01/08/2014
Israël / Palestine : la France doit prendre toutes ses responsabilités
Monsieur le Président de la République,
Dans le courrier que je vous ai adressé le 24 juin dernier, je vous alertais sur le sort réservé aux ressortissants palestiniens faisant l’objet d’une détention administrative en Israël. Je vous remercie pour votre réponse, qui exprime toute l’attention que la France porte à la situation palestinienne.
Je me permets cependant de vous faire de nouveau part de ma plus vive inquiétude devant l’escalade de violences à laquelle nous assistons depuis plusieurs semaines dans la confrontation entre Israël et les Territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. L’horreur et les conséquences sur les civils, majoritaires parmi les plus de 1400 victimes dénombrées à ce jour, se font chaque jour plus violentes. Elles ne sauraient être tolérées plus longtemps.
De nombreuses voix s’élèvent depuis plusieurs semaines pour dénoncer les attaques perpétrées par Israël contre des centres de santé, des écoles et appellent la France à sortir de son silence face à ces manquements manifestes aux Droits de l’Homme et au Droit international. Notre pays se doit de condamner plus fermement et sans équivoque le comportement inadmissible et la politique destructrice que mène ainsi Israël, de même qu’il doit dénoncer les tirs aveugles de roquettes du Hamas vers Israël.
Chacun des protagonistes de ce conflit devra répondre de ces exactions devant les juridictions compétentes. Il n’est particulièrement pas admissible qu’Israël continue en toute impunité d’ignorer les décisions de l’ONU. Seules des sanctions sévères le feront évoluer. Il appartient donc à la France, Pays des Droits de l'Homme, de se montrer intransigeante avec cet État qui bafoue en permanence le Droit international.
Ainsi, à l’heure de l’échec du cessez-le-feu qui débutait ce jour pour, théoriquement, une durée de 72 heures, la France doit donc prendre l’entière mesure de ses responsabilités et tout mettre en œuvre pour exiger un arrêt immédiat et durable des hostilités entre l’État Hébreu et le Hamas. L’engagement de notre pays dans la résolution de ce conflit doit être entièrement tourné vers la protection et le respect de la dignité des populations, la recherche de la paix, et le renforcement de l’autorité palestinienne.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l'assurance de ma plus haute considération.
Michel MÉNARD
Copie de ce courrier a été adressée à M. Laurent FABIUS, Ministre des Affaires étrangères
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26/07/2014
Pour la paix et la justice au Proche-Orient
Depuis plusieurs semaines, nous assistons à une escalade des violences dans la confrontation entre Israël et les Territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. L’horreur et les conséquences sur les civils ne sauraient être tolérées plus longtemps.
Depuis trois semaines, chaque journée est en effet plus violente, plus sanglante que la précédente. Ce 24 juillet, c’est une école de l’ONU au nord de la bande de Gaza, où s’étaient réfugiés des Palestiniens, qui a été touchée par un tir israélien faisant au moins quinze morts, dont un enfant. Au total, depuis le 8 juillet, l’offensive israélienne a fait près de 800 morts et 4750 blessés, des civils pour l’essentiel. La situation est dramatique.
Nombre de citoyens français sont décidés à faire entendre la voix de la paix et leur condamnation des actes de violence visant notamment les enfants et les femmes. Si la grande majorité des manifestations sont organisées et se déroulent de manière pacifique, nous devons montrer la plus grande fermeté contre les actes ou paroles susceptibles de faire ressurgir tout esprit antisémite ou raciste. Gardons-nous d’instaurer un autre conflit en France, c’est au contraire la paix qui doit être le sens de tout rassemblement.
Dans ce conflit, la France doit ainsi tenir des positions fermes. Il faut rapidement aboutir à un cessez-le-feu immédiat, un couloir humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force internationale de protection.
