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24/02/2011

Réforme des retraites, acte II

carrières longues 1.pngSur ma circonscription, j’ai rencontré des salariés qui, suite aux plans de licenciement de nombreuses entreprises l’année dernière,  devaient bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue, et vont finalement se retrouver sans ressources pendant quatre mois, huit mois, voire plus pour certains.

En cause, la réforme des retraites décidée par Nicolas Sarkozy et entrée en vigueur le 30 décembre 2010, qui a modifié le dispositif « carrières longues », reculant ainsi de deux ans, progressivement, l’âge de départ à la retraite. Mis en place lors de la réforme de 2003 pour les retraites de base puis pour les retraites complémentaires, ce dispositif  permettait d’obtenir une retraite anticipée au taux plein de 50% avant l’âge légal Pour cela, il fallait avoir commencé à travailler très jeune et avoir travaillé très longtemps.

Les conséquences de ce recul de l’âge de départ sont dramatiques. En effet, certaines entreprises, au cœur de la crise économique en France, en 2009 et début 2010, ont proposé à certains de leurs employés, proches du départ à la retraite, de les licencier, complétant jusqu’à la retraite leur période de chômage par une prime de départ. Malheureusement pour eux, les règles du jeu ont changé en cours de route… et rien n’a été prévu par le Gouvernement afin de pallier ce « trou » entre le chômage et la retraite.

L’année dernière, j’ai combattu, avec mes collègues socialistes, cette réforme des retraites que nous jugions injuste et inefficace. On en mesure aujourd’hui les premiers effets néfastes. A nous de proposer pour 2012, une politique des retraites et du travail plus juste et plus solidaire.

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22/10/2010

Retraites des parlementaires : pédagogie vaut mieux que démagogie

assemblee nationale retraites parlementaires.jpgLes régimes de retraite des députés et des sénateurs vont eux aussi être réformés contrairement à ce que peut laisser croire le "rejet" d'un amendement des 4 députés Verts au projet de loi sur les retraites visant à aligner le régime des pensions des parlementaires sur le régime général. Tout simplement parce que députés et sénateurs sont affiliés à des caisses de retraite autonomes dont les règles de fonctionnement sont du seul ressort du Bureau de chacune des deux assemblées... Ce que n'ignoraient pas les députés auteurs de cet amendement, qui ne se sont d’ailleurs pas concertés avec les autres députés de l’opposition. Cet amendement, déposé au dernier moment et sans avoir été présenté en Commission, avait juste pour but de faire « le buzz », ce qui est réussi, convenons-en !

Pour autant, les députés socialistes présents en séance ont voté en faveur de cet amendement. Ce vote a eu lieu à main levée, car aucun scrutin public n’avait été demandé comme pour la majorité des amendements. Cet amendement a été repoussé à la demande conjointe d’Eric Woerth et du rapporteur UMP, M. Denis Jacquat qui a renvoyé le traitement de cette question à la réflexion entamée par le bureau de l’Assemblée Nationale à ce sujet.

Pour ma part, je suis favorable à l’application, pour la retraite des députés, des règles de calcul du régime général. Et je suis opposé à la possibilité de cumuler une retraite et un travail.

Il appartient au Bureau de l’Assemblée Nationale de modifier le régime de pension des parlementaires, en cohérence avec l’effort demandé à tous les Français. Le Bureau de l’Assemblée Nationale doit se réunir le 27 octobre prochain. Les Socialistes y défendront des mesures de justice et d’équité.

Mais, ne nous trompons pas d’enjeu, il importe que les parlementaires de gauche restent unis pour faire reculer le Gouvernement et le contraindre à renoncer à cette réforme des retraites injuste et inefficace (passage du report de l’âge légal de 60 à 62 ans, retraite à taux plein de 65 à 67 ans, et non prise en compte de la pénibilité…).

 

18/10/2010

19 octobre : le pouvoir fera-t-il encore la sourde oreille ?

