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09/11/2010

Politique de l’emploi : les provocations du Gouvernement

Pole-emploi1.jpgPôle Emploi en grève. Alors que l’intersyndicale de Pôle Emploi appelle à une journée de grève nationale ce mardi 9 novembre afin de protester contre la dégradation des conditions de travail des agents —formations au rabais, charge de travail qui explose, dégradation des services aux usagers, management par les chiffres et le stress, mobilité forcée… — depuis la fusion des Assedic et de l’ANPE en janvier 2009, le Gouvernement vient jeter de l’huile sur le feu. Il annonce en effet, par la voix du Directeur Général de Pôle Emploi Christian CHARPY, la suppression de 300 CDI (départs non remplacés) et le non renouvellement de 1.500 CDD et contrats aidés d’ici la fin de l’année prochaine, conformément au projet de Loi de Finances de 2011 sur le budget de Pôle Emploi, adopté la semaine dernière.

Cette réduction des effectifs serait la conséquence d’une réorganisation réussie et d’une baisse du nombre des inscriptions à Pôle Emploi… Malheureusement, les chiffres montrent que depuis janvier 2010, toutes catégories confondues, Pôle Emploi compte 273.400 inscrits de plus en France métropolitaine… et rien ne laisse présager une baisse du chômage pour 2011. De plus, les témoignages affluent, y compris dans ma circonscription, attestant d’un profond malaise dans les Agences de pôle Emploi, et d’une souffrance bien réelle chez ses agents. Dans ce contexte de fusion ratée, en pleine crise économique, une augmentation (du moins le maintien a minima) des effectifs est indispensable pour éviter de sombrer dans le chaos.

Emplois Aidés : gel des crédits. La liste est longue de ces associations, structures ou collectivités, qui fonctionnent avec des emplois aidés. J’ai été interpellé par de nombreux responsables, particulièrement inquiets de la situation. En effet, ces contrats pourraient ne pas être renouvelés pour les mois à venir, au moins jusqu'à l'année prochaine.

Les contrats d'accompagnement à l'emploi (CUI-CAE), actuellement en pleine période de renouvellement, sont en effet annulés. Raison invoquée par le ministère du Travail : manque de budget. Les conséquences sur le plan social seront importantes puisque ces dispositifs ont pour but de faciliter l'insertion professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. Ces contrats avaient pourtant été « vendus » auprès des collectivités locales par les représentants de l’Etat, contrats présentés comme permettant « d’éponger »  rapidement une partie du chômage en cette période de crise. En attendant, les chômeurs, jeunes ou de longue durée, éligibles à ces contrats, sont dans l’attente. Et ils apprennent, souvent au dernier moment, que la signature d’un contrat n’est plus possible. Au problème social s’ajoute un problème d'organisation dans les structures concernées. Certains chantiers n'auront plus les effectifs nécessaires pour être achevés.

Une fois de plus, le Gouvernement démontre qu’il navigue à vue dans sa politique de l’emploi. Je m’engage à alerter les Ministres concernés afin qu’il prenne conscience que s’il veut sortir notre pays de la crise, il doit engager une politique de l’Emploi équilibrée et ambitieuse.

Publié dans Economie et emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emplois aidés, cui, cae, pôle emploi, grève | |  Facebook |  Imprimer | |

28/01/2009

Le 29 janvier, mobilisons-nous !

DSC01837.pngNotre pays est à la veille d’un mouvement social comme il n’en a pas connu depuis longtemps. Demain, à l’appel des organisations CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, des centaines de milliers de salariés sont appelés à cesser le travail et à manifester.

Les mots d’ordre de cet appel unitaire et interprofessionnel traduisent les préoccupations d’une majorité de citoyens : défendre l’emploi privé et public ; lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ; exiger des politiques de rémunération qui assurent une augmentation du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités ; défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale ; défendre des services publics de qualité, écoles, hôpitaux, etc... Cet appel syndical a reçu le soutien de l’ensemble des partis de Gauche. Selon les enquêtes d’opinion, il recueille aussi celui de près de 70 % des Français.

