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26/07/2013

Ma lettre n° 17 est parue

lettre17.jpgAu sommaire de ma lettre de ce mois de juillet :

Edito : 2012-2013, un an d'actions... L'accès au logement, une urgence... La situation dans les territoires palestiniens de Cisjordanie... L'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs... L'application aux rives de l'Erdre de la loi dite de servitude de marchepied... Comment est élaborée une loi... L'expression de ma suppléante...

Je vous en souhaite une bonne lecture.

17/07/2013

La refondation des relations franco-tunisiennes est en marche

9dd76dd60630947ba405fb17b99d2190a4e3575f.JPGEn tant que président du groupe d’amitié France-Tunisie de l’Assemblée Nationale, j’ai eu l’honneur d’accompagner François Hollande en voyage officiel en Tunisie les 4 et 5 juillet derniers.

Cette visite présidentielle a été l’occasion pour la France de témoigner son soutien à un pays en pleine transition démocratique. Il était déterminant d’apaiser des relations franco-tunisiennes tendues depuis, notamment, le soutien apporté par  Nicolas Sarkozy au régime de Ben Ali.

Si la situation tunisienne peut paraître instable, François Hollande a eu raison de rappeler, lors de son discours devant l’Assemblée Constituante, que la Tunisie est un pays à part. L’histoire l’a prouvé, c’est un pays pionnier du monde arabe. Les femmes notamment y ont accédé à un statut inédit dans la civilisation islamique. L’apport d’Habib Bourguiba dans la construction d’un État moderne et indépendant est incontestable.

C’est aujourd’hui à la Constituante de veiller à la préservation de ces acquis. Le Président de la République a également rappelé, à juste titre, les difficultés qu’entraîne une révolution, ainsi que les nombreux défis qu’elle exige de relever. L’Égypte en est la preuve aujourd’hui, la transition démocratique est un processus long et compliqué. Il ne faut pas le juger, il faut l’encourager.

François Hollande a aussi exprimé notre volonté de refonder les relations entre la France et la Tunisie. Il a ainsi annoncé l’ouverture des dernières archives de Farhat Hached, figure historique du syndicalisme tunisien assassiné sous le protectorat français. Ce geste, fort et symbolique, montre la nécessité d’avancer, sans toutefois oublier un passé commun parfois douloureux.

La France est par ailleurs le premier partenaire commercial de la Tunisie. Avancer signifie donc aussi approfondir nos relations sur le plan économique. De nombreux accords et conventions touchant au transport ferroviaire, à l'éducation, à la coopération agricole, à l'accès à l'eau et à l'environnement ont été signés dans ce cadre. Le renforcement du projet méditerranéen est d’autant plus déterminant que la région est actuellement en proie à de sérieuses difficultés.

Mon collègue député socialiste Michel Vauzelle, député socialiste des Bouches-du-Rhône, a été chargé par le Président de la République de lui faire des propositions, dans le cadre d’une mission sur la Méditerranée qu’il lui a confiée fin 2012. Je me réjouis de l’engagement de notre pays dans cette «démarche à la fois ambitieuse et pragmatique, d’abord orientée vers la définition d’intérêts communs et la mise en œuvre de chantiers bénéfiques aux populations des deux rives».


Cliquer ICI pour consulter le détail de la visite d'Etat en République tunisienne du Président de la République.

25/06/2013

L'Etat palestinien, c'est maintenant !

2MyqpZWTTO5B3LYciQ03ikxGDT2gL6yi4O1wXKju8Wk.jpg10 jours. C'est le temps que j'ai passé fin avril dernier dans les territoires palestiniens de Cisjordanie occupés par Israël avec quelques élus et citoyens de Loire-Atlantique. C'est à la fois trop court pour saisir toute la complexité géopolitique de ces territoires, mais suffisamment long pour constater le sort inacceptable réservé aux Palestiniens.

Deux exemples. Le premier, la Vallée du Jourdain : en vertu des Accords d’Oslo, 86% du territoire est sous la juridiction du Conseil israélien des colonies. Depuis 1967, des dizaines de milliers de Palestiniens sont forcés de quitter la Vallée. L’eau, la terre, et les pâturages sont d’accès de plus en plus restreint. Le second, Ni’ilin, village agricole de 5000 habitants à l’ouest de Ramallah. Depuis 1948, il a perdu 80% de son territoire. Les paysans ont organisé des manifestations pour protester pacifiquement contre le vol de leurs terres, mais entre 2008 et 2013, cinq  jeunes ont été tués par l’armée à l’occasion de celles-ci. L'arbitraire est devenu le quotidien des habitants.
 
