30/03/2011
Formation des enseignants : abandon et désordre
Communiqué. Dès la rentrée scolaire 2010, j’avais dénoncé la mauvaise organisation et l’absence de continuité pédagogique dont était victime l’Education Nationale, dans notre département comme sur l’ensemble du territoire national. J’avais dénoncé les mensonges véhiculés par le Gouvernement sur sa réforme de la formation des enseignants, imposée sans aucune concertation, et dans un but d’économie et de réduction des effectifs.
Comme les parents d’élèves et les enseignants, je constate encore une fois que le bilan de cette année scolaire est catastrophique et ne répond en rien aux besoins réels des élèves : absence de formation initiale, affectation aléatoire, suivi pédagogique disparate. Les engagements du Ministre sont restés sans suite. Par exemple, la formation correspondant à l’apprentissage de la lecture n’aura lieu dans certains cas qu’en avril 2011, soit deux mois avant la fin de l’année scolaire, et plus de 8 mois après la prise en charge des classes par les enseignants !
Le service public de l’Education est en danger. La désinformation et le manque de concertation entraînent notre système éducatif dans une impasse idéologique. En Loire-Atlantique, des parents d’élèves démunis avaient occupé les écoles en novembre dernier. Aujourd’hui, ce sont les enseignants stagiaires, organisés en « Collectif Stagiaire Impossible 44 » qui dénoncent cette politique d’abandon de la profession, lâchée et méprisée par sa hiérarchie.
Chacun mesure les échecs de la politique du Gouvernement en matière d’Education. La majorité serait bien inspirée de porter sa réflexion sur les causes du problème et non sur ses conséquences. Le service public d’éducation souffre de sous-investissement et de désorganisation, ce sont les élèves, citoyens de demain, qui paient la facture de ce désordre.
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21/01/2011
Vœux du Président au monde de l’Education : un changement de cap est indispensable
Communiqué - Mercredi matin, le Président présentait ses vœux au monde de l’Education. Pour la première fois, les trois principaux syndicats de l’Education (FSU, l'Unsa Education et le Sgen-CFDT), boycottaient la cérémonie. Une façon pour eux de dénoncer la dégradation du climat et le mépris du chef de l’Etat à l’encontre du corps enseignant et de l’Education en général.
Manque de dialogue, autoritarisme, la politique éducative du chef de l’Etat lui a permis jusque-là d’économiser sur la formation initiale des générations futures et l’égalité républicaine. Résultat, des mesures déplorables, injustes et inefficaces.
La suppression de plus de 50.000 postes d’enseignants depuis 2007, la réforme de la formation des enseignants, les pressions hiérarchiques injustifiées sur certains fonctionnaires, les mesures à l’encontre de la scolarisation des élèves handicapés laissent en effet un goût amer à ceux qui ont pu être séduits par les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007. Il prétendait « rendre aux enseignants toute la considération qui leur est due » et s’engageait à ce qu’ils soient « mieux formés, mieux accompagnés, mieux soutenus et moins isolés ». On en est bien loin…
A de nombreuses reprises, je suis intervenu auprès du Ministre de l’Education pour lui demander de revoir la formation des enseignants en prenant en compte la nécessité d’une vraie formation pédagogique. Luc Châtel refusait avec dédain les propositions de l’opposition. Mercredi, Nicolas Sarkozy a dû reconnaitre les insuffisances de la formation des enseignants. Tant mieux. Espérons que ce n’est pas qu’un effet d’annonce !
Dernière polémique en date, l’évaluation de niveau des CM2. Réalisée en janvier pour contrôler les acquis de l’année (un comble !), et ce à des fins purement statistiques, elle est refusée en bloc par les enseignants et la majorité des parents d’élèves, et contestée au sein même de l’administration pour son caractère discriminant, arbitraire et inefficace.
L’éducation doit être une priorité du Gouvernement. Cela passe par la remise en cause des suppressions massives de postes d’enseignants et par l’acceptation du dialogue avec la communauté éducative.
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05/11/2010
Jeunesse et vie associative : des coupes budgétaires inquiétantes
Responsable du Programme Jeunesse et Vie Associative pour le Groupe Socialiste, je suis intervenu le 5 novembre dernier à l’Assemblée Nationale pour défendre notre vision du Projet de budget de la Mission Sport, Jeunesse et Vie Associative pour 2011.
Ce projet, présenté par le Ministre de la jeunesse et des solidarités actives est déséquilibré, puisqu'il concentre l'essentiel de ses crédits au développement du Service Civique Volontaire (hausse de 10% des crédits), au détriment de la plupart des dispositifs en faveur de la jeunesse et de la Vie associative, qui subissent par conséquent une baisse substantielle de leurs crédits.
Loin de revaloriser les politiques en direction de la jeunesse et de la vie associative, affichées comme des priorités gouvernementales, ces choix budgétaires se caractérisent par un traitement inégal et irréaliste des attentes et des priorités liées à la jeunesse et à la vie associative.
Malgré la volonté délibérée du Gouvernement de masquer les réductions de crédits, nous avons pu mettre en évidence les dispositifs ainsi sacrifiés : la protection des jeunes (-25%), le soutien aux métiers de l'animation (- 69%), les crédits destinés à alimenter le Fonds d'expérimentations pour la Jeunesse (-44,4%), le soutien aux actions locales en matière de jeunesse et d'éducation populaire (-42,5%) et bien d’autres dont les crédits ont subi une baisse plus ou moins significative…
Plusieurs autres dispositifs locaux (dont les Projets Educatifs Locaux) ont même été purement et simplement supprimés, comme cela devait être le cas du dispositif « Envie d'agir ». Suspendu par le ministère de la jeunesse et des solidarités actives par une circulaire du 12 août 2010, il devrait finalement être reconduit suite aux vives protestations exprimées.
Ces choix politiques paraissent plus que jamais inconcevables et préoccupants face aux besoins croissants du champ associatif en matière de formation, d'encadrement et de tutorat. Alors que la jeunesse a besoin d'une véritable politique ambitieuse et transversale, ce budget s'inscrit dans la continuité des précédents et accentue un peu plus le mouvement de désengagement général de l'Etat en direction de la jeunesse et des associations. C'est pour cette raison que j’ai décidé, avec mes collègues du Groupe Socialiste, Radical et Citoyen, de voter contre ce budget.
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Règlement de compte au parlement : l’UMP se ridiculise
Ce matin, à l’Assemblée Nationale, lors de l’examen du budget consacré à la jeunesse, un amendement à été déposé par trois députés UMP, visant à remettre en cause la rémunération de Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique et ancien membre du Gouvernement Fillon.
Cet amendement, malvenu et mesquin, permettait à Jean-François Copé de régler ses comptes avec Martin Hirsch qui dénonçait récemment les conflits d’intérêt du Président du groupe UMP à l’Assemblée. Amendement alibi pour détourner le débat : le budget jeunesse, vie associative et éducation populaire est en baisse de 15% cette année, le monde associatif et les collectivités locales sont les laissés pour compte de cette politique au rabais.
Aucun des auteurs de l’amendement, ni même Monsieur Copé, n’a participé à l’examen en séance du budget du sport et de la jeunesse. Voyant le caractère provoquant et hors sujet de cet amendement, l’un de ses signataires est venu le retirer. Cet épisode consternant prouve au moins une chose : l’UMP ne s’intéresse pas à la jeunesse mais utilise le Parlement pour régler ses comptes « entre amis » !
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