29/12/2008
Pays d’Ancenis : De nouvelles solutions doivent être apportées pour soutenir l’emploi industriel
La crise économique et ses répercussions sur l’activité et l’emploi industriels, localement, m’occupent et me préoccupent, avec d’autres, depuis plusieurs mois déjà. J’ai interpellé ce jour la Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Christine LAGARDE, sur la situation du bassin industriel d’Ancenis, l’appelant à examiner de nouvelles mesures de soutien de l’emploi, aux effets plus concrets et immédiats pour les salariés concernés.
La situation sur le bassin d’Ancenis est en effet particulièrement préoccupante : L’industrie d’équipement mécanique, sur laquelle repose la majeure partie des activités industrielles, MANITOU en tête, a subi ces derniers mois la forte dégradation de l’environnement économique consécutive à la crise financière. Face à la chute du niveau des commandes, les entreprises du secteur, ont été contraintes de mettre en œuvre des mesures d'économie successives : non reconduction des emplois intérimaires (900 emplois supprimés au total), réintégration sur site des externalisations, recours au chômage technique, arrêt de la production, etc. Le plan de charge pour 2009 reste encore à ce jour extrêmement inquiétant, alors que les solutions à portée des entreprises pour tempérer les effets de la crise sont en voie d'être toutes épuisées. Un plan social est ainsi annoncé pour la mi-janvier chez MANITOU (1 500 salariés).
Dans ce contexte, les mesures annoncées par le Gouvernement ne pourront suffire à soutenir l’emploi. D’autres réponses à la situation actuelle doivent encore être apportées, visant à préserver d’une part et dans la mesure du possible les emplois existants et à redonner, ensuite, des perspectives nouvelles aux salariés qui en seraient privés. Une politique ambitieuse est attendue par les salariés et leurs représentants. Ceux-ci m’ont exprimé à plusieurs reprises ces dernières semaines leurs attentes que j’ai relayées ce jour auprès de la Ministre : acceptation de départs anticipés, notamment pour les salariés ayant occupé des postes à pénibilité importante, et mise en œuvre de plans de formation pour les salariés ayant perdu ou risquant de perdre leur emploi.
Il n’est pas entendable que des milliers de salariés fassent en France les frais d’une crise dont ils ne sont en rien responsables. Le cas d’Ancenis n’est bien évidemment et malheureusement pas isolé. Nous nous relayons, avec mes collègues députés socialistes, pour interpeller chaque semaine, désormais chaque jour, l’attention du Gouvernement sur les salariés privés d’emploi sous l’effet de la crise. Nous attendons et espérons des mesures très concrètes et rapides.
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22/12/2008
Travail le dimanche : l’examen du texte reporté à janvier
Si le Président de la République pensait pouvoir fêter à Noël l’adoption de la loi sur le travail le dimanche, il lui a fallu déchanter mercredi dernier, lorsque la majorité a été contrainte de reculer en reportant l’examen du texte au mois de Janvier. Mobilisé depuis plusieurs jours avec mes collègues socialistes afin de faire échec à ce projet d’extension du travail le dimanche, je compte poursuivre dans les semaines qui viennent le combat contre l’inacceptable « compromis » de l’Elysée sur cette question.
En début de semaine dernière, la Droite présentait à l’Assemblée Nationale un nouveau texte relatif au travail dominical, fruit de discussions menées entre des parlementaires de la Majorité et le Président de la République. Ce texte n’a en réalité de compromis que le nom. Il stipule ainsi que les Préfets choisiront désormais les zones touristiques (où l’ouverture des commerces est autorisée tous les dimanches de l’année) sans l'avis des maires concernés, prévoyant en outre, sur ces zones, une extension de la dérogation à tous les commerces et services, y compris ceux n’ayant aucun rapport avec le tourisme. De plus, le texte vise toujours à légaliser les infractions au repos dominical constatées dans les agglomérations lyonnaise et marseillaise. Enfin, il propose pour les magasins de l’ensemble du territoire la possibilité d'ouvrir huit dimanches dans l’année au lieu de cinq actuellement. Les dangers que nous dénoncions précédemment demeurent donc et justifient toujours notre totale opposition à ce texte.
Rédigée à la hâte, la nouvelle version de ce texte a été présentée de façon maladroite et provocatrice aux parlementaires lors de la séance de nuit du mercredi 17 décembre. Mais, se sachant en difficulté et redoutant un vote défavorable, le président du groupe UMP n’a finalement pas eu d’autre choix que de renvoyer l’examen du texte (en janvier), avant même que les députés de l’opposition aient pu s’exprimer sur le fond du texte.