Le 29 novembre dernier, la France a, comme 138 autres États, voté en faveur de l'accession de la Palestine au statut d'État non-membre observateur à l'ONU. C’est un acte fort de la part du gouvernement, mais cela ne suffit plus. Il faut désormais franchir un pas supplémentaire dans l’édification d’un État palestinien, viable et effectif.
 
La France et ses partenaires européens condamnent depuis des années le refus d'Israël de se plier à ses obligations internationales, sans que cela ait un quelconque effet. Or, la politique actuelle de colonisation «mite» non seulement le territoire mais également le processus de paix. D'abord en réduisant les chances d'un État israélien sécurisé. Ensuite, en empêchant l'unité territoriale indispensable à l'émergence d'un État palestinien. Pourtant, en 2011, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation pour la coopération économique en Europe (OCDE) ont estimé l'Autorité palestinienne «apte à exercer les tâches d'un État».
 
Puisque le statu quo actuel ne respecte ni la primauté du droit ni la légalité internationale, il n'est plus acceptable. La France et l’Europe doivent prendre leurs responsabilités pour que soient rapidement réunies les conditions permettant la coexistence de deux États.
 
Interpellé par un député sur cette question en novembre dernier, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a déclaré : « Il n'y a dans cette partie du monde comme ailleurs, aucune paix durable sans justice, et justice actuellement n'est pas rendue aux Palestiniens. (…) Si tous les peuples disent, à travers le printemps arabe, qu'ils ont le droit à la liberté, le peuple palestinien peut dire aussi qu'il a le droit à un État. C'est la position de la France ».
 
Il est temps que nous la portions haut et fort.

 

En complément :

Ma tribune publiée dans Presse-Océan ce jour

Courrier adressé par Bruno Le Roux à Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères

Article précédent sur le même sujet

 

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21/01/2013

Tunisie : au cœur de la transition démocratique

gaft.pngTel était l’intitulé du débat organisé par Opinion Internationale (magazine international des droits de l'homme), à l’Assemblée nationale le 15 janvier dernier et auquel j’ai apporté mon soutien en tant que président du groupe d’amitié France-Tunisie.

Tout le monde se souvient du point de départ des révolutions arabes. Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, jeune tunisien de 26 ans, s’immolait à Sidi Bouzid. Par ce geste il entendait signifier de manière tragique les conditions de vie extrêmement difficiles de la population, soumise à un gouvernement autoritaire.

Deux ans après, le pays cherche encore sa voie pour réussir son changement de régime. Si des élections constituantes ont eu lieu en octobre 2011, l’adoption d’une constitution a pris du retard. Pour reprendre les mots d’Adel Fekih, ambassadeur de Tunisie en France, et qui nous a fait l’honneur de sa présence à cette soirée, la Tunisie «est encore en pré-démocratie».

Autour de Michel Taube, fondateur d’Opinion Internationale et modérateur de la discussion, trois personnalités sont donc venues livrer leur analyse de la situation et des enjeux de la transition : Nadia Leïla Aïssaoui, secrétaire générale du Fonds pour les Femmes en Méditerranée, Khadija Chérif secrétaire générale de la FIDH et Béchir Tourki, président de l’Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE).

L’auditoire fourni et attentif, composé des parlementaires membres du groupe d’amitié et de citoyens engagés de France et de Tunisie, n’a pas manqué de rebondir sur leurs propos, donnant lieu à un échange animé. La confrontation des points de vue s’est faite aussi bien sur les forces politiques en présence dans le pays que sur la liberté d’expression ou le respect des droits de l’homme et plus particulièrement des minorités.

Permettre le débat citoyen et soutenir la démocratie partout dans le monde font également partie des missions de l’Assemblée nationale. Membre de plusieurs groupes d’amitié en plus de la Tunisie (Canada, Equateur, Pérou, Portugal, Québec, Territoires palestiniens), j’entends prendre part autant que possible aux activités internationales qui auront lieu dans ce cadre.

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