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21/01/2011

Vœux du Président au monde de l’Education : un changement de cap est indispensable

éducation nationale,chef de l'etatCommuniqué - Mercredi matin, le Président présentait ses vœux au monde de l’Education. Pour la première fois, les trois principaux syndicats de l’Education  (FSU, l'Unsa Education et le Sgen-CFDT),  boycottaient la cérémonie. Une façon pour eux de dénoncer la dégradation du climat et le mépris du chef de l’Etat à l’encontre du  corps enseignant et de l’Education en général.

Manque de dialogue, autoritarisme, la politique éducative du chef de l’Etat lui a permis jusque-là d’économiser sur la formation initiale des générations futures et l’égalité républicaine. Résultat, des mesures déplorables, injustes et inefficaces. 

La suppression de plus de  50.000 postes d’enseignants depuis 2007, la réforme de la formation des enseignants, les pressions hiérarchiques injustifiées sur certains fonctionnaires, les mesures à l’encontre de la scolarisation des élèves handicapés laissent en effet un goût amer à ceux qui ont pu être séduits par les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007.  Il prétendait « rendre aux enseignants toute la considération qui leur est due » et  s’engageait à ce qu’ils soient « mieux formés, mieux accompagnés, mieux soutenus et moins isolés ». On en est bien loin…

A de nombreuses reprises, je suis intervenu auprès du Ministre de l’Education pour lui demander de revoir la formation des enseignants en prenant en compte la nécessité d’une vraie formation pédagogique. Luc Châtel refusait avec dédain les propositions de l’opposition. Mercredi, Nicolas Sarkozy a dû reconnaitre les insuffisances de la formation des enseignants. Tant mieux. Espérons que ce n’est pas qu’un effet d’annonce !

Dernière polémique en date, l’évaluation de niveau des CM2. Réalisée en janvier pour contrôler les acquis de l’année (un comble !), et ce à des fins purement statistiques, elle est refusée en bloc par les enseignants et la majorité des parents d’élèves, et contestée au sein même de l’administration pour son caractère discriminant, arbitraire et inefficace.

L’éducation doit être une priorité du Gouvernement. Cela passe par la remise en cause des suppressions massives de postes d’enseignants et par l’acceptation du dialogue avec la communauté éducative. 

 

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éducation nationale, chef de l'etat | |  Facebook |  Imprimer | |

27/05/2010

Une volonté politique pour l'école...

école.pngViolences, difficultés, inégalités, décrochage scolaires…Les discours sont désormais entendus, le registre employé est celui de la difficulté, de l’échec. Comment remettre sur pied le système éducatif que chacun s’accorde aujourd’hui à juger bien mal en point ? Comment prouver que l’investissement consenti par la République dans l’éducation et la formation des enfants est la meilleure assurance pour qu’ils maîtrisent et réussissent ensuite leur vie. Ces questions étaient au cœur du colloque organisé ce mercredi à l’Assemblée par le groupe socialiste avec les représentants de toute la sphère éducative : enseignants, parents d’élèves, élèves, équipes pédagogiques, associations familiales, et aussi syndicats de policiers.

Pour tous, le constat est bien le même. L’école est confrontée à des difficultés inédites : montée de la violence, absentéisme, décrochage scolaire, inégalités sociales. Ni la réponse exclusivement sécuritaire du Gouvernement, ni la mise en place d’une énième réforme de l’Education Nationale n’apporteront une solution durable à ces problèmes. C’est toute la société qui doit se réapproprier le projet éducatif. C’est toute la société qui doit être mobilisée dans ce sens…

Au-delà de la critique de la politique gouvernementale, au-delà de la perte des moyens affectés à l’éducation nationale, nous avons souhaité mettre en débat les pistes de propositions novatrices sur lesquelles nous travaillons depuis plusieurs mois et qu’il m’apparaît également intéressant de vous soumettre :

