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03/11/2008

Cacophonie gouvernementale sur la réforme de la Poste

699280308.pngLe Gouvernement semble reculer, dans le contexte économique actuel, sur le projet d’ouverture du capital de la Poste ainsi qu’en attestent les récentes déclarations sur le sujet de Henri GUAINO, conseiller spécial du Président de la République. La crise contraint la majorité à marquer un coup d’arrêt sur le sujet - les discours de Nicolas SARKOZY sur « l’Etat fort » et le plan de sauvetage des banques ayant balayé les arguments invoqués cet été pour justifier la réforme annoncée (voir article précédent sur le sujet) - mais ne nous y trompons pas, le risque de privatisation de la Poste ne saurait pour autant être écarté de manière définitive.

Aussi, en dépit des tergiversations à la tête de l’Etat, je continue, avec l’ensemble des parlementaires socialistes, à faire prévaloir dans le débat qui a cours la cohésion sociale et l’aménagement du territoire sur la logique financière. L’ouverture du capital de la Poste est le prélude à sa privatisation qui reviendrait à se priver d’un outil financier puissant et stable et constituerait à l’évidence une erreur, tant sur le plan économique que social, a fortiori en période de crise. Elle entraînerait des suppressions massives d’emplois, un recul du service rendu à nos concitoyens et une hausse des tarifs, comme en témoignent les expériences de privatisations étrangères.

Plus que jamais vigilant sur cette question du statut de l’opérateur historique, nous demandons l’abandon du projet de privatisation et la recapitalisation du groupe par capitaux publics en perspective de l’ouverture du marché en 2011.

Publié dans Economie et emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la poste, crise, courrier, europe | |  Facebook |  Imprimer | |

Retraite à 70 ans : une provocation

retraite 70 ans.pngLes débats parlementaires de ces derniers jours (projet de loi de financement de la sécurité sociale) ont été marqués par l’adoption, à l’initiative des députés de la majorité, d’une disposition permettant à tous les salariés de 65 ans de poursuivre, s’ils le souhaitent, leur activité professionnelle durant cinq années supplémentaires. L’âge limite de départ à la retraite serait ainsi porté à 70 ans, contre 65 ans jusqu’à présent. Cet amendement, adopté dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, sera visiblement maintenu par le Gouvernement, malgré l’opposition suscitée par cette disposition.

Alors que le Président de la République ne cesse d’affirmer la nécessité de mieux encadrer le capitalisme, cet amendement vient déréglementer un peu plus le droit du travail, première protection des salariés. Une perspective d’autant plus insupportable que, dans le même temps, le niveau des pensions baisse régulièrement dans notre pays, aggravant la situation de plusieurs millions de retraités : Présentée comme une « liberté » donnée aux salariés, cette possibilité de départ à 70 ans peut-elle encore être considérée comme une chance et un acte volontaire quand il s’agit avant tout de la condition nécessaire à une vie décente ? C’est en tout cas la seule réponse apportée par la Droite à l’appauvrissement croissant des retraités.

Je considère par ailleurs que dans une conjoncture qui voit l’augmentation du nombre de demandeurs  d’emploi, cet amendement est une  véritable provocation pour ceux qui, de plus en plus nombreux, sont confrontés au chômage.