IMG_1963.JPGSur la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy a décidé de passer en force. Cherchant à faire la preuve de son prétendu courage, il montre en fait une obstination aveugle à réformer en mettant à genoux les syndicats et en imposant une régression sociale majeure.  Comme cet été avec les roms  et la sécurité, il essaie à la fois de monter les Français les uns contre les autres et de dissimuler l’inefficacité de sa politique. Encore une fois, Il n’est pas dans l’exercice de sa fonction de Président mais dans sa posture d’éternel candidat.

Et le  constat est sans appel : aucune  négociation avec les syndicats, un débat parlementaire tronqué, aucun respect envers la grogne sociale qui tend à se généraliser. Si le pays venait à être bloqué, Nicolas Sarkozy en porterait seul la responsabilité.

Ces derniers jours, le débat au Sénat a été l’illustration des mises en scène élyséennes   : amendements marginaux arrivés directement de l’Elysée en pleine séance au moment de la discussion de l’article 1, passage direct, avant même de commencer l’article 1, aux articles  5 et 6 sur le report de l’âge légal, comme une provocation à la veille de la manifestation du 12 octobre.

Le Président et son Gouvernement s’obstinent à ne pas entendre les slogans des manifestants. Un entêtement qui ne mène nulle part si ce n’est à un risque d’affrontement. Cette réforme des retraites, si elle est nécessaire, doit se faire avec les Français, pas contre eux.

A la veille d’une nouvelle mobilisation, j’en appelle, avec mes collègues socialistes, au Président de la République, garant de l'unité de notre pays et de la cohésion sociale. Je lui demande de retirer son projet, de recevoir les syndicats et les partis de gauche, afin d'engager de vraies négociations pour définir la réforme de retraite qu’attendent les Français, une réforme juste et efficace. 

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15/09/2010

Nous dérivons vers une République autoritaire

 

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Monsieur Sarkozy ne s’embarrasse même plus des institutions de la République. Il pense incarner tout seul la République. Les pays étrangers nous raillent, les organisations internationales nous condamnent, la France devient « hors la loi ».

Comme 116 députés socialistes, et plusieurs autres députés d’autres groupes politiques, je n’ai pas pu m’exprimer ce matin à l’Assemblée Nationale, car Mr Accoyer, aux ordres, a décidé que le vote de la loi sur les retraites aurait lieu à 15h00. Il a bafoué la Constitution car, comme député de la Nation, la Constitution me reconnaît le droit individuel d’expression au Parlement. Mr Accoyer a bafoué les règles constitutionnelles, il doit donc démissionner.

Après être intervenu lors des débats la semaine dernière, avant le vote du projet de loi, je voulais dire que les retraites sont notre avenir et notre bien commun, que le Parlement a la responsabilité de leur octroyer des ressources stables et sécurisées. Je voulais dire que cette réforme est injuste et irresponsable, car le recul de l’âge légal du départ en retraite aura pour effet de pénaliser les salariés ayant commencé à travailler tôt. Je voulais dire que les femmes aux carrières souvent incomplètes, les précaires, les jeunes qui entrent tard dans la vie professionnelle, devront attendre 67 ans pour atteindre une retraite à taux plein, alors que 65% des salariés de plus de 50 ans n’ont plus accès à l’emploi. Je voulais dire qu’il convenait de tenir compte de la pénibilité de certains métiers. Comment un chauffeur routier pourrait-il travailler jusqu’à 67 ans ? je voulais dire que je préconisais la mise à contribution de tous les revenus du capital en contrepartie d’une hausse modérée et étalée dans le temps des cotisations sociales et patronales. Je voulais dire enfin que les français devaient pouvoir maîtriser l’organisation de tous les temps de leur vie.

Je n’ai pas pu le dire, c’est très grave… car les habitants de la 5ème circonscription de Loire Atlantique m’ont élu pour les défendre. C’est terrible pour la France car notre pays, berceau de la République, pays des droits de l’Homme et du Citoyen, est en train de dériver vers une République autoritaire.

Michel MENARD 

>> Ecouter mon intervention sur France-Bleu Loire-Océan 


 

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