- la construction d’un réseau éducatif multiforme dont l’école doit être le centre et qui doit intégrer la révolution Internet dans l’apprentissage des connaissances ;
- l’autonomie pédagogique des établissements scolaires qui doit permettre de mieux lutter contre l’échec scolaire en permettant aux écoles d’expérimenter de nouvelles pratiques adaptées à leur réalité sociale et environnementale ;
- la mise en place d’un système de tutorat original associant adultes et élèves pour épauler ceux qui sont le plus en difficulté et transmettre l’esprit de responsabilité et de solidarité au sein des classes ;
- l’ouverture des écoles au-delà des heures scolaires et une réorganisation de leur fonctionnement afin que les élèves, les professeurs et les parents retrouvent un sentiment d’appartenance à « leur école »…
- l’évaluation systématique des politiques éducatives qui doit aussi permettre de refonder un dialogue aujourd’hui disparu entre la communauté éducative et les pouvoirs publics.

Plutôt bien accueillies par les participants, ces propositions ont également été enrichies à travers nos débats. Le travail de concertation et d’échange engagé à travers ce colloque, doit être poursuivi ces prochains mois et nous permettra d’alimenter nos prochaines initiatives législatives sur le sujet.

16/01/2009

Manifestation pour l’école le 17 janvier

DSC03441.pngL'annonce par le Président de la République d'une mission de concertation pour la réforme du lycée, conduite par Richard DESCOINGS, est une tentative de diversion qui masque mal la volonté de poursuivre l'entreprise de déstabilisation de l'école publique.

Force est de constater que la Majorité en place n’a aucunement pris conscience de la crise profonde qui touche l’école. Alors que les réformes proposées par le Gouvernement, celles du lycée, du bac professionnel, du recrutement des enseignants ou des programmes du primaire, rencontrent une opposition massive des personnels, des élèves et des parents d’élèves, rien n’est mis en œuvre pour restaurer un climat de confiance dans l’éducation, condition indispensable à toute politique éducative efficace.

L’ordre du jour reste à la vigilance et à la mobilisation. Aussi, j’en appelle à manifester ce samedi aux côtés des personnels de l'éducation, des parents d'élèves, des associations, des étudiants et lycéens, des élus pour la défense de l’avenir de l’école.

18/12/2008

DARCOS recule, maintenons la pression !

28981_une-lyceen-manifs.pngLe Ministre de l’Education Nationale, soutenu par le Chef de l’Etat, a consenti ces derniers jours un délai sur la question de la réforme du Lycée face à la mobilisation des élèves, des enseignants et des parents. Un premier infléchissement d'une politique aveugle qui veut non pas réformer l'Education Nationale mais bien casser les valeurs républicaines de l'Education dans notre pays. Une preuve aussi que les diverses mobilisations engagées portent leurs fruits.

Néanmoins, la vigilance doit rester de mise face à ce qui pourrait n’être qu’une annonce anesthésiante pour calmer la rue. Prenons garde au probable retour de manivelle d'un Gouvernement irrémédiablement inscrit dans la pensée unique. Les lycéens, d’ailleurs, l’ont bien compris, en maintenant leur mobilisation.

Le bon point à Xavier Darcos pourrait-être sa décision de reprendre le dialogue avec les syndicats, mais cette fois ci sur la réforme globale du lycée et non plus de la seule classe de seconde. N'essaiera-t-il pas plutôt de noyer le poisson dans un vaste océan? J’espère qu'il n'oubliera pas, cette fois, de recevoir et d'entendre les lycéens !

Quoiqu’il en soit ce premier recul n’est pas suffisant. Le Ministre doit reprendre le dialogue et renoncer à la saignée que représentent les 13 500 suppressions de postes prévues dans l’Education Nationale en 2009. Soyez assurés qu’avec mes collègues parlementaires socialistes nous maintiendrons séance après séance, semaine après semaine, notre pression sur le Gouvernement afin de préserver le service public d’éducation d’une mort programmée.