François Hollande devant le Congrès: «vaincre le terrorisme, détruire Daech».

«Les familles sont dans le chagrin et la détresse. Le pays est dans la peine. Le deuil national est proclamé pour trois jours». C’est ainsi que s’est exprimé François HOLLANDE le 14 novembre à la suite des attaques meurtrières perpétrées au sein de Paris et à Saint-Denis.

La barbarie a ainsi de nouveau frappé notre pays en cette soirée du 13 novembre, avec un bilan humain terrible. En tout premier lieu, je fais part de toute ma solidarité aux nombreuses victimes de ces attaques, ainsi que de mes sincères condoléances aux familles endeuillées. De même, ainsi que l’Assemblée nationale l’a exprimé, je tiens à rendre un hommage appuyé aux services de la Police, de la Gendarmerie, des Pompiers et du Samu, pour leur courage et leur dévouement.

De nombreux dirigeants et personnalités de tous les continents ont depuis vendredi dernier manifesté leur indignation devant la violence des actes commis, et fait part au Président de la République de leur soutien à la France, attaquée au plus profond des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui font son identité et sa grandeur.

Le Président de la République, le Premier ministre et son gouvernement ont mis en œuvre, très rapidement et avec un sang-froid et une dignité qu’il convient de souligner, toutes les mesures visant à protéger la population, en déclarant aussitôt l’État d’urgence.

Le plan blanc a été déclenché, permettant la mobilisation des hôpitaux. De plus, la cellule d’aide aux victimes a été activée, en lien avec les ministères des affaires étrangères, de la justice et de la Santé, et la préfecture de Police. 1500 militaires supplémentaires ont aussi été mobilisés et le contrôle aux frontières a été rétabli.

Face à ces actes haineux et sanglants revendiqués par Daech, la France, décidée à agir avec tous les moyens qui conviennent dans le cadre du droit et dans tous les terrains intérieurs et extérieur, en concertation avec ses alliés, a engagé dix avions de chasse dont les tirs ont frappé, dès ce 15 novembre, des infrastructures opérationnelles, tenues par ce groupe terroriste à Raqqa, en Syrie. Les deux objectifs visés ont ainsi été détruits.

J’étais bien sûr présent ce 16 novembre à Versailles pour écouter le discours prononcé par le Président de la République devant les parlementaires réunis en Congrès. François HOLLANDE a ainsi annoncé les mesures qui, après celles qui devaient être prises dans l’urgence et que j’ai rappelées ci-dessus, permettront d’aller au-delà de l’urgence, et de garantir à notre pays les moyens de lutter contre le terrorisme. Cela passe notamment par une évolution de la Constitution sur laquelle nous allons travailler dès cette semaine à l’Assemblée Nationale.

François Hollande a aussi rappelé devant le Congrès que, loin de se laisser envahir par la peur, notre pays riposte et continuera de riposter, sur tous les fronts, pour détruire Daech. Cette lutte sans répit contre le terrorisme doit faire l’objet d’une coalition internationale la plus large possible, et c’est l’objet de la rencontre que François HOLLANDE souhaite avoir au plus vite avec les présidents OBAMA et POUTINE. De même, le Ministre de la Défense, Jean-Yves LE DRIAN, doit se rapprocher de ses homologues européens, dans le cadre de l’article 42.7 du Traité sur l’Union européenne, qui prévoit que dans le cas où un État membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies.

Je soutiens sans réserve François Hollande et le Gouvernement dans leur détermination à lutter contre ce fléau qu’est le terrorisme et fais mienne la conclusion du Président : «nous serons invincibles si nous sommes unis et rassemblés».

 

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