À l’heure où le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU décide de déléguer une mission ayant pour charge d’enquêter sur de possibles «crimes de guerre» commis par l’armée israélienne, tout en dénonçant les attaques aveugles du Hamas contre des zones civiles en Israël, François Hollande annonce le déblocage d’un fond de onze millions d'euros. Destinés à l'aide humanitaire à Gaza, huit millions d'euros seront versés à l'Autorité palestinienne installée en Cisjordanie, et trois millions aux Nations unies et à des ONG.
La France ne doit en aucun cas laisser penser qu’elle cautionne les violences ou les représailles militaires. Je rejoins en cela notamment mes collègues députés socialistes qui, par la voix d'Alexis Bachelay, appellent les autorités françaises et européennes à user de toute leur influence pour faire cesser immédiatement et sans délai les violences qui durent depuis trois semaines.
Notre message est simple : ni Hamas, ni Likoud, mais le parti de la paix, de la justice et du droit international !
Voir aussi mes précédents articles sur la situation palestinienne, dont ceux du 26/06/2014 et du 29/04/2014
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26/06/2014
Communiqué "Israël-Palestine: la France ne peut rester silencieuse"
Le 24 juin dernier, j’ai adressé un courrier au Président de la République François HOLLANDE, ainsi qu’au Ministre des Affaires Étrangères et du Développement international, Laurent FABIUS, pour dénoncer le recours à la détention administrative par l’État d’Israël à l’encontre du peuple palestinien.
Cette procédure permet aux autorités israéliennes d’émettre des ordres de détention à partir d’informations tenues secrètes, auxquelles ni les détenus, ni leur avocat, n’ont accès. Le prévenu en question peut ainsi se retrouver emprisonné sans que soit soulevé le moindre chef d’accusation à son encontre et ce, durant une période de 6 mois renouvelable.
Pour protester contre l’arbitraire, plus de 200 détenus palestiniens ont cessé de s’alimenter depuis quelques semaines. L’administration pénitentiaire israélienne a aussitôt mis en place des mesures punitives visant à réprimer cette grève de la faim, aggravant par là-même les conditions de détention déplorables auxquelles sont confrontés ces prisonniers.
Aussi, par le biais de ce courrier, j’ai tenu à appeler l’attention du chef de l’État sur ce qui est, à bien des égards, une violation manifeste des droits de l’Homme et des conventions internationales. La France ne saurait rester silencieuse face à de tels agissements.
Cliquer ICI pour prendre connaissance de la réponse de la part du Président François Hollande
Cliquer ICI pour prendre connaissance de la réponse reçue du ministre Laurent Fabius
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11/03/2014
Communiqué: "Non à la circulaire Alliot-Marie"
Le 28 février dernier, j’ai adressé un courrier à Madame Christiane Taubira, Ministre de la Justice, au sujet d’une circulaire prise sous l’ancienne majorité et toujours en vigueur, invitant les parquets à faire preuve de fermeté face aux actions visant à boycotter les produits en provenance des colonies israéliennes en Palestine.
Signée le 18 février 2010 par Madame Michèle Alliot-Marie, alors Garde des Sceaux, cette disposition se fonde sur une loi de 1881 relative à la liberté de la presse, et vient durcir les poursuites pénales prévues à l’encontre des personnes incitant ou participant à ce type de manifestations, qui encourent ainsi jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Engagé de longue date aux côtés de militants de la cause palestienne, j’ai alerté la Garde des Sceaux sur une disposition qui me paraît injustifiée au regard des principes défendus par les organisations promotrices de ces rassemblements. En effet, ces appels au boycott s’inscrivent dans une logique de respect des droits de l’Homme et du droit international. Depuis le 17 juillet 2013, l’Union Européenne s’est en effet engagée à exclure de ses aides les entités israéliennes opérant au sein des colonies palestiniennes.
Cette circulaire, appelant les procureurs «à assurer une répression ferme et cohérente à l’encontre de ces agissements» dénote avec la ligne diplomatique française à l’égard de la colonisation israélienne.
Cosignataires: Marie-Odile BOUILLÉ, Yves DANIEL, Monique RABIN, Dominique RAIMBOURG, députés de Loire-Atlantique
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