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09/11/2012

Pour une véritable scolarisation des enfants handicapés à l’école primaire

éducation,école,handicap,plf2013La loi du 11 février 2005 relative au handicap reconnaît un droit à la scolarisation en milieu ordinaire. Si le bilan quantitatif de cette loi est largement positif, sur le plan qualitatif les marges de progrès restent considérables.

Le Président et le gouvernement, par la voix du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, se sont engagés à refonder l’Ecole. Dans ce projet ambitieux, la scolarisation des enfants handicapés ne doit pas être oubliée.

La «priorité éducative» est au cœur du projet de François Hollande. Dès le 4 juillet une grande concertation sur l’école intégrant toutes les parties prenantes a été lancée, afin d’élaborer de manière collective les choix éducatifs de l’avenir de nos enfants. Mi-décembre une loi d’orientation et de programmation pour l’École sera présentée en conseil des Ministres.

D’ici là, le budget 2013 consacré à l’enseignement traduit la priorité affichée par le gouvernement en matière scolaire : arrêt des suppressions d’emplois au Ministère de l’Education nationale, recrutement de 8700 personnels supplémentaires et rétablissement de l’année de stagiairisation (21350 postes), soit un total de 43000 postes ouverts en 2013. Ces efforts financiers remarquables doivent être suivis de mesures qualitatives pour permettre de véritables progrès. De trop nombreux manques affectent encore la qualité du processus de scolarisation des enfants handicapés.

Pour commencer, faute de critères clairs d’évaluation des besoins réels des élèves handicapés, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées traitent de manière inégale des situations équivalentes : dans certains départements moins de 20 % des élèves handicapés bénéficient d’un accompagnement, alors que dans d’autres ce taux dépasse 40% ! Et leurs décisions, souvent «déconnectées» du calendrier scolaire, fragilisent la scolarisation de l’enfant. Ensuite, l’accompagnement humain de ces élèves, primordial pour leur intégration en milieu ordinaire, est affecté par deux facteurs. Le premier est le manque criant de formation des enseignants et le nombre insuffisant d’enseignants spécialisés. Le second est la qualité et la continuité problématiques de l’accompagnement assuré par les Emplois Vie Scolaire (EVS) et les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS). Trop souvent ces accompagnants, recrutés en contrat aidé, restent une variable d’ajustement.

Aussi, la question du cadre d’emploi des accompagnants apparaît comme un chantier prioritaire et doit être rapidement réglée pour favoriser des recrutements pérennes.

Vice-président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, j’ai rédigé le rapport pour avis sur le budget «Enseignement scolaire» présenté en séance le 8 novembre. Pour traduire la réflexion en actions, j’ai été sollicité par George Pau-Langevin, Ministre déléguée à la réussite éducative et par Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, pour faire partie du groupe de travail sur la «professionnalisation des accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap». Ce dernier rendra ses conclusions à la mi-mars.

Pour visionner l'intervention en séance publique de Michel Ménard, cliquer ICI

19/06/2009

EVS/AVS : Toujours pas d’engagement du Gouvernement...

200905281366_w350.pngLe temps presse pour les dizaines de milliers d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d’employés de vie scolaire (EVS) qui verront leur contrat s’achever à la fin du mois. J’ai déjà eu l’occasion d’attirer votre attention sur le sujet (voir note précédente). Rappelons juste que ces personnels qui remplissaient des tâches multiples au sein des écoles – notamment l’accompagnement des élèves handicapés - vont être remerciés par l’Etat sans que leur expérience ne fasse l’objet d’une véritable reconnaissance professionnelle. Sans que les établissements et la communauté éducative n’aient non plus de garantie que ces personnels soient remplacés (et par qui ?) à la rentrée prochaine…

Quoiqu’interpellé depuis des mois sur le sujet, le Gouvernement vient seulement de faire savoir, par la voix de la secrétaire d’État chargée de la Solidarité, Valérie LETARD, qu’il réfléchissait à la création d’un « vrai statut pour ces professionnels », afin de « pérenniser leurs emplois et valoriser leurs acquis et compétences, dans l’intérêt des personnes handicapées ». L’inflexion du discours est intéressante, si ce n’est que la mise en application n’est prévue que pour la rentrée scolaire 2010… Et Xavier DARCOS en a encore limité la portée en affirmant cette semaine qu’il n’était pas question de créer un corps de fonctionnaires sur ces missions, ce qui reviendrait à maintenir, à l’avenir, ces personnels dans la précarité…

Mais cela ne règle pas la question de l’avenir des AVS/EVS arrivés en fin de contrat… Ces salariés n'ont été ni accompagnés ni suivis durant leur mission. Très peu d’entre eux ont pu bénéficier d’une formation, contrairement aux engagements pris par l’Etat. Préoccupé par le sort de ces milliers de professionnels, j’ai (une nouvelle fois) interpellé le Ministre, le pressant de prendre ses responsabilités pour assurer au mieux leur avenir profesionnel.