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25/06/2013

L'Etat palestinien, c'est maintenant !

2MyqpZWTTO5B3LYciQ03ikxGDT2gL6yi4O1wXKju8Wk.jpg10 jours. C'est le temps que j'ai passé fin avril dernier dans les territoires palestiniens de Cisjordanie occupés par Israël avec quelques élus et citoyens de Loire-Atlantique. C'est à la fois trop court pour saisir toute la complexité géopolitique de ces territoires, mais suffisamment long pour constater le sort inacceptable réservé aux Palestiniens.

Deux exemples. Le premier, la Vallée du Jourdain : en vertu des Accords d’Oslo, 86% du territoire est sous la juridiction du Conseil israélien des colonies. Depuis 1967, des dizaines de milliers de Palestiniens sont forcés de quitter la Vallée. L’eau, la terre, et les pâturages sont d’accès de plus en plus restreint. Le second, Ni’ilin, village agricole de 5000 habitants à l’ouest de Ramallah. Depuis 1948, il a perdu 80% de son territoire. Les paysans ont organisé des manifestations pour protester pacifiquement contre le vol de leurs terres, mais entre 2008 et 2013, cinq  jeunes ont été tués par l’armée à l’occasion de celles-ci. L'arbitraire est devenu le quotidien des habitants.
 
Le 29 novembre dernier, la France a, comme 138 autres États, voté en faveur de l'accession de la Palestine au statut d'État non-membre observateur à l'ONU. C’est un acte fort de la part du gouvernement, mais cela ne suffit plus. Il faut désormais franchir un pas supplémentaire dans l’édification d’un État palestinien, viable et effectif.
 
La France et ses partenaires européens condamnent depuis des années le refus d'Israël de se plier à ses obligations internationales, sans que cela ait un quelconque effet. Or, la politique actuelle de colonisation «mite» non seulement le territoire mais également le processus de paix. D'abord en réduisant les chances d'un État israélien sécurisé. Ensuite, en empêchant l'unité territoriale indispensable à l'émergence d'un État palestinien. Pourtant, en 2011, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation pour la coopération économique en Europe (OCDE) ont estimé l'Autorité palestinienne «apte à exercer les tâches d'un État».
 
Puisque le statu quo actuel ne respecte ni la primauté du droit ni la légalité internationale, il n'est plus acceptable. La France et l’Europe doivent prendre leurs responsabilités pour que soient rapidement réunies les conditions permettant la coexistence de deux États.
 
Interpellé par un député sur cette question en novembre dernier, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a déclaré : « Il n'y a dans cette partie du monde comme ailleurs, aucune paix durable sans justice, et justice actuellement n'est pas rendue aux Palestiniens. (…) Si tous les peuples disent, à travers le printemps arabe, qu'ils ont le droit à la liberté, le peuple palestinien peut dire aussi qu'il a le droit à un État. C'est la position de la France ».
 
Il est temps que nous la portions haut et fort.

 

En complément :

Ma tribune publiée dans Presse-Océan ce jour

Courrier adressé par Bruno Le Roux à Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères

Article précédent sur le même sujet

 

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20/06/2013

Histoire-géographie en Terminale scientifique : un horaire satisfaisant

bac-s-300x215.jpgC’était l’un des engagements du président de la République. Alors que 665000 lycéens passent leur bac cette semaine, j’ai souhaité porter à votre connaissance la réponse faite par le ministre de l’Education nationale à une question que je lui avais posée sur le remaniement en cours de l’enseignement de l'histoire-géographie pour les classes scientifiques.

La suppression de l'histoire-géographie en terminale S annoncée en 2009 par Luc Chatel avait provoqué, à juste titre, l’indignation. Une vingtaine d’universitaires dont des historiens de renom -Pierre Milza, Jean-Pierre Azéma ou Serge Bernstein pour ne citer qu’eux-, avait lancé un appel dans le Journal du dimanche pour que le Ministère revienne sur cette décision, sans succès. Hubert Tison secrétaire général de  l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) s’en était également ému : «On a voulu faire de l'histoire-géographie un enseignement de spécialité, alors qu'il est une pièce maîtresse du raisonnement des élèves. Priver les lycéens de cet enseignement l'année de leur majorité, quand ils accèdent à la citoyenneté, n'a aucun sens».

Dès son arrivée au pouvoir, la majorité socialiste a réinséré cette matière sous forme d’option facultative en Terminale Scientifique, dans la perspective de sa réintégration obligatoire dans les programmes de cette série l’année du bac à la rentrée 2014. Néanmoins des inquiétudes se faisaient jour quant à la dotation horaire envisagée, estimée insuffisante par de nombreux enseignants. C’est sur ce point précis que j’ai interpellé le Ministre en novembre, relayant par là-même les préconisations de l’APHG soit 2h30 d’enseignement en 1ère S et 2h30 également en Terminale S.

Le 30 mai dernier, celui-ci m’a communiqué via un courrier que vous trouverez ICI, la nouvelle configuration horaire décidée par ses services pour cette matière: 2h30 en 1ère S et 2h en Terminale S pour redonner à cette matière la place qu’elle mérite sans alourdir un volume horaire déjà conséquent. De fait, à compter de 2015, elle sera une épreuve terminale pour les élèves de cette série et non plus une épreuve anticipée comme c’est le cas aujourd’hui.

Le Ministre a justifié cette décision en rappelant, «le caractère formateur de ces disciplines pour la compréhension du monde contemporain et la préparation des élèves à l’exercice de leurs droits de futurs citoyens, [qui] en [fait] une des composantes majeures de la culture générale dans toutes les séries».

Particulièrement attaché à la qualité de la formation que doit recevoir la jeunesse de  notre pays, je me réjouis de cette décision. Car comme l’affirmait le prix Nobel de la Paix (1986) Elie Wiesel : «Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence»…

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12/06/2013

Une bonne nouvelle pour la production industrielle française

production-industrielle-en-france-en-avril-2013-evolution-me_1152653.jpegAlors que les économistes prévoyaient une progression de la production industrielle d'environ 0,3%, celle-ci a fait un bond de 2,2%, en France au mois d’avril, a annoncé lundi l’INSEE. Cet essor bénéficie à tous les secteurs industriels, notamment à celui de l'automobile.

Dans la seule industrie manufacturière, c'est-à-dire l'énergie et le secteur minier, la production est repartie à la hausse de manière encore plus marquée (+2,6%). Il va sans dire que cette augmentation est une bonne nouvelle, attestant d'une entrée beaucoup plus solide que prévu dans le deuxième trimestre. Qui plus est, cette progression de la production est portée par l'ensemble des secteurs d'activité : +3,1% pour le secteur de la métallurgie-produits métalliques, +2,5% pour celui de la chimie, +4,4% pour  l'ensemble textile-habillement-cuir-chaussures.

La progression la plus significative est à attribuer au secteur de l'automobile, qui enregistre une hausse de 4,6% sur le mois d'avril, après un mois de mars marqué par un bond de 4,3% et de 3,4% en février.  Ainsi, la chute de près de 13% remarquée au mois de janvier est pratiquement effacée.

La Banque de France a confirmé ce lundi sa prévision d'une légère reprise de l’économie, avec un produit intérieur brut (PIB) en augmentation de 0,1% au printemps, après avoir baissé de 0,2% au dernier trimestre de 2012 et au premier de 2013. A l'heure actuelle, il se dit ainsi que «les enquêtes de conjoncture pourraient sous-estimer un certain redémarrage de l'activité économique».

Un retour de la croissance est donc possible dès le deuxième trimestre 2013 et ce, malgré les effets négatifs sur la croissance de la montée du chômage et de la nécessaire restriction budgétaire. Avec mes collègues députés socialistes, je suis plus que jamais déterminé à défendre et promouvoir la politique de relance industrielle ambitieuse engagée par le Gouvernement, à travers la Banque Publique d’Investissement, la mise en place du Crédit impôt Compétitivité Emploi (CICE) à destination des entreprises et du plan de ré-industrialisation qui sera dévoilé en fin de cette semaine.

03/06/2013

Egalité Femmes-Hommes, un an de progrès…

Logo-8-mars_243964.jpgEvidemment du chemin reste à parcourir. En effet, tout le monde a en tête ces chiffres qui année après année n’évoluent pas ou trop peu.

On ne compte que 20,8% de femmes dans les conseils d’administration du CAC 40, 13,9% de conseillères générales, 13,8% de maires femmes, 35% de conseillères municipales.

Quant à l’écart des salaires, il reste à un niveau élevé : en moyenne, tous temps de travail confondus, les femmes gagnent 26,9% de moins que leurs homologues masculins. Un projet de loi cadre pour les droits des femmes devrait être présenté en conseil des Ministres dans les prochaines semaines. L’occasion de faire le point sur l’action du gouvernement en la matière depuis un an.

En nommant un gouvernement paritaire et en instaurant un ministère aux Droits des femmes (http://femmes.gouv.fr/), la majorité socialiste a donné un signal fort. Désormais, le 8 mars c’est toute l’année.

8, c’est par ailleurs le nombre de domaines dans lesquels se déploie l’action du Ministère.

Réaliser l’égalité au travail. Des conventions ont été signées avec des grandes entreprises avec des objectifs chiffrés et réalistes. Encouragements certes, mais sanctions également : en avril dernier, deux amendes ont été prononcées à l’encontre de sociétés qui n’appliquaient pas les dispositions relatives à l’égalité salariale, obligatoires dans les entreprises de plus de 50 salariés (voir ICI)

Protéger les femmes contre les violences. La loi sur le harcèlement sexuel a été le premier texte voté par le Parlement en août 2012. De plus, au début de l’année, une Mission Interministérielle pour la protection des femmes victimes de violence et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), a été installée pour coordonner l’action du gouvernement sur ce sujet.

Garantir le droit des femmes à disposer de leur corps, avec le remboursement à 100% de l’IVG, instaurer la parité à tous les étages, avec la réforme du scrutin binominal paritaire qui s’appliquera dès les prochaines élections cantonales, promouvoir l’image de la femme dans les médias, notamment en faisant davantage de place au sport féminin à la télévision, faire de l’égalité femmes-hommes un réflexe de l’action publique, avec la création d’un module de sensibilisation à la lutte contre les stéréotypes présenté aux ministres puis décliné auprès des services de l’Etat, et la mise en œuvre d’une diplomatie active des Droits des femmes, avec l’organisation à Paris du premier Forum mondial des femmes francophones, sont les autres chantiers ouverts par le gouvernement.

Enfin, en tant que vice-président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, j’accorde une attention particulière à celui qui concerne l’éducation à l’égalité, de la crèche à l’université. L’école est trop souvent un lieu de construction des stéréotypes. Nous devons donc veiller à ce que nos enfants soient très tôt sensibilisés à ce problème et ne reproduisent pas les schémas que nous connaissons. C’est d’ailleurs en ce sens, que j’ai fait voter en mars dernier, lors de l’examen en séance de la loi pour la refondation de l’école, un amendement précisant que la lutte contre les représentations sexuées des métiers devait être l’un des objectifs prioritaires de la procédure d’orientation.

 

Pour aller plus loin : un an d'action au ministère des Droits des femmes

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