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30/10/2014

Tunisie : une démocratie en marche

Tunisie2014.jpgLe 26 octobre dernier, et pour la première fois depuis le déclenchement du «Printemps arabe» en 2011, le peuple tunisien a été appelé aux urnes dans le cadre d’élections législatives générales. Cet évènement marque sans conteste la consolidation de la vie démocratique en Tunisie, régie depuis 2011 par une Constitution garantissant la séparation des pouvoirs.

Ces élections ont de plus été jugées «crédibles et transparentes» par la mission d’observation électorale de l’Union européenne. La chef de cette mission, Annemie NEYTS-UYTTEBROECK, a ainsi affirmé que «le peuple tunisien a renforcé son engagement démocratique» par le biais de ces élections, qui «ont permis aux Tunisiens de toutes sensibilités politiques de voter librement».

Le bon déroulement d’un tel scrutin, organisé à l’échelle nationale au suffrage universel direct, est un message fort envoyé à l’ensemble du monde arabe, et témoigne de la solidité des institutions tunisiennes issues de la Révolution de jasmin. C’est sur cette Assemblée que reposent désormais les espoirs de tout un peuple, désireux de voir aboutir des réformes de structure, tant sur le plan économique que sociétal. 

Président du groupe d’amitié France-Tunisie à l’Assemblée Nationale, je me réjouis du bon déroulement de ce scrutin et adresse naturellement mes meilleurs vœux de réussite aux parlementaires nouvellement élus. J’espère que nos deux assemblées coopéreront efficacement à l’avenir, dans l’intérêt de nos relations bilatérales et, plus largement, de  l’espace méditerranéen dans son ensemble. 

12/09/2014

Droits de l'Homme : la voix et l'action de la France doivent porter

6001164db517b3aafd2548f2c8f0970e6ac4431c.JPGAujourd'hui, au-delà des difficiles équilibres et des innombrables conflits que connaît le Moyen-Orient depuis des décennies, ce sont bien les droits humains qui sont menacés en Irak, au Kurdistan et dans l'est de la Syrie ; menace pour les femmes, réduites à la servilité, menace pour les populations qui doivent se soumettre, fuir ou mourir.

Des fanatiques criminels qu'aucune cause ne saurait justifier, tentent par tous les moyens d'asseoir leur suprématie barbare sur les populations civiles, dans une stratégie expansive de création d'un État djihadiste. Leur avancée résulte du recul de l'autorité des États dans la Région, mais aussi de l'indétermination internationale.

Durant l'été, la France a immédiatement réagi à l'urgence humanitaire. Cependant, c'est bien la question de la sécurité internationale qui se joue au travers la création de ce prétendu État islamiste, dont la seule réalité est l'état terroriste.

Des initiatives devaient être prises, elles l’ont été! Le Président de la République s'est ainsi rendu ce 12 septembre en Irak afin d'apporter son soutien au nouveau gouvernement du premier Ministre Haïdar Al-Abadi et de préparer avec lui la Conférence internationale sur la paix et la sécurité en Irak qui se tiendra le15 septembre prochain à Paris.

Déjà, une quarantaine de pays semblent résolus à se mobiliser et à trouver ensemble des solutions à cette crise humaine, politique et sécuritaire.

Dans le même temps, en France, les comportements individuels inadmissibles, les petites phrases ou les longs textes de quelques-uns, sapent en permanence la confiance que les Français ont dans leurs institutions. Ces agissements occupent la sphère médiatique et nous éloignent tous des vrais enjeux, des vrais dangers.

Je ne parle pas ici du débat, nécessaire en démocratie, sur la politique intérieure. Le vote de confiance sur le discours de politique général du gouvernement y répondra.

Je veux seulement rappeler les enjeux impérieux qui se présentent à nous, ceux qui menacent aux portes de l'Europe et ailleurs, et qui réclament sérieux et unité nationale.

Abaisser l'autorité du Président, c'est rendre inaudible la voix et l'action de la France à l'étranger. Là où les Droits de l'Homme sont bafoués, la voix et l'action de la France doivent porter.

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01/08/2014

Israël / Palestine : la France doit prendre toutes ses responsabilités

201408IPPR.pngCarquefou, le 1er août 2014

Monsieur le Président de la République,

Dans le courrier que je vous ai adressé le 24 juin dernier, je vous alertais sur le sort réservé aux ressortissants palestiniens faisant l’objet d’une détention administrative en Israël. Je vous remercie pour votre réponse, qui exprime toute l’attention que la France porte à la situation palestinienne.

