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16/05/2011

Gaz de schiste : la fermeté diluée dans l'ambiguïté

Exploitation-du-gaz-de-schiste-en-France.pngLe groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale, auquel j’appartiens, s’est clairement positionné, ces derniers mois, en faveur d’une politique énergétique sobre en carbone et véritablement durable. Il a affirmé à de nombreuses reprises son soutien au développement des énergies renouvelables et, suite à la catastrophe de Fukushima, sa volonté de sortir du nucléaire à moyen terme. Nous nous sommes aussi positionnés contre l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de schiste et des gisements en eaux profondes en déposant, à la fin du mois de mars dernier, une proposition de loi (PPL) visant à interdire la prospection et l’exploitation de ce type d’hydrocarbures non conventionnels.

En inscrivant cette proposition de Loi à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale du 12 mai, nous avons tenu à démontrer aux citoyens français que notre projet est d'engager la France dans une transition énergétique et de nous diriger vers un nouveau modèle de politique énergétique moderne et décentralisée, favorisant le renouvelable et promouvant l’efficacité énergétique. Face à la mobilisation citoyenne et pour des raisons électoralistes, le groupe UMP a lui aussi déposé une proposition de loi interdisant la technique de fracturation hydraulique (procédé permettant l’exploration et l’exploitation de gaz et huile de schiste). La majorité a, une fois de plus, fait preuve de bien peu de courtoisie en demandant l’urgence et en inscrivant son propre texte le 10 mai, soit deux jours avant la date prévue d’examen de notre propre texte.

Le texte de la majorité a été voté le 11 mai après une nuit de débats houleux dans l’hémicycle. Nous avons été confrontés, en séance, à l’examen d’une proposition de loi qui soumettait cette abrogation à la bonne foi des pétroliers. Mes collègues socialistes et moi-même avons exigé du Gouvernement qu’il prenne ses responsabilités et qu’il se donne les moyens de tenir les engagements pris par le Premier ministre « d’annuler les permis de recherches qui ont été accordés dans des conditions peu satisfaisantes ».

Je me suis déjà prononcé, à plusieurs reprises, en faveur du développement des énergies renouvelables. Je n’ai pas dérogé à ce discours et me suis positionné en faveur d’une transition énergétique, écologique et sociale en votant contre ce texte de loi beaucoup insatisfaisant. Suite à ce vote, le groupe socialiste a décidé de redéposer sa proposition de loi.

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11/05/2011

Le cancer de notre société, c’est le chômage, pas les chômeurs

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Dimanche dernier, Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a dénoncé les « dérives de l'assistanat » comme « le cancer de la société française », et formulé trois propositions.

Il a ainsi émis l’idée de « plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75% du Smic, pas plus ». A propos du Revenu de Solidarité Active (RSA), il a réaffirmé qu'en contrepartie « il faut que chacun assume chaque semaine cinq heures de service social ». Enfin, il a suggéré d'établir une durée minimale de travail -cinq ans- avant qu’un étranger puisse bénéficier de notre système social. 

Quelques rappels me semblent nécessaires... Le montant du RSA est de 460 euros. Un couple sans travail, avec un enfant à charge, touche 1.050 euros de revenus mensuels, dont 750 euros de RSA, tandis qu'un couple avec un enfant et dont l'un des parents perçoit le SMIC, touche 1.650 euros, dont 250 euros de RSA. Le RSA est dégressif et ne vient pas se substituer à un emploi. Comme tout demandeur d’emploi, ses bénéficiaires ont des devoirs. Entre autres, suivre un parcours d’insertion, être inscrit à Pôle Emploi, ne pas refuser plus de deux offres raisonnables d’emploi. L’ambition annoncée du RSA était là : favoriser l’insertion par l’activité économique. 

Concernant l’idée d’une contrepartie de 5 heures de travail hebdomadaires, cela revient à rendre en nature une allocation perçue… travailler gratuitement et sans cotiser pour la retraite. De plus, ce « service social » n’est pas sans rappeler les travaux d'intérêt général. Il s’agirait donc d’une mesure punitive ? Si l'on craint de s’enfermer dans une logique d'assistanat, il serait plus judicieux de renforcer le volet réinsertion.

