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22/09/2008

Afghanistan : donner une nouvelle perspective à la présence française ?

11065_Une-Soldats.pngL’actualité récente, en rendant compte des combats en Afghanistan et de la mort de soldats français, a rappelé à chacun d’entre nous la présence de la France dans cette région du monde depuis près de 7 ans. Une présence renforcée depuis le printemps de cette année, à l’initiative du Président de la République.

L’intervention initiale des troupes françaises avait été décidée en 2001 dans le cadre de la coalition internationale constituée par les Nations Unies et sur la base d’objectifs clairs : la stabilisation et la reconstruction économique et politique de l’Afghanistan d’une part, le démantèlement des structures arrière d’Al-Qaida d’autre part. Aujourd’hui, la mission des forces internationales a changé et la situation dans ce pays s’est fortement dégradée. En dépit des opérations menées dans le pays depuis 7 ans, le développement économique peine à se concrétiser, la corruption s’est développée, de même que l’économie de la drogue, l’armée afghane demeure faible… Plus grave, la coalition est de plus en plus perçue comme une force d’occupation par la population.

Dans le contexte actuel, il nous apparaît essentiel de revoir la nature de la participation française en Afghanistan au même titre que la répartition des responsabilités au sein de la coalition. Les députés socialistes réclameront ainsi lors du débat de ce jour à l’Assemblée Nationale la redéfinition de la stratégie de l’OTAN, l’élargissement de la coalition à d’autres pays, l’établissement d’un calendrier sur les nouveaux objectifs de l’intervention, une relance du dialogue politique entre Afghans… En votant contre la prolongation du mandat français en Afghanistan, nous entendons ainsi nous opposer non pas à l’engagement de la France sur ce terrain mais bien à la stratégie suivie par le Président de la République qui nous conduit à un enlisement militaire et à un échec politique.

 

 

08/04/2008

Afghanistan : Motion de censure des députés PS contre le Gouvernement

1963730777.jpgAvec l’ensemble des députés de gauche, nous avons souhaité dénoncer et mettre en garde contre la politique d’alignement avec les Etats-Unis engagée par Nicolas Sarkozy sur le plan de la politique extérieure, en défendant cet après-midi une motion de censure.

Cette motion, la première du quinquennat après seulement 10 mois de mandature, visait à exprimer notre double refus du renforcement des troupes françaises en Afghanistan et du retour de la France au commandement intégré de l’OTAN, deux décisions annoncées récemment par le Président de la République, avant même de consulter le Parlement.

Notre texte dénonçait également le plan d’austérité mis en place par touches successives, via notamment l’annulation massive de crédits publics et la remise en cause de réformes sociales, qui aurait suffi, ainsi que l’a précisé François Hollande dans son intervention, à justifier cette motion de censure.

Sans surprise, cette motion de censure a été rejetée (227 voix recueillies pour une majorité requise de 288 voix), mais la démarche est pour autant importante et significative : La motion de censure, prévue par l’article 49-2 de la Constitution, est une arme du Parlement par laquelle il met en cause la responsabilité du Gouvernement et exerce ainsi sa mission de contrôle. Elle permet d’attirer l’attention sur un ou plusieurs aspects de l’action du Gouvernement et d’obtenir que celui-ci s’en explique devant les représentants du peuple.