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08/01/2014

Encourager le dynamisme économique dans les quartiers

DSC_1020.jpgSi les quartiers populaires concentrent davantage de difficultés que les autres, ils sont également porteurs d’espoirs et de dynamisme, à condition qu'il leur soit donné les moyens de les mobiliser. C’est tout le sens de l’action du Ministre délégué à la ville, François Lamy. Alors que le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine adopté par l’Assemblée nationale fin novembre sera discuté au Sénat mi-janvier, le Ministre a présenté le 11 décembre dernier, le plan «Entrepreneurs des quartiers», destiné à faciliter la création d'entreprises dans les quartiers défavorisés.

En effet, un jeune sur deux en zone urbaine sensible fait part de son intention de créer son entreprise. Pourtant celle-ci reste souvent au stade de projet, faute de disposer de financements suffisants et de conseils appropriés.

Aussi, l’information, l’accompagnement et l’accès à un réseau constituent le premier axe de ce plan.
Un site internet entreprisesdesquartiers.fr a été mis en ligne: outre le fait de proposer un répertoire des différentes structures locales d’accueil (Adie, chambres consulaires…), il a vocation à être une plateforme de ressources utiles au montage d’un projet. De plus, un onglet «témoignages» met en avant des jeunes qui ont réussi la création de leur entreprise.

Les dispositifs qui ont fait leurs preuves seront renforcés: le réseau CitésLab qui couvre aujourd’hui 300 quartiers sera étendu à 200 autres d’ici 2020. Des initiatives locales seront également soutenues.

Le second axe du plan se concentre sur le financement. La BPI sera largement mobilisée en déployant début 2014 un dispositif spécifique pour la création et le développement des entreprises dans les quartiers avec:

-un Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) amélioré: pour  les entrepreneurs issus des ZUS, le plafond sera doublé, passant de 7000€ à 14 000€,

-une meilleure garantie aux prêts bancaires: jusqu’à 70% du prêt contre 40% actuellement,

-un «coup de pouce» de 10 millions d’euros de contribution au fonds d’investissement dédiés aux entreprises issues des quartiers.

En outre, une expérimentation «entrepreneurs d’avenir» sera menée en 2014: elle s’adressera aux jeunes sans ressources qui veulent créer leur entreprise en mettant à leur dispositions des outils qui existent déjà mais qu’ils ne connaissent pas nécessairement: contrat aidé, garantie jeune, cadres d’entrepreneuriat collectif de l’économie sociale et solidaire…

Enfin, ce plan a été l’occasion d’annoncer qu’une enveloppe de 600 millions d’euros serait consacrée au développement économique des quartiers entre 2014-2020: 250 millions d'euros de fonds propres confiés à l’ANRU pour des investissements à caractère économique dans les quartiers prioritaires (pépinières d’entreprises, locaux d’activité, maisons de santé, etc), appel à projet lancé en janvier prochain pour créer 30 centres d’affaires de quartiers…
   
Le plan «entrepreneurs des quartiers» est une déclinaison concrète parmi d’autres des Assises de entrepreneuriat. Conduites entre janvier et avril 2013 sous l’égide de Fleur Pellerin, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l’Économie numérique, elles ont permis d’identifier plusieurs pistes afin de favoriser l’esprit d’entreprendre en France et réussir le pari de doubler en cinq ans le nombre de création d'entreprises de croissance.


Pour en savoir plus

Vous trouverez en cliquant ICI Le dossier de presse «  Entrepreneurs des quartiers » :

Pour accéder au site des Assises de l’entreprenariat, cliquer ICI

03/12/2013

Qu’est-ce que PISA? Qui sont les élèves évalués?

DSC06078.JPGPISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un programme de l’OCDE fondé sur une évaluation triennale des savoirs et des savoir-faire acquis par les élèves de 15 ans.

En mai 2012, 470 000 élèves dont 5 000 en France ont été évalués; il s’agit d’enfants nés en 1996 et qui ont effectué leur scolarité entre 2002 et 2012, sous les précédents Gouvernements de droite…

Le test PISA comporte trois dimensions : compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique. Tous les trois ans, l’étude se concentre plus particulièrement sur l’une d’entre elles. En 2012, la culture mathématique constitue la majeure.

Les résultats pour la France :

En culture mathématique : baisse des résultats et augmentation des inégalités par rapport à 2003.
-le score global de La France la situe dans la moyenne des 34 pays de l’OCDE
-performance en baisse par rapport à 2003
-la France perd 5 places au classement (de la 13ème à la 18ème sur 34).