Face à un Gouvernement dont les décisions n’ont fait que creuser les inégalités depuis plusieurs mois et qui se montre bien incapable d’apporter des réponses aux conséquences de la crise financière et économique qui frappe le pays, nous devons réclamer d’autres choix politiques. C'est pourquoi une motion de censure a été déposée hier par le Groupe Socialiste à l'encontre du Gouvernement. C'est pourquoi je vous appelle à participer, demain, à cette journée d’action nationale.

Pour ma part, quoique mobilisé cette semaine par l’examen du projet de loi sur le logement, je serai présent à vos côtés, à Ancenis où l’emploi industriel paye actuellement un lourd tribut face à la crise économique.

Demain, ensemble, mobilisons-nous !

20/11/2008

Service minimum d'accueil dans les écoles : L’inapplicable… pas appliqué Le Gouvernement appelé à revoir sa copie

DSC03428.pngLe mouvement de grève de ce jeudi dans l’Education Nationale a été fortement suivi. Les motifs de la mobilisation sont nombreux (suppressions de postes, disparition programmée des RASED, réforme du Lycée, révision de la carte scolaire, etc.). Bien évidemment, j'étais ce matin aux côtés des enseignants, de l’ensemble de la communauté éducative et des parents, et je soutiens avec force détermination leur action pour la défense de l’Ecole.

Ce mouvement constituait aussi un ballon d’essai pour la loi votée cet été, contre laquelle je m’étais élevé avec l’ensemble des parlementaires socialistes, visant à faire instaurer par les communes un service minimum d’accueil dans les écoles, les jours de grève des enseignants. Le principe s’avère choquant. Mais le problème qui se pose aujourd’hui, puisque la loi a été votée et doit donc s’appliquer, est tout autre : force est en effet de constater qu’une forte proportion de communes, toutes tendances politiques confondues, a dû déclarer forfait, se trouvant dans l’incapacité de mettre en œuvre ce service d'accueil. Autrement dit, ce texte est, en l’état, totalement inapplicable.

Sur notre Circonscription, près de la moitié des communes tenues d’assurer l’accueil des élèves ont été contraintes d’y renoncer, faute de disposer d'un nombre suffisant de personnes permettant l'encadrement et la sécurité des élèves. Ancenis, Varades, Ligné, Riaillé, Le Cellier sur le Pays d’Ancenis ; La Chapelle-sur-Erdre, Treillières, Thouaré-sur-Loire sur l’agglomération nantaise (pour ne citer que les plus grosses communes) sont ainsi concernées. Ces municipalités ont indiqué avoir pourtant tout mis en œuvre pour y parvenir… Sans succès.  Plusieurs raisons à cette impossibilité de fait : Un délai d’information et donc d’organisation pour les communes beaucoup trop court (48 heures), un nombre de personnes à mobiliser pouvant être très élevé et souvent supérieur à l’effectif municipal mobilisable (périscolaire, etc.), la solidarité des personnels municipaux au mouvement de grève des enseignants…

Dans les faits, ces communes sont dans l’incapacité matérielle d’appliquer une mesure  à laquelle elles sont légalement astreintes. Le paradoxe est de taille, eu égard notamment à l’esprit républicain cher aux élus locaux. Comme nous avons été nombreux à gauche à le souligner, la loi n’a pas été conçue pour être efficace tant elle est contraignante. Elle n’est qu’un texte d’affichage destiné à flatter l’opinion publique et à reporter, une nouvelle fois, la responsabilité de l’Etat sur les collectivités locales. Une telle situation est intolérable.

Inapplicable en l’état, ce texte improvisé cet été par le Gouvernement doit désormais être remanié. J’en appelle ainsi le Gouvernement à revoir sa copie.