gouvernement. Cela passe par la remise en cause des suppressions massives de postes d’enseignants et par l’acceptation du dialogue avec la communauté éducative.
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18/01/2011
Diplomatie française et situation tunisienne : le monde à l’envers
Je me félicite du refus du peuple tunisien de se soumettre à la brutalité d’un pouvoir qui a trop longtemps sévi. Cette révolte aura ainsi conduit au départ du Président Ben Ali. Il est maintenant vital pour les partis historiquement opposés de profiter de cette période de transition pour instaurer un véritable renouveau démocratique. Souhaitons pour cela que la communauté internationale apporte toute l’aide économique, financière et politique dont cette nouvelle Tunisie aura besoin.
Je regrette cependant que cet élan démocratique n’ait pas reçu le soutien inconditionnel du Gouvernement français qui, faute d’avoir anticipé cette situation, aurait dû, pour le moins, éviter de sombrer dans le soutien borné du pouvoir en place. Comment ne pas s’offusquer quand un gouvernement prétendument démocratique répond par les armes à son peuple désespéré ?
La réaction a minima de la diplomatie (un communiqué enjoignant au simple apaisement de la situation) et les récentes déclarations tenues par Michèle Alliot-Marie proposant que « le savoir-faire des forces de sécurité françaises (…) permette de régler des situations sécuritaires de ce type » ne sont pas dignes de notre pays ni de ceux d’une démocratie (cf. article précédent sur le sujet).
Ce mardi, en audition à l’Assemblée Nationale, la ministre des Affaires Etrangères persiste et signe, se déclarant scandalisée par la polémique qu’auraient provoqué l’opposition et les médias. Défendre l’indéfendable et accuser ceux qui accusent, voilà pour le Gouvernement la seule façon de masquer ses dérapages…
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14/01/2011
Répression en Tunisie : condamnation plutôt que complaisance
Comme nombre de Français, j’ai suivi, ces derniers jours, les graves événements qui se sont déroulés en Tunisie, et qui témoignent du désespoir de la population, et plus particulièrement de la jeunesse. La brutalité avec laquelle le pouvoir a répondu aux revendications sociales et politiques des citoyens aurait fait plusieurs dizaines de morts.
Membre du Groupe d’amitié France – République Tunisienne de l’Assemblée Nationale, je condamne la répression armée contre les manifestants et je souhaite affirmer ma solidarité avec les partis, organisations et mouvements démocratiques, qui luttent pour plus de justice sociale, plus de liberté, et avant tout pour plus de considération de la part d’un pouvoir qui reste sourd à leurs revendications. Dans un contexte difficile, le choix de maintenir une politique de fermeture et de répression d’une part, et l’enrichissement illicite de quelques familles proches du pouvoir, d’autre part, ne peut à la longue bénéficier qu'aux extrémismes et mettre en danger l’avenir du pays.
Ce qui semble plus grave, c’est la complaisance dont fait preuve le Gouvernement français qui, par ses positions, s’affiche comme complice de cette répression. Pour preuve, la scandaleuse réponse de Mme Alliot-Marie aux interpellations de la gauche mardi dernier à l’Assemblée nationale : « On ne peut que déplorer les violences concernant les peuples amis. Pour autant, je rappelle que cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier permette de régler des situations sécuritaires de ce type ». La ministre des Affaires étrangères se rend-elle compte de ce qu’elle dit ? Au moment où la police tunisienne tire sur des manifestants sans défense, le seul message de la France aux Tunisiens est de proposer son aide pour… les réprimer plus proprement.
Les récentes déclarations du Président Ben Ali qui a promis, en signe d’apaisement, la fin des répressions, une ouverture démocratique de la Tunisie et son départ du pouvoir pour 2014, sont les premiers signes d’un apaisement. Mais je resterai, avec mes collègues socialistes, attentif aux mouvements qui animent le peuple tunisien, afin que les forces qui partagent leurs valeurs de liberté et de justice ouvrent la voie à une nouvelle coopération pour préparer l’avenir de la région.
Le parti socialiste de Loire-Atlantique organise un rassemblement ce samedi 15 janvier à 16h, place Royale à Nantes en soutien au peuple tunisien, victime de la répression armée.
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