On note une importante hausse du pourcentage d’élèves aux faibles compétences: entre 2003 et 2012, en culture mathématiques, on observe en France une augmentation d’un tiers de la part des élèves en difficulté passant de 16,6% à 22,4%.

Par ailleurs, la France apparaît comme le pays le plus inégalitaire dans le sens où la performance est la plus corrélée avec le niveau socio-économique et culturel des familles. La France est en tête du déterminisme social parmi les pays de l’OCDE. Cela signifie que la différence de score est la plus grande entre les élèves issus de milieux très défavorisés et très favorisés. Non seulement cet écart est le plus grand des pays de l’OCDE, mais ce niveau est d’autant plus alarmant qu’il a cru entre 2003 et 2012. Enfin, l’anxiété manifestée par les élèves vis-à-vis des mathématiques est parmi les plus élevées des pays de l’OCDE.

En culture scientifique, les résultats de la France sont stables par rapport à elle-même ainsi que par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. En compréhension de l’écrit, en 2012, il y a significativement plus d’élèves au plus bas niveau et aux hauts niveaux et significativement moins d’élèves moyens en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE.

Les réponses du Gouvernement. Les constats dressés par PISA 2012 confirment les tendances dégagées depuis plusieurs années par d’autres évaluations nationales et internationales, quant à l’état du système éducatif français : malgré l’ouverture massive de l’enseignement secondaire, nous ne parvenons pas à porter l’ensemble de nos élèves à un niveau satisfaisant. Trop d’élèves sont en difficulté –leur part s’est même accrue ces dix dernières années–, et notre école fait pire que reproduire les inégalités sociales, elle contribue à les accentuer.

Nous avons engagé depuis un an et demi la refondation de l’école, qui vise à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous. PISA 2012 conforte notre diagnostic et souligne que nos réponses vont dans la bonne direction; enfin, il nous incite à accélérer les réformes.

Pour remédier à la baisse du niveau moyen des élèves, il faut en priorité s’occuper de ceux qui rencontrent le plus de difficultés. Il est important de comprendre que l’attention portée aux élèves en difficulté ne nuit pas aux meilleurs –bien au contraire. Non seulement les meilleurs n’ont pas besoin de l’échec des autres pour réussir, mais surtout les pédagogies développées pour accompagner ceux qui ont le plus de mal à apprendre bénéficient à tous. Les comparaisons de PISA le montrent: les systèmes les plus égalitaires, qui luttent le mieux contre les déterminismes sociaux et contre les écarts de niveau scolaires, sont souvent aussi les plus performants –comme le Canada ou la Finlande.

Nous avons donc décidé de concentrer les moyens nouveaux dont nous disposons sur la lutte contre la difficulté scolaire et les inégalités sociales. À cette fin, nous donnons la priorité à l’école primaire, car c’est là que se scellent trop souvent les échecs scolaires, quand les savoirs fondamentaux ne sont pas assimilés.

Cette priorité se traduit par plusieurs milliers de créations de postes dans l’enseignement primaire, permettant la mise en œuvre de dispositifs pédagogiques innovants et efficaces: par exemple, «plus de maîtres que de classes», pour un suivi au plus près des élèves; ou le renforcement de la scolarisation des moins de trois ans, pour favoriser l’acquisition du langage et la préparation aux apprentissages fondamentaux des tout petits, notamment dans les quartiers défavorisés.

Il importe également de rappeler les bénéfices importants de la réforme des rythmes scolaires sur les enfants issus des milieux défavorisés:
-Une matinée de plus en classe, pour les apprentissages fondamentaux;
-Un accès considérablement élargi à des activités enrichissantes, le plus souvent gratuites, auxquelles ils n’auraient pas eu accès sans ces nouveaux rythmes;
C’est d’abord pour ces enfants que cette réforme a été conçue.

L’éducation prioritaire constitue un espace d’innovation essentiel et doit être renforcée pour mieux lutter contre les inégalités; nous améliorerons les conditions de travail des enseignants qui y exercent. C’est le chantier qui sera ouvert dès janvier prochain.   

Par ailleurs, et comme l’OCDE le souligne dans tous ses rapports, la qualité de la formation des enseignants est la clé majeure de la réussite. Nous reconstruisons donc une formation professionnalisante, permettant aux nouveaux enseignants de rentrer progressivement dans leur métier. Pour obtenir des résultats plus rapides, nous engageons également un effort important sur la formation continue, notamment via le numérique.

