17/03/2009
Pour l’abrogation du service minimum d’accueil dans les écoles
A l'avant-veille d’une nouvelle mobilisation interprofessionnelle qui s’annonce très suivie, notamment chez les enseignants et alors que l’organisation du service d’accueil dans les écoles soulève une nouvelle fois les plus grandes difficultés, le Groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale s'apprête à déposer une proposition de loi visant à abroger la loi instituant ce droit d’accueil.
J’en suis l’un des premiers cosignataires. Car outre le fait que le principe de ce droit d’accueil est particulièrement choquant (atteinte au droit de grève des enseignants), le paradoxe qui voit, en l’état actuel de la législation, des municipalités se retrouver dans l’incapacité matérielle d’appliquer une mesure à laquelle elles sont légalement astreintes, ne saurait devoir perdurer.
Sur notre circonscription, ce sont ainsi plus de la moitié des communes tenues d’organiser cet accueil lors des mouvements de grève des 20 novembre et 29 janvier derniers qui ont dû y renoncer faute de disposer d'un nombre suffisant de personnes permettant l'encadrement et la sécurité des élèves. Ces difficultés étaient prévisibles. Nous les avions d’ailleurs largement pointées lors de l’examen de la loi au Parlement en août 2008. Considérant aujourd’hui que les aménagements évoqués par le Président de la République, pas plus que l’accompagnement par les services de l’Etat (notamment pour la constitution des « listes-viviers ») ne pourront permettre de régler ces difficultés, dans la mesure où celles-ci relèvent du sens et des dispositions mêmes de la loi, il m’apparaît nécessaire d’envisager l’abrogation de cette dernière
Cette proposition de loi pourra être examinée par l’Assemblée dès lors qu’elle aura été inscrite à l’ordre du jour de nos travaux, je l’espère avant la fin de la session en cours. J’ai d’ores et déjà adressé un questionnaire à l’ensemble des Maires de la circonscription, les invitant à me transmettre un maximum d’informations sur leurs difficultés à mettre en œuvre ce service d’accueil, ceci afin de préparer les futures discussions sur ce texte.
Pour l’heure, je soutiens l’appel et les mots d’ordre des organisations syndicales pour le mouvement de jeudi et vous invite à participer nombreux à cette nouvelle journée d’action nationale. Je serai présent dans le cortège, à vos côtés pour défendre l’emploi et les services publics.
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11/03/2009
Malaise persistant dans le monde de l’éducation : La Gauche mobilisée !
Hier, les IUT et les facultés ont multiplié les actions. Aujourd’hui, le monde enseignant « de la maternelle à l’université » défilera dans les mêmes cortèges. Le mouvement ou plus exactement les mouvements durent depuis des mois. Malgré quelques reculades des deux ministres concernés Xavier DARCOS (Education) et Valérie PECRESSE (Enseignement supérieur et Recherche) qui jouent le pourrissement et la fragmentation des mouvements plus qu’ils ne cherchent une réelle sortie de crise, le malaise persiste.
S’il a souvent été fait état sur ce blog des revendications portant sur les réformes de l’enseignement primaire et secondaire (réforme du lycée), une place moindre a été accordée, il est vrai, aux mouvements à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. La « faute » peut-être à mes activités professionnelles antérieures… La remarque m’a été faite, tout récemment, et il s’agit donc de réparer, étant entendu que nous soutenons (à gauche) l’ensemble des mouvements de la maternelle à l’Université et sommes mobilisés, collectivement, sur la défense globale du service public d’éducation. Etant entendu, aussi, qu’il est difficile, il faut le reconnaître, d’être à pied d’œuvre sur l’ensemble des chantiers entrepris par l’actuel Gouvernement qui, qu’ils concernent l’éducation, la justice, la santé, l’emploi et j’en passe, sont systématiquement placés sous le signe du recul et de la régression des droits et des acquis.
