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19/01/2012

Les postes « Eclair » : l’école comme service marchand

blog.pngLes postes d'enseignants "Éclair" recrutés sur profil dans 325 collèges et lycées vont être ouverts à la rentrée 2012 sur une base nationale et non académique, a expliqué le ministre Luc Chatel lors de ses vœux à la presse. Créée dans le cadre du dispositif "Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite" (Éclair), cette formule de recrutement testée depuis septembre 2011 se solde par un échec.

En effet, lors de cette dernière rentrée, pour la première expérimentation de recrutement d’enseignants par des chefs d'établissement, les 911 "postes à profil" ouverts ne l’ont été qu'au sein des académies. Comme on pouvait déjà le prévoir, par exemple à Lille et Aix-Marseille, le ministère a dû faire face à un manque de candidats, si bien que des enseignants non formés (contractuels et jeunes) ont été nommés à certains postes, alors que le dispositif a été conçu pour faire venir des professeurs chevronnés dans ces établissements considérés comme les plus difficiles.

Le nombre de postes qui seront mis au recrutement à la rentrée 2012 correspondra au nombre de postes vacants à la fin de l'année scolaire 2011-2012. La droite souhaiterait généraliser cette autonomie de recrutement, jusqu’alors testée a minima. Même si le système de nomination des enseignants est perfectible, je ne peux que condamner cette nouvelle politique, qui aura comme effet d’entraîner de façon irrémédiable notre système éducatif vers un système marchand, où les établissements entreront en compétition : tout l’inverse du service public de l’éducation qui repose sur le principe d’égalité des chances. Le parti socialiste propose pour les enseignants des conditions de travail améliorées et le renforcement de la formation. Des créations d’emplois sont indispensables pour l’avenir de notre pays et s’inscrivent dans la priorité que l’on se doit d’accorder à la jeunesse.

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05/01/2012

Pour une université universelle

immigrés étudiants.pngSur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'Intérieur et du Travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Mais les conditions pour passer du statut d'étudiant à celui de salarié sont aujourd’hui restreintes par cette circulaire. Ainsi plusieurs milliers d'étudiants étrangers sont menacés de reconduite à la frontière. Certains d’entre eux ont déjà été victimes de son application.

Un appel intitulé "L’université est universelle, notre matière grise est de toutes les couleurs!" a été lancé en décembre pour réclamer l´abrogation de la circulaire Guéant du 31 mai 2011. Il a déjà réuni plus de 10000 signatures. M. Sarkozy et le gouvernement ne peuvent plus continuer à faire l'autruche et à évoquer un règlement "au cas par cas" des difficultés massives auxquelles sont confrontés les diplômés étrangers actuellement.

Il est urgent de mettre fin à ce mauvais scénario qui empoisonne la vie de centaines de diplômés, pourtant prêts à exercer leurs talents et leurs compétences dans notre pays, et qui dégrade l´image de la France dans le monde.

Je soutiens, avec mes collègues socialistes de l’Assemblée Nationale, les signataires de l´appel pour exiger un acte clair du gouvernement, qui ne peut être que l´abrogation de la circulaire. Les sénateurs socialistes proposeront une résolution allant dans ce sens en ce début d’année 2012.

19/12/2011

François Hollande en Loire-Atlantique : des engagements pour l’éducation

PC1967461.pngJ’étais aujourd’hui à Saint-Nazaire pour accueillir François Hollande,  venu visiter deux grands sites industriels de notre région : les chantiers STX et Airbus.  L’occasion aussi de rencontrer  les parlementaires et les candidats socialistes du département, et d’aborder avec eux les enjeux du territoire.

J’ai pu évoquer avec notre candidat à la présidentielle l’avenir du notre système éducatif français: la remise en place de la formation initiale et des formations continues ainsi que la création de 12000 postes par an - professeurs, mais aussi encadrants- pendant la durée de son quinquennat. Ces engagements seront les bases d’une concertation avec les acteurs du monde éducatif, dont les axes de réflexions seront dévoilés en janvier et qui aboutira sous la forme d’un «contrat avec l’école».

Depuis cinq, les Français subissent les conséquences néfastes de la politique de l’éducation menée par le Gouvernement  et le Président de la République. A la prochaine rentrée, l’Académie de Nantes perdra 235 postes alors que le nombre d’élèves continuera d’augmenter ! Conscient de l’attente des enseignants et des parents d’élèves quant à l’avenir de nos enfants, je me réjouis du programme ambitieux que porte notre candidat et je soutiens ses propositions, qui rejoignent le combat que je mène depuis le début de mon mandat pour un service public d’éducation de qualité, responsable et à la hauteur des enjeux.

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14/10/2011

5 ans, et déjà fiché !!

enfant-prison_.pngL’Éducation Nationale s’apprête à imposer aux élèves âgés de cinq ans une évaluation en école maternelle afin de repérer les enfants "à risque" et à "haut risque" et de passer au crible leurs  comportements et  apprentissages.

Ainsi, des enfants de cinq ou six ans seront déclarés en échec, comme si, à cet âge, tout était joué ! La qualité pédagogique de nos enseignant(e)s leur permet de repérer, dans le cadre habituel des activités en classe, les enfants qui ont besoin d’accompagnement particulier. C’est leur métier. Ils n’ont nul besoin de ce dispositif inadapté et pernicieux.

Cette décision est injustifiable, parce qu’on ne peut faire une politique de repérage des difficultés scolaires sans se donner les moyens de les prévenir et d’y remédier. Or, avec 16000 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2011, portant à plus de 80000 le nombre de postes supprimés depuis 2007, les équipes éducatives n’ont plus les moyens d’assurer sur le terrain, au quotidien et de façon décente, un accompagnement individuel, d’autant que les RASED, qui ont la charge d’accompagner les élèves en difficultés, ont été réduits à peau de chagrin. De plus, avec la mise à mal de la formation initiale, les futurs enseignants seront de moins en moins préparés à la prévention et à la prise en charge des difficultés scolaires.

On se souvient des intentions de Nicolas Sarkozy en 2006 de repérage précoce des troubles du comportement qui visaient à identifier les futurs délinquants dès l’âge de… deux ans. Cette nouvelle tentative de stigmatisation des enfants est inadmissible car, plutôt que d’apporter des réponses concrètes et adaptées à leurs difficultés, pour leur donner confiance en eux et en leur avenir, ces méthodes contribuent dangereusement à les dévaloriser et à les stigmatiser durablement.

Aussi, j’appelle le gouvernement à renoncer à ce projet dans les plus brefs délais.