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02/12/2011

La formation professionnelle : un enjeu majeur

reunion-travail.pngLe dernier rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE)  montre une forte dégradation de la formation et l’éducation depuis 10 ans en France. En effet, jamais le taux de chômage des jeunes n’a été aussi élevé dans notre pays. Et jamais la notion « d’ascenseur social » n’aura été aussi maltraitée.

Avec un budget de l’emploi en baisse de 12% dans le Projet de Loi de Finances pour 2012, presque cinq ans après l’élection de Nicolas Sarkozy, il n’y a pas de bilan positif à droite sur l’emploi et la formation des jeunes. Au contraire, la situation s’aggrave.

Faute d’ambition et à court d’idées, l’UMP reprend alors, mot pour mot dans sa convention sur l’éducation, les deux mesures phares du Parti Socialiste sur la formation professionnelle : la création d’un compte individuel formation, inversement proportionnel au niveau de formation initial et l’objectif que chaque salarié progresse d’un niveau de qualification dans sa carrière professionnelle.

Ce plagiat ne fait pourtant pas illusion. Ces propositions contredisent toute la politique menée depuis 2007 alors qu’elles étaient affichées par les partenaires sociaux dans le cadre de l’Accord National Interprofessionnel adopté il y a déjà … 3 ans !

Pour être certain de rompre définitivement avec le spectre du « déclassement », le gouvernement serait plus inspiré de s’engager à mettre en œuvre un ensemble complet et cohérent de mesures sur la formation professionnelle, élaboré en étroite concertation avec les partenaires sociaux.

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24/11/2011

Le Sénat supprime le Conseiller Territorial

consterr.pngAprès, le 4 novembre dernier, l’adoption en première lecture d’une proposition de loi modifiant la procédure d’achèvement de la carte intercommunale, le Sénat poursuit son travail au service d’un acte III de la décentralisation. Dans la nuit du mercredi 16 novembre, les sénateurs ont ainsi voté, par 179 voix contre 136, en faveur d’une proposition de loi abrogeant le conseiller territorial.

Pierre angulaire de l’anti-réforme gouvernementale, création purement électoraliste d’un élu « bicéphale » à la fois conseiller général et régional - cumulard institutionnalisé -, pourfendeur anticonstitutionnel de la parité, élu dispendieux qui aurait pu coûter jusqu’à 1 milliard d’euros, ce conseiller territorial a donc été supprimé par la majorité de gauche du Sénat, fidèle à ses engagements de campagne.

Je me félicite de l’abrogation de ce symbole de la régression démocratique organisée par le gouvernement, et je demande, avec mes collègues du groupe Socialiste, Radical et Citoyen de l’Assemblée Nationale, d’inscrire à son ordre du jour le texte du Sénat, afin que la suppression du conseiller territorial puisse être définitivement adoptée par les deux chambres.

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Un vrai projet pour l’emploi des handicapés

semaine-pour-l-emploi-des-personnes-handicapees-2011-3-550x388.pngLa 15ème semaine de l’emploi des personnes en situation de handicap qui se tenait jusqu’au 20 novembre dernier a mis une fois de plus en lumière les graves conséquences de la politique que le Gouvernement mène sur le sujet.

Cette année encore, 6000 accompagnements de demandeurs d’emploi en situation de handicap ont été supprimés. 500 places en ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail) ont disparu, alors que le gouvernement prétend en avoir créé 10000 (sans les financer). L’Education nationale reste exemptée du quota de 6% de travailleurs en situation de handicap alors que la loi l’impose depuis 1987...

Le bilan de ce désengagement est accablant : dans la fonction publique, on compte seulement 4% de salariés en situation de handicap, 3% dans le secteur privé. Quant au taux de chômage, il est deux fois plus fréquent chez les actifs en situation de handicap que dans la population générale (19% contre 9%).

On constate donc que le chômage des actifs en situation de handicap n’est pas que le fait des seuls préjugés et représentations, il est aussi le résultat d’un manifeste manque de courage politique.

Il est donc urgent de s’engager pour mettre en place, en direction des entreprises, des aides conditionnées à l’embauche de personnes en situation de handicap. Il faut aussi que l’Etat soit exemplaire sur ce point dans ses propres services, et qu'il flèche notamment une part des créations de postes dans l'Education nationale sur les auxiliaires de vie scolaire (AVS). Il doit enfin se fixer des objectifs en matière d’accessibilité de notre société grâce à un Haut-commissariat dédié.

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14/10/2011

5 ans, et déjà fiché !!

enfant-prison_.pngL’Éducation Nationale s’apprête à imposer aux élèves âgés de cinq ans une évaluation en école maternelle afin de repérer les enfants "à risque" et à "haut risque" et de passer au crible leurs  comportements et  apprentissages.

Ainsi, des enfants de cinq ou six ans seront déclarés en échec, comme si, à cet âge, tout était joué ! La qualité pédagogique de nos enseignant(e)s leur permet de repérer, dans le cadre habituel des activités en classe, les enfants qui ont besoin d’accompagnement particulier. C’est leur métier. Ils n’ont nul besoin de ce dispositif inadapté et pernicieux.

Cette décision est injustifiable, parce qu’on ne peut faire une politique de repérage des difficultés scolaires sans se donner les moyens de les prévenir et d’y remédier. Or, avec 16000 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2011, portant à plus de 80000 le nombre de postes supprimés depuis 2007, les équipes éducatives n’ont plus les moyens d’assurer sur le terrain, au quotidien et de façon décente, un accompagnement individuel, d’autant que les RASED, qui ont la charge d’accompagner les élèves en difficultés, ont été réduits à peau de chagrin. De plus, avec la mise à mal de la formation initiale, les futurs enseignants seront de moins en moins préparés à la prévention et à la prise en charge des difficultés scolaires.

On se souvient des intentions de Nicolas Sarkozy en 2006 de repérage précoce des troubles du comportement qui visaient à identifier les futurs délinquants dès l’âge de… deux ans. Cette nouvelle tentative de stigmatisation des enfants est inadmissible car, plutôt que d’apporter des réponses concrètes et adaptées à leurs difficultés, pour leur donner confiance en eux et en leur avenir, ces méthodes contribuent dangereusement à les dévaloriser et à les stigmatiser durablement.

Aussi, j’appelle le gouvernement à renoncer à ce projet dans les plus brefs délais.