Quant à la troisième mesure préconisée par M. Wauquiez, qui rejoint les idées véhiculées par l’extrême-droite, les étrangers versent chaque année 60 milliards d’euros d’impôts et de charges sociales et reçoivent au total 48 milliards d’euros d’allocations. Soit une rentrée nette de 12 milliards d’euros pour l’Etat. La mesure proposée par Monsieur Wauquiez est non seulement injuste, elle est discriminatoire.

Le ministre s’est mué dimanche dernier en procureur de la droite contre les pauvres et les étrangers. Ce genre d’annonce montre bien quelle musique le président et son gouvernement ont décidé d’offrir aux français jusqu’en mai 2012. 

Le cancer de notre société, c’est le chômage, pas les chômeurs. L’injustice sociale, c’est par exemple le fait que le Smic n’a pas bénéficié d’un seul coup de pouce depuis quatre ans. Les dérives de notre système social et économique, ce sont le paquet fiscal, les parachutes dorés, les stocks-options, les bonus des patrons des grandes entreprises et des principales banques…

À vouloir monter les français les uns contre les autres, le gouvernement instaure un climat nauséabond dans le pays, au lieu de se retrousser les manches pour proposer du travail à ceux qui n'en ont pas et leur rendre leur dignité, plutôt que d’y porter atteinte.

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09/05/2011

1981-2012 : redonner du sens au progrès

mitterrand.pngIl y a trente ans, les Français élisaient François Mitterrand, premier président socialiste de la Vème  République. L’image numérique du visage de François Mitterrand se dévoilant progressivement sur les écrans de télévision, ce 10 mai 1981 à 20 h, restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Avec 51,75 % pour Mitterrand et 48,25 % pour le président sortant Valéry Giscard d’Estaing, le peuple de gauche va le soir même fêter sa victoire à la Bastille, lieu symbole par excellence des grands bouleversements politiques et sociaux. Les partisans de Giscard sont, eux, sous le choc, sonnés. Effrayés aussi. Dès le soir du 10 mai, les douanes françaises renforcent leur surveillance pour empêcher toute fuite de capitaux vers l’étranger. L’intensité des réactions illustre la rupture politique que constitue l’élection de François Mitterrand.

Forte d’une majorité absolue à l’Assemblée élue un mois après la présidentielle, la gauche mettra en œuvre plusieurs mesures phares. Le premier septennat de François Mitterrand restera ainsi marqué du sceau des nationalisations, de l'abolition de la peine de mort, de la retraite à 60 ans, de la création des ZEP, d'une politique culturelle d'envergure... En 1988, suite à la première cohabitation de l'histoire de la Vème République (avec Jacques Chirac, Premier Ministre), François Mitterrand décide d’être à nouveau candidat. Réélu, il met en œuvre le SMIC, la réforme de la PAC (politique agricole commune), poursuit une politique culturelle et patrimoniale ambitieuse, nomme une femme Premier Ministre, avant de connaître une deuxième cohabitation avec Edouard Balladur.

Présenté comme « l’homme du passé » par Giscard pendant la campagne, Mitterrand  a réussi à être le rassembleur de la Gauche. Ce rassemblement fut long à se dessiner. Le Programme commun de la Gauche, initié en 1972 et transformé en victoire en 1981, doit permettre au Parti Socialiste d’aujourd’hui de réfléchir à son rôle de catalyseur de la Gauche pour une victoire en 2012. Non comme une finalité, mais comme le début d’une nouvelle ère sociale et politique pour notre pays.

04/05/2011

La lettre n°12 vient de paraître

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Le douzième numéro de ma lettre de Député vient de paraître.

Au sommaire : Nucléaire (développer les alternatives), Retraites (les victimes de la réforme), L'Erdre enfin pour tous...

Pour la télécharger, cliquer ici. Pour recevoir la version papier, adressez-nous vos coordonnées par mail à contact@michelmenard.fr. Les numéros précédents sont également disponibles dans la rubrique Lettre d'information.


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