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15/09/2009

Un an de crise… Et quelles leçons ?

1 an crise.pngLes journaux faisaient ce matin (et déjà hier) leur titre sur la faillite de la banque d'investissement Lehman Brothers, intervenue il y a tout juste un an. Un an de crise donc. Et une reprise, qui quoiqu’annoncée désormais, tarde à se faire sentir dans l’économie réelle. L’occasion de livrer quelques observations, constats et questionnements, de tirer aussi quelques leçons…

Je veux revenir sur le cas de GOSS où les salariés payent aujourd’hui la stratégie financière d’un fonds d’investissement américain. Un cas que j’ai souvent opposé à LEDUC à l’échelle de la circonscription pour mieux illustrer à quel point la structure de l’entreprise influe sur sa stratégie face à la crise et sur le sort des salariés. Le cas de GOSS n’est d’ailleurs pas isolé. CONTINENTAL, MOLEX, ou NEWFABRIS sont d’autres exemples de stratégies abusives qui doivent nous alerter, nous interroger. Car si en période de crise, les difficultés que rencontrent certaines entreprises peuvent justifier le recours à des compressions d’effectifs, le fait qu’un groupe (a fortiori s’il est bénéficiaire) ferme un site rentable dans le seul but d’améliorer sa profitabilité est indécent, inacceptable. L’économie a toujours connu des défaillances, des faillites, mais elles ne doivent pas être confondues avec des choix purement spéculatifs ou financiers. Pourtant, et même si le « laisser-faire » de l’Etat est inacceptable dans le cas de GOSS (voir note précédente), force est de reconnaître que face à ces stratégies d’entreprises « déviantes », les pouvoirs publics sont particulièrement impuissants. Concrètement, les règles de droit brident leurs capacités d’intervention.

La crise actuelle a révélé un certain nombre de dysfonctionnements (il y en a d’autres, tels les bonus des dirigeants…) qui ne pourront plus être ignorés demain. De nouvelles régulations doivent être envisagées et notamment pour permettre aux pouvoirs publics d’empêcher le pillage d’entreprises françaises au détriment des salariés, de lutter contre des licenciements abusifs. La possibilité de mise sous tutelle de l’entreprise en amont des licenciements, telle que l’a proposé récemment Martine AUBRY est une piste à suivre. Il en existe d’autres : l’obligation de remboursement préalable des aides publiques, mais aussi le renforcement de l’implication des salariés dans le fonctionnement des entreprises (y compris dans le processus de décision). Le but étant, à mon sens, de remettre l’économie devant la finance…

Nous sommes également attachés à ce que d’autres mécanismes de régulation, visant à « moraliser le capitalisme » voient le jour dans les plus brefs délais : plafonnement des écarts de rémunération, limitation des bonus, interdiction des parachutes dorés et des stocks options sauf pour les entreprises naissantes, entrée de l’Etat dans les CA des banques refinancées par la puissance publique. Une nouvelle proposition de loi a été déposée en ce sens par le groupe socialiste de l’Assemblée Nationale qui sera discutée en séance publique le 15 octobre prochain. J’aurai l’occasion d’y revenir…

Pour en revenir à GOSS, la table ronde qui avait lieu ce matin au Ministère n’aura tenu aucune de ses promesses. Nous avons visiblement été reçus entre deux rendez-vous et trop peu d’attention aura été prêtée aux arguments déroulés par l’intersyndicale. Pas le dossier le plus important du jour pour Bercy. Plus choquant encore, l’Etat nous a dit approuver le plan proposé par GOSS. Les salariés sont repartis sans aucune réponse ni garantie sur l’avenir du groupe avec l’arrivée de Shangaï Electric (non présent à la table ronde), écœurés par l’aveuglement dont l’Etat continue de faire preuve sur le dossier. Moi aussi…

10/09/2009

GOSS : L’Etat prêt à ouvrir les yeux ?

GOSS.pngLes salariés de GOSS ont enfin obtenu le rendez-vous qu’ils attendent depuis des mois au Ministère de l’Industrie. La rencontre, fixée mercredi prochain, intervient bien tard. Alerté depuis des mois par les syndicats et les collectivités sur la stratégie du groupe américain, l’incohérence et l’inacceptabilité de la réorganisation envisagée sur le site nantais (170 emplois menacés), l’Etat a jusque-là toujours préféré regarder ailleurs et laisser faire…

Les motifs en sont peu avouables. La position inacceptable. L’Etat doit prendre ses responsabilités et apprécier de façon objective la situation actuelle : Le site nantais de GOSS est un site industriel performant, à forte valeur ajoutée, reconnu à l’échelle internationale. Il est surtout viable économiquement et ne doit pas être sacrifié sur les seuls intérêts financiers d’un fonds d’investissement américain… ni sur la stratégie de communication du Gouvernement Français dans la période de crise actuelle.

J’ai réitéré hier mon soutien aux salariés et à leur mobilisation. Je serai présent à leurs côtés lors de la rencontre au Ministère. L’Etat doit désormais produire la contre-expertise réclamée depuis mars et à laquelle il s’était engagé, afin d’orienter le projet du groupe GOSS vers des perspectives de dynamique industrielle durable. Une alternative à la suppression annoncée des 170 emplois sur le site nantais doit être recherchée et désormais de manière urgente. Telles sont les attentes exprimées conjointement par les collectivités en vue de cette rencontre et que je porterai mercredi face aux conseillers du Ministre…

08/09/2009

Taxe carbone, l’amateurisme du Gouvernement…

taxe carbonne.pngLa taxe carbone est depuis quelques jours l’objet d’un sacré cafouillage à la tête de l’exécutif. Passe encore que les modalités d’application de la dite taxe n’aient pas fait l’objet d’un arbitrage définitif. Sauf que des discordances allant jusqu’à la question du fléchage du produit de ce nouveau prélèvement (compensation de la suppression de la taxe professionnelle, réduction du déficit public… Autant de positions que de discours, et elles sont toutes mauvaises car injustes socialement !) révèlent surtout l’inconséquence et l’amateurisme du Gouvernement sur le sujet. L’affichage, en matière d’écologie, ne suffirait-il pas ?

Notre position sur le sujet est en revanche tout à fait claire : Nous sommes favorables à une fiscalité écologique pour les ménages ET les entreprises (à l’inverse du projet gouvernemental qui les en dispense quand elles sont les plus gros « pollueurs ») qui permette d’accompagner la mutation profonde et nécessaire de nos modes de vie, tout en étant juste socialement. Nous défendons ainsi la création d’une contribution énergie-climat efficace écologiquement (et donc significative économiquement) dont le produit serait intégralement consacré à des compensations sociales liées à la lutte contre le changement climatique. Concrètement, pour être efficace, il nous faut partir sur la base d'un coût de l’ordre de 32 euros la tonne de CO2. A cet égard, les 14 euros esquissés par le Premier Ministre (avant d’être dédit par le Président de la République) prouvent s’il en est besoin que la taxe carbone n’est qu’un simple gadget aux yeux de la majorité. Et pour que cette nouvelle taxe ne pèse pas trop lourdement sur les ménages les plus modestes, seule condition de son acceptation par les Français, nous proposons qu’une partie du produit de la taxe leur revienne, sous forme redistributive, en accompagnant par exemple ceux qui ont le plus de difficultés à réduire leur factures énergétiques ou de transport, notamment en zone rurale.

L’autre partie des recettes fiscales générées par cette nouvelle taxe doit ensuite permettre de financer des efforts en matière de recherche pour développer les énergies renouvelables et les modes de transports non-polluants. Car une contribution financière ne suffit pas. Si nous voulons que les Français adoptent un comportement éco-responsable, encore faut-il leur en offrir les moyens !

04/09/2009

C’est la rentrée… scolaire

rentrée 2.pngInterpellé avant l’été sur plusieurs projets de fermeture de classe (non confirmés) et sur les suppressions de postes annoncées au sein du RASED d’Ancenis (maintenues – ce que je déplore), j’ai été particulièrement attentif ces derniers jours aux conditions de rentrée et à la situation dans les écoles de la circonscription. Je reste évidemment vigilant et souhaite rappeler ma disponibilité aux parents, enseignants et organisations syndicales, les assurer aussi de mon soutien et de ma détermination à défendre les principes de notre Ecole et à travailler au renforcement de ses moyens.

D’autant que le tableau global, sur le plan national, reste très sombre. Qu’on en juge : 13 500 suppressions de postes dès cette rentrée et 16 000 annoncées pour 2010, avec des conséquences tous azimuts : remplacements non assurés, manque d’infirmiers et de médecins scolaires, disparition progressive des réseaux d’aide, refus de scolarisation de certains élèves handicapés (faute d’accompagnants), recul de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans… Et à cette politique budgétaire de courte vue, s’ajoutent encore les effets des réformes en cours ou à venir : suppression de la carte scolaire, réforme de la formation des enseignants, nouveaux programmes et semaine de 4 jours…

La politique menée par l’actuelle majorité sacrifie l’avenir en rognant sur l’éducation et plonge l’école dans une crise sans précédent. L’éducation devrait au contraire être placée au rang des priorités. Nous réclamons, à gauche, un moratoire immédiat sur les suppressions de postes, un plan de lutte contre les inégalités scolaires (renforcement des moyens des ZEP, soutien des familles en difficultés), une revalorisation des métiers de l’éducation, une réforme des programmes et des méthodes en concertation avec l'ensemble de la communauté pédagogique, la promotion des expériences innovantes. Le Parti Socialiste lance sur ces sujets un grand chantier.

Une autre politique est possible. Nous n'accepterons pas que l'Education Nationale soit bradée !