Cet aveu d’échec de la Majorité dans sa tentative de remise en cause du repos dominical est la conséquence de la formidable mobilisation de l’opinion publique contre ce texte, énergiquement relayée dans l’hémicycle par les députés de Gauche. C’est à cette réaction, qui rappelle par son ampleur celle du débat relatif aux OGM (en avril dernier), que nous devons la reculade du Gouvernement. Fort de cet encouragement, je suis plus que jamais déterminé, avec mes collègues députés socialistes, à défendre au sein du Parlement le véritable choix de société que constitue le respect du repos dominical. J’exprimerai donc à nouveau en janvier, et comme je l’ai fait jusqu’à présent, mon opposition au projet d’extension injustifié et dangereux du travail le dimanche.
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18/12/2008
DARCOS recule, maintenons la pression !
Le Ministre de l’Education Nationale, soutenu par le Chef de l’Etat, a consenti ces derniers jours un délai sur la question de la réforme du Lycée face à la mobilisation des élèves, des enseignants et des parents. Un premier infléchissement d'une politique aveugle qui veut non pas réformer l'Education Nationale mais bien casser les valeurs républicaines de l'Education dans notre pays. Une preuve aussi que les diverses mobilisations engagées portent leurs fruits.
Néanmoins, la vigilance doit rester de mise face à ce qui pourrait n’être qu’une annonce anesthésiante pour calmer la rue. Prenons garde au probable retour de manivelle d'un Gouvernement irrémédiablement inscrit dans la pensée unique. Les lycéens, d’ailleurs, l’ont bien compris, en maintenant leur mobilisation.
Le bon point à Xavier Darcos pourrait-être sa décision de reprendre le dialogue avec les syndicats, mais cette fois ci sur la réforme globale du lycée et non plus de la seule classe de seconde. N'essaiera-t-il pas plutôt de noyer le poisson dans un vaste océan? J’espère qu'il n'oubliera pas, cette fois, de recevoir et d'entendre les lycéens !
Quoiqu’il en soit ce premier recul n’est pas suffisant. Le Ministre doit reprendre le dialogue et renoncer à la saignée que représentent les 13 500 suppressions de postes prévues dans l’Education Nationale en 2009. Soyez assurés qu’avec mes collègues parlementaires socialistes nous maintiendrons séance après séance, semaine après semaine, notre pression sur le Gouvernement afin de préserver le service public d’éducation d’une mort programmée.
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17/12/2008
Le Gouvernement se prépare à bâillonner l’opposition
Alors que l’examen du projet de réforme de l’audiovisuel s’achève à l’Assemblée Nationale après plus de 80 heures de débat, le Chef de l’Etat et sa Majorité, ne pouvant tolérer que la Gauche s’oppose de la sorte à leurs projets, s’apprêtent à mettre en place un véritable arsenal destiné à museler l'opposition et, au-delà, le parlement dans son essence même.
Un projet de loi réformant la procédure législative vient d’être présenté en Conseil des ministres, découlant de la révision constitutionnelle de juillet dernier. Et ce texte ne prévoit ni plus ni moins une remise en cause du droit d’amendement et une limitation du temps de parole des parlementaires.
Le droit d’amendement est le droit, pour les parlementaires, de proposer des modifications à un texte. Et il constitue aujourd'hui, en raison notamment de l'influence primordiale du Gouvernement en matière d'initiative législative, l'outil privilégié d'intervention des parlementaires dans les débats législatifs. La remise en cause du droit d’amendement et la limitation du temps de parole dans l’hémicycle constitue ainsi une atteinte extrêmement grave au droit d’expression de l’opposition et plus généralement du Parlement. Ce projet de loi est inacceptable et en totale contradiction avec la volonté affichée cet été par le Gouvernement de revaloriser le Parlement. Rappelons que tour à tour la Garde des Sceaux, le Ministre des relations avec le Parlement et le président de l’Assemblée Nationale s’étaient engagés à préserver le droit d’amendement lors des débats sur la révision constitutionnelle.
Défendre le droit d'amendement comme je le fais ici n'est pas un combat d'un parlementaire pour les parlementaires. Derrière ce projet, c'est la possibilité pour les associations, pour les syndicats et pour les milliers d'acteurs de la vie civile de faire entendre leurs points de vue ! Dans les conditions que le Gouvernement cherche à imposer, le CPE aurait été adopté dans l’indifférence et la mobilisation des jeunes et du mouvement social n’aurait pu se réaliser. Plus proche de nous, le débat sur l’audiovisuel public n’aurait pas eu l’écho qu’il connaît.
Au rythme volontairement étourdissant que cherche à imposer le président de la République sur le terrain médiatique, il est urgent de défendre les temps de la concertation, du dialogue social ou encore de la délibération parlementaire.