Les programmes scolaires actuels ne permettaient pas aux enseignants de conduire tous leurs élèves à la maîtrise du socle commun. Ils seront désormais conçus par cycles et leur refonte en fera des outils cohérents et efficaces, au service des pratiques des enseignants, plutôt que des catalogues de connaissances et de compétences à acquérir.

Et les discussions en cours sur le métier enseignant permettront de mieux reconnaître l’engagement des professeurs au sein de leur établissement, en faveur de la réussite des élèves. Enfin, nous enregistrons cette année des résultats très encourageants en matière de lutte contre le décrochage scolaire, que nous devrons prolonger l’an prochain.


Pour aller plus loin: infographie et documents à consulter ICI

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18/11/2013

Sport, jeunesse, éducation populaire, vie associative : un budget crédible et endurant

PLF2014SPEPVA.jpgEntre septembre et novembre, le marathon budgétaire anime l'Assemblée nationale. Semaine après semaine, les députés examinent, d'abord au sein des commissions compétentes puis en séance, les budgets des différents ministères pour l'année à venir. Que faut-il retenir de celui de la Ministre Valérie Fourneyron?

Sport, jeunesse, éducation populaire et vie associative, le périmètre est vaste! Avant de détailler les grandes orientations de ce budget, quelques précisions de vocabulaire s'imposent. Les différentes thématiques du ministère sont réparties en deux missions, d'un côté «jeunesse, éducation populaire et vie associative», de l'autre «sport». Elles correspondent chacune à une politique publique bien définie. Au sein de ces deux missions, plusieurs programmes regroupent les crédits qui permettront la mise en œuvre d'un ensemble cohérent d'actions destinées à la réalisation d'une partie de la mission.

Le budget 2014 du Ministère s'élève à 833 millions d'euros (pour rappel, le budget de l'Etat est de 81 milliards d'euros), en hausse de 14% par rapport à 2013. Cette progression remarquable s'explique avant tout par une dotation exceptionnelle du programme d'investissements d'avenir en faveur de la Jeunesse, priorité du gouvernement.

La mission «jeunesse, éducation populaire et vie associative» poursuit cet objectif, en le structurant autour de 4 axes, pour un total de 449 millions d'euros:

L'emploi et la mobilité des jeunes. Le Ministère s'est déjà particulièrement investi sur cette thématique, entre autres via les emplois d'avenir. Sur les 60000 concrétisés au 1er octobre, près de 10000 l'ont été dans les métiers de jeunesse et des sports. L'effort sera poursuivi l'an prochain, avec 29 millions d'euros mobilisés, notamment sur les questions de formation.

L'engagement des jeunes avec le service civique. Pour assurer la montée en charge du service civique, pour lequel l'engouement est réel, 149 millions d'euros sont dégagés. Ceci permettra la signature de 31000 services civiques supplémentaires.

Le soutien au secteur associatif et à l'éducation populaire. «Vivier extraordinaire d'emplois» selon la Ministre, les crédits pour le secteur associatif seront sanctuarisés (50 millions d'euros), entraînant la création de 6700 emplois directs.

Parallèlement, grâce à la hausse de l'abattement de la taxe sur salaires -qui est aux associations ce que le CICE est aux entreprises-, 70% des structures seront exemptées de cette taxe.

Une nouvelle organisation pour le fonds expérimentation jeunesse (FEJ) rendra ce dernier plus efficace et plus opérationnel. Il est abondé à hauteur de 12 millions d'euros.

Quant aux crédits de la mission «sport», ils seront essentiellement consacrés aux sujets suivants: l'accès au sport pour tous, le sport comme outil de santé publique, le rayonnement de la France sur la scène sportive internationale, l'accompagnement individualisé des sportifs de haut niveau et, enfin, une attention accrue à la lutte contre le dopage et les matches truqués.

Des précisions seront apportées lors de loi de la modernisation du sport présentée au Conseil des Ministres et au Parlement courant 2014. La Commission des affaires culturelles et de l'éducation  sera étroitement associée aux travaux réalisés dans ce cadre.

Ce budget, que Valérie Fourneyron a qualifié de «crédible et endurant», a été voté largement, que ce soit en Commission des affaires culturelles et de l'éducation ou en séance. Il permet  d'envisager sereinement les réformes que son ministère engagera cette année.


Pour en savoir plus :
www. performance-publique.budget.gouv.fr
Lien vers DP MSJEPVA en cliquant ICI