Concernant les IUT, étudiants et enseignants s’inquiètent de l’avenir de ces structures dont l’efficacité est reconnue et qui forment à ce titre l’un des piliers les plus solides de l’enseignement supérieur. Leurs interrogations sont justifiées. En effet, rien, dans la loi du 10 août 2007 qui a accordé aux universités une autonomie de gestion, ne garantit le financement pérenne des IUT, jusqu’alors assuré par l’État. Ils sont donc désormais suspendus aux choix et orientations des présidents d’université, ce qui, compte tenu des possibles disparités de financement d’une université à l’autre, risquent de remettre en cause le volume horaire et l’encadrement de ces formations et donc à moyen terme, le caractère national du diplôme universitaire technologique (DUT). Je suis de près la mobilisation dans les IUT depuis ses débuts en novembre dernier, avec d’autant plus de facilités que les locaux de ma permanence parlementaire sont voisins du site de l’IUT à Carquefou. Avec d’autres collègues, j’ai interrogé Valérie PECRESSE à ce sujet, sans que des réponses concrètes ne nous aient été apportées à ce jour. Je dois recevoir également ces prochaines semaines une délégation d’enseignants et d’étudiants de l’IUT de Nantes.
C’est également la question de l’avenir des universités et des organismes de recherche qui est au cœur du mouvement des enseignants chercheurs. Plusieurs projets de réforme sont en jeu concernant notamment le statut des universitaires et la formation des enseignants, mais aussi les suppressions d’emplois massives à l’Université, prévues dans le budget 2009. Malgré le rejet massif de ces différentes mesures, le Gouvernement persiste dans l’entêtement et la manœuvre, refusant d’ouvrir une consultation de grande ampleur avec la communauté scientifique et universitaire qui permettrait de trouver un débouché politique à la crise. Outre l’ouverture d’une telle consultation, nous appelons le Gouvernement à mettre en place un plan pluriannuel de l’emploi scientifique qui constituerait un signal important envers les jeunes générations. Le mouvement des enseignants chercheurs est presque chaque semaine l’objet d’une des questions d’actualité posées par les députés socialistes au Gouvernement. Les réponses de la Ministre de l’Enseignement Supérieur sont invariables de désinvolture et de provocation, totalement déconnectées en outre des réalités pointées par les acteurs et que nous nous employons à relayer auprès d’elle. Pourtant de vraies réponses doivent être apportées.
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16/01/2009
Manifestation pour l’école le 17 janvier
L'annonce par le Président de la République d'une mission de concertation pour la réforme du lycée, conduite par Richard DESCOINGS, est une tentative de diversion qui masque mal la volonté de poursuivre l'entreprise de déstabilisation de l'école publique.
Force est de constater que la Majorité en place n’a aucunement pris conscience de la crise profonde qui touche l’école. Alors que les réformes proposées par le Gouvernement, celles du lycée, du bac professionnel, du recrutement des enseignants ou des programmes du primaire, rencontrent une opposition massive des personnels, des élèves et des parents d’élèves, rien n’est mis en œuvre pour restaurer un climat de confiance dans l’éducation, condition indispensable à toute politique éducative efficace.
L’ordre du jour reste à la vigilance et à la mobilisation. Aussi, j’en appelle à manifester ce samedi aux côtés des personnels de l'éducation, des parents d'élèves, des associations, des étudiants et lycéens, des élus pour la défense de l’avenir de l’école.
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18/12/2008
DARCOS recule, maintenons la pression !
Le Ministre de l’Education Nationale, soutenu par le Chef de l’Etat, a consenti ces derniers jours un délai sur la question de la réforme du Lycée face à la mobilisation des élèves, des enseignants et des parents. Un premier infléchissement d'une politique aveugle qui veut non pas réformer l'Education Nationale mais bien casser les valeurs républicaines de l'Education dans notre pays. Une preuve aussi que les diverses mobilisations engagées portent leurs fruits.
Néanmoins, la vigilance doit rester de mise face à ce qui pourrait n’être qu’une annonce anesthésiante pour calmer la rue. Prenons garde au probable retour de manivelle d'un Gouvernement irrémédiablement inscrit dans la pensée unique. Les lycéens, d’ailleurs, l’ont bien compris, en maintenant leur mobilisation.
Le bon point à Xavier Darcos pourrait-être sa décision de reprendre le dialogue avec les syndicats, mais cette fois ci sur la réforme globale du lycée et non plus de la seule classe de seconde. N'essaiera-t-il pas plutôt de noyer le poisson dans un vaste océan? J’espère qu'il n'oubliera pas, cette fois, de recevoir et d'entendre les lycéens !
Quoiqu’il en soit ce premier recul n’est pas suffisant. Le Ministre doit reprendre le dialogue et renoncer à la saignée que représentent les 13 500 suppressions de postes prévues dans l’Education Nationale en 2009. Soyez assurés qu’avec mes collègues parlementaires socialistes nous maintiendrons séance après séance, semaine après semaine, notre pression sur le Gouvernement afin de préserver le service public d’éducation d’une mort programmée.
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