Je me permets cependant de vous faire de nouveau part de ma plus vive inquiétude devant l’escalade de violences à laquelle nous assistons depuis plusieurs semaines dans la confrontation entre Israël et les Territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. L’horreur et les conséquences sur les civils, majoritaires parmi les plus de 1400 victimes dénombrées à ce jour, se font chaque jour plus violentes. Elles ne sauraient être tolérées plus longtemps.

De nombreuses voix s’élèvent depuis plusieurs semaines pour dénoncer les attaques perpétrées par Israël contre des centres de santé, des écoles et appellent la France à sortir de son silence face à ces manquements manifestes aux Droits de l’Homme et au Droit international. Notre pays se doit de condamner plus fermement et sans équivoque le comportement inadmissible et la politique destructrice que mène ainsi Israël, de même qu’il doit dénoncer les tirs aveugles de roquettes du Hamas vers Israël.

Chacun des protagonistes de ce conflit devra répondre de ces exactions devant les juridictions compétentes. Il n’est particulièrement pas admissible qu’Israël continue en toute impunité d’ignorer les décisions de l’ONU. Seules des sanctions sévères le feront évoluer. Il appartient donc à la France, Pays des Droits de l'Homme, de se montrer intransigeante avec cet État qui bafoue en permanence le Droit international.

Ainsi, à l’heure de l’échec du cessez-le-feu qui débutait ce jour pour, théoriquement, une durée de 72 heures, la France doit donc prendre l’entière mesure de ses responsabilités et tout mettre en œuvre pour exiger un arrêt immédiat et durable des hostilités entre l’État Hébreu et le Hamas. L’engagement de notre pays dans la résolution de ce conflit doit être entièrement tourné vers la protection et le respect de la dignité des populations, la recherche de la paix, et le renforcement de l’autorité palestinienne.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l'assurance de ma plus haute considération.

Michel MÉNARD


Copie de ce courrier a été adressée à M. Laurent FABIUS, Ministre des Affaires étrangères

26/07/2014

Pour la paix et la justice au Proche-Orient

4365329.jpgDepuis plusieurs semaines, nous assistons à une escalade des violences dans la confrontation entre Israël et les Territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. L’horreur et les conséquences sur les civils ne sauraient être tolérées plus longtemps.

Depuis trois semaines, chaque journée est en effet plus violente, plus sanglante que la précédente. Ce 24 juillet, c’est une école de l’ONU au nord de la bande de Gaza, où s’étaient réfugiés des Palestiniens, qui a été touchée par un tir israélien faisant au moins quinze morts, dont un enfant. Au total, depuis le 8 juillet, l’offensive israélienne a fait près de 800 morts et 4750 blessés, des civils pour l’essentiel. La situation est dramatique.

Nombre de citoyens français sont décidés à faire entendre la voix de la paix et leur condamnation des actes de violence visant notamment les enfants et les femmes. Si la grande majorité des manifestations sont organisées et se déroulent de manière pacifique, nous devons montrer la plus grande fermeté contre les actes ou paroles susceptibles de faire ressurgir tout esprit antisémite ou raciste. Gardons-nous d’instaurer un autre conflit en France, c’est au contraire la paix qui doit être le sens de tout rassemblement.

Dans ce conflit, la France doit ainsi tenir des positions fermes. Il faut rapidement aboutir à un cessez-le-feu immédiat, un couloir humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force internationale de protection.

À l’heure où le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU décide de déléguer une mission ayant pour charge d’enquêter sur de possibles «crimes de guerre» commis par l’armée israélienne, tout en dénonçant les attaques aveugles du Hamas contre des zones civiles en Israël, François Hollande annonce le déblocage d’un fond de onze millions d'euros. Destinés à l'aide humanitaire à Gaza, huit millions d'euros seront versés à l'Autorité palestinienne installée en Cisjordanie, et trois millions aux Nations unies et à des ONG.

La France ne doit en aucun cas laisser penser qu’elle cautionne les violences ou les représailles militaires. Je rejoins en cela notamment mes collègues députés socialistes qui, par la voix d'Alexis Bachelay, appellent les autorités françaises et européennes à user de toute leur influence pour faire cesser immédiatement et sans délai les violences qui durent depuis trois semaines.

Notre message est simple : ni Hamas, ni Likoud, mais le parti de la paix, de la justice et du droit international !

Voir aussi mes précédents articles sur la situation palestinienne, dont ceux du 26/06/2014 et du